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BLACK METAL  |  STUDIO

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BATHORY - Under The Sign Of The Black Mark (1987)
Par POSSOPO le 7 Novembre 2009          Consultée 13833 fois

Le voilà donc, ce premier aboutissement du Black Metal. Le sommet de la carrière la plus noire de BATHORY, le socle inamovible de tout un genre musical, le tremplin sans lequel les perles enflammées du début des années 90 n'auraient peut-être jamais existé. "Under The Sign Of The Black Mark" référence parmi les références, vénéré par tous les peuples de l'extrême, sanctifié par les officiels. Comment dès lors aborder cet ouvrage à l'aura si grandiose qu'elle en paralyse presque l'écoute ? Ne pas tomber dans l'adoration aveugle, ne pas, le contraire s'est aussi vu, tomber dans un rejet insolent. "Under The Sign Of The Black Mark", entre une image de chef-d'œuvre infranchissable et une autre le vouant aux gémonies de l'amateurisme bruyant a également le droit d'exister en tant que disque à l'égal des autres. Une introduction lourde pour tenter de mesurer la qualité de cet opus en dehors de tout contexte historique affreusement déformant et en évitant de céder à la passion, mère des louanges les plus ventripotentes ou des critiques les plus émaciées.

En progression constante depuis ses débuts de rat d'égout, Quorthon affine sa plume et dresse des atmosphères de plus en plus convaincantes. Bien difficile de ne pas acquiescer à une vérité presque absolue, "Under The Sign Of The Black Mark" se veut bien supérieur à ses deux prédécesseurs. Un 3ème album et BATHORY s'extirpe enfin de l'univers thrash garage qui l'a vu naître.

Les riffs ont muté et s'affranchissent d'un esprit punkisant qui condamnait leur auteur à rester les rangers collées dans la gadoue, l'empêchait de développer le climat sonore qu'il s'évertuait pourtant à nous vanter grâce à des pochettes baignant au plus profond de l'occulte. Plus vicieux, empreint d'un nouvel acide couleur des ténèbres, accompagnés de solos primaires à la réverbération de plus en plus enveloppante devenue avec le temps la plus grande marque de fabrique de l'artiste et d'une voix aux élans macabres, ces riffs possèdent la maturité que leurs prédécesseurs n'osaient pas même entrevoir. "Under The Sign Of The Black Mark" et BATHORY devient enfin evil !
Autre nouveauté tant espérée, l'apparition d'une écriture qui mérite enfin ce titre. "Woman Of Dark Desires" délivre un Quorthon auparavant englué dans une volonté trop affichée de choquer à bas prix. Il suffisait d'un refrain et d'une volonté de dynamique pour que le relief apparaisse. Gloire !
Plus encore, c'est dans l'épique que la lumière jaillit totalement. Des claviers discrets mais terriblement à propos, marqueurs indélébiles d'une ambiance souterraine, mystique et viciée, révélateurs d'une nouvelle politique à base de grands sentiments héroïques. "Enter The Eternal Fire" bien entendu, grand frère encore préhistorique des sagas vécues sur "Blood, Fire, Death" et "Hammerheart". Une préhistoire qui sent bon le souffre et les cornes de bouc quand les albums suivants se délecteront d'un hydromel servi dans des casques à cornes. La fin d'une époque encore parfaitement présente, le début d'une nouvelle ère qui pointe à peine le bout de son nez.
Puis viennent ces idées absentes des précédents opus, détails qui font tout. L'immonde clavecin de "Woman Of Dark Desires", l'étrange et timide introduction d'"Equimanthorn", la voix d'outre-tombe qui enrobe "13 Candles"… Les petits plus incontestables qui attestent eux aussi d'une évolution drastique et salutaire.

Ce ne sont que compliments, me direz-vous.
Oui, résister à l'hypnose de cet œuvre d'excellence relève d'un exploit qui m'est étranger. Ma conscience ne m'a pourtant pas totalement lâché et je m'extirpe de ma torpeur pour sortir quelques phrases incisives. Car de plus en plus riche et adulte, Quorthon continue à se la jouer petite bite et amateurisme. Il n'accèdera certes jamais à la haine totale et animale d'un "Transilvanian Hunger" ni à la brillance insolente et hautaine d'un "Anthems To The Welkin At Dusk", ses imperfections continuent un tant soit peu à le desservir et seul le divin "Hammerheart" saura en jouer pleinement afin d'en faire de sérieux atouts de séduction. Encore simpliste par instants, presque content de ses fausses notes, BATHORY possède encore sur le visage pas mal de boutons d'acné, coquetterie que certains magnifient pour en faire la cerise sur le gâteau evil. À chacun sa gourmandise et pour moi, ce manque de soins cutanés mérite une étoile négative.

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   (3 chroniques)



- Quorthon (tout)


1. Nocturnal Obeisance
2. Massacre
3. Woman Of Dark Desires
4. Call From The Grave
5. Equimanthorn
6. Enter The Eternal Fire
7. Chariots Of Fire
8. 13 Candles
9. Of Doom



             



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