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BLACK CYBER  |  STUDIO

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DØDHEIMSGARD - Supervillain Outcast (2007)
Par POSSOPO le 14 Mai 2007          Consultée 12144 fois

Il aura fallu huit ans à DØDHEIMSGARD. Huit ans pour recomposer un groupe rongé par les rivalités. Huit ans pour relancer un processus créatif. Huit ans pour accoucher d'un successeur du cultifié 666 International. Le disque de 1999 a mis quelques lunes avant de se faire sa place au panthéon du black metal. Après tout, il fallait bien un peu de temps afin que tout le petit monde du black cyber se hiérarchise. THORNS restera obscur par le simple fait d'une actualité inexistante. ULVER ne tiendra pas longtemps dans une case qui ne lui sied pas plus que les autres. MAYHEM fera marche arrière. DØDHEIMSGARD et 666 International number one donc.

Conséquence fatale de ce statut, Supervillain Outcast était attendu ! Et avec une certaine angoisse. En effet, résultat d'une nouvelle modification de line-up, DØDHEIMSGARD s'est aujourd'hui totalement débarrassé de tout lien génétique avec la branche historique du black metal norvégien. Il y a longtemps, Fenriz avait apporté sa contribution médiatique à l'éclosion de l'orchestre. Puis tout un tas de musiciens plus ou moins célèbres ayant navigué dans toutes les directions de l'underground se succédèrent et contribuèrent à la définition de l'entité DØDHEIMSGARD. Des membres et anciens membres de variable importance d'ULVER, OLD MAN'S CHILD, AURA NOIR, THORNS, IMMORTAL ou SATYRICON sont venus puis s'en sont allés. Aujourd'hui, le seul Yusaf Parvez, du défunt VED BUENS ENDE, continue à attester d'une vague jonction avec la clique old school.
Autre sujet d'appréhension, Kvohst, sujet d'Albion passablement méconnu du reste du bataillon, nouveau frontman. Un poste essentiel et délicat, la voix étant probablement l'instrument le plus marqué par la personnalité de son maître.

Surprise donc après une première écoute qui donne l'impression d'une orientation stylistique bien différente. L'étiquette est la même, c'est du cyber, c'est du black. Mais à bien y réfléchir, il n'y pas que la voix qui a changé. Et les premières notes de "Vendetta Assassin" nous ramènent à un black Mayhemien excessif de facture plutôt classique, légèrement fouetté au hardcore nouvelle tendance (timbre vocal oblige). Le son mécanique des percussions et leur précision robotique ne permettent pas à eux seuls de se débarrasser d'une référence envahissante. Ouf de soulagement poussé après la rapide analyse d'une deuxième plage (troisième si vous incluez la courte intro) plus riche, DØDHEIMSGARD a adopté la totale samplattitude. Et la deuxième partie du morceau nous plonge dans une danse presque néo.

Et en fait de nouvelle orientation stylistique, La troupe cyber élargit simplement son propos tout en le densifiant. Le piano dégingandé a disparu, son apport indiscutable à l'entreprise 666 International sera pourtant à peine regretté tant les nouveaux éléments sont nombreux, leur activité vivace. Plus intense, Supervillain Outcast !

Je ne dirai pas qu'"Apocalypticism" groove mieux que la mort, je ne dirai pas que "Secret Identity" et "Chrome Balaclava" remplacent intelligemment le piano dont j'évoquais le souvenir il y a quatre lignes à peine, je ne dirai pas qu"All Is Not Self" rappelle furieusement le MOONSPELL sexuellement très éveillé et très technoïde de Sin/Pecado, je ne dirai pas que le FEAR FACTORY de Demanufacture, le seul qui mérite qu'on se branle dessus, reviendra plus qu'à son tour dans la mémoire de l'auditeur qui a vécu avec bonheur le milieu des années 90. Je ne dirai pas qu'une certaine forme de mysticisme terroriste se dégage de quelques plages inquiétantes. Je ne dirai pas que l'effet de hardcorisation est très perceptible. Je ne dirai pas que l'épilepsie guettera à certains moments les plus fragiles, martyrisés par une rythmique déshumanisée. Je ne dirai pas que huit ans après 666 International, la compacité a remplacé une partie de l'expérimentation. Je ne dirai pas que le farfelu du précédent album s'est effacé au profit d'une maturité tout aussi passionnante. Je dirai juste à tous d'acheter le disque, de ne pas oublier de le chercher sous l'étiquette DHG, de l'écouter et de l'aimer.

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   (2 chroniques)



- Kvohst (chant)
- Vicotnik (guitare, samples, programmation)
- Thrawn (guitare)
- Clandestine (basse)
- Mort (samples, programmation)
- Czral (batterie)


1. Dushman
2. Vendetta Assassin
3. The Snuff Dreams Are Made Of
4. Horrorizon
5. Foe X Foe
6. Secret Identity
7. The Vile Delinquents
8. Unaltered Beast
9. Apocalypticism
10. Chrome Balaclava
11. Ghostforce Soul Constrictor
12. All Is Not Self
13. Supervillain Serum
14. Cellar Door
15. 21st Century Devil



             



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