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BLACK METAL  |  STUDIO

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TSJUDER - Demonic Possession (2002)
Par ONCLEGUUD le 8 Juillet 2008          Consultée 3121 fois

Puissance. Violence. Maléfique. Il y a quelque chose de subversif au Royaume de la Norvège. Là-bas, les nuits sont épaisses et longues. Il y fait sacrément froid, glacial même en hiver. On le croirait durer seulement quelques mois, mais en réalité, l'hiver vient... Les Norvégiens, les Suédois, les Finlandais, tous l'ont compris au début des 90's. Y compris TSJUDER, dont les racines plongent dans les nuits sataniques des débuts du Black Metal. En Norvège, les mots corruption, corrosif, satanique, maléfique, malveillant, ténébreux, glacial ont pris un sens. Aujourd'hui, il devient difficile de ressentir cela après dix ans d'écoute. Mais il me suffit de glisser une des trois merveilles qu'a produite TSJUDER pour réaliser comme la flamme n'est pas éteinte. Enfin je dis ça : l'un de mes groupes fétiches a rendu l'âme à son Diable en 2006. KRYPT est la nouvelle entité sous laquelle Nag, ancien ISVIND, a décidé de poursuivre son Oeuvre au Noir. Mais bon, ce n'est pas TSJUDER, mais ça fera passer la pilule... Drauglin et Anti-Christian ont eu mis la main à la pâte sous le nom de TYRANN et cela s'annonce sous de meilleurs auspices.

Dur dur donc de ne pas serrer les dents, quand on pose une oreille sur ce "Demonic Possession" (sorti chez Drakkar Productions) et de se dire que merde ! TSJUDER n'en refera plus des albums comme celui-ci. Ni des coups de pied au cul comme son suivant, "Desert Northern Hell" ! Bref, c'est la nostalgie notre ennemie ! Mais diable que c'est bon, quand la Haine serre mon coeur et la mélancolie tord mes boyaux, que d'écouter une telle possession démoniaque ! Il y a effectivement quelque chose qui dépasse, transcende l'humain quand on se laisse posséder par de tels sentiments gonflant notre misérable existence... Moi, cela m'évite de faire un bain de sang autour de moi, d'aller prendre mon sabre et d'aller massacrer des innocents par simple haine de l'humanité, vulgairement, basiquement. Car le Black Metal, c'est ça aussi : l'expression de la bestialité humaine (je crois que la bestialité est autre chose que l'animalité : les animaux ne sont jamais bestiaux, d'après ce que j'en sais... La bestialité est entièrement humaine). L'humain est en tous points détestable et haïssable, et l'on peut souhaiter chaque jour que Dieu fait sa mort, son extermination, son inexistence. Certains, oui, méritent plus de vivre que d'autres qui manquent de noblesse et de hauteur – c'est là toute ma pensée de putain d'élitiste de Blackeux mes amis ! Mais mes chroniques ont toujours reflété mes pensées et vont dans le sens de ce que j'écoute, et l'alcool m'y aide...

En effet, TSJUDER a toujours mis en avant cet état de fait, cet état d'être. Si nous ne sommes que des humains, alors essayons d'être des Hommes, d'être au-dessus de cette chien-lie... TSJUDER c'est cet état d'esprit, cette attitude purement surhumaine, cette idée que les Ténèbres, que la férocité, que Le Diabolique forment une force et un lieu de recueillement pour les êtres en marge de la société, un espace de compensation pour les frustrations emmagasinées. Le Black Metal est une guerre, comme l'a dit Kanwulf avec ironie. Le Black Metal a sa part de kitch, il tend la perche pour qu'on le batte, en pénitent, certes. Il se prend avec un sérieux décalé, même si ça ne tient pas debout longtemps devant la logique de l'adulte. Mais le Black Metal fait appel au Mal, à la Possession Démoniaque. Et TSJUDER l'a si bien mise en avant, cette possession... Puissance, désir sadique, violence, inhumanité, désir de destruction, TSJUDER, dans cette oeuvre comme dans les autres, a décidé d'en faire son blason – et l'a fait avec talent. Ce disque est un pure bombe dans le genre. Les temps morts y sont rares. La batterie est l'incarnation de Mjölnir fracassant les esprits, les guitares sont les épées qui découpent chairs et graisse et os, et la voix de Nag est la folie diabolique qui hurle dans les moindres recoins de la boue de votre cervelle... TSJUDER fut un des fleurons du Black Metal dans sa splendeur.

Haine. Violence. Bestialité. Si vous cherchez une véritable âme au Black Metal, TSJUDER en est une. Laissez-vous donc habiter par la folie, aiguisez vos armes et sortez cette nuit, prêts à en découdre. La vie a-t-elle jamais eu du sens ?

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- Nag (vocaux, basse)
- Drauglin (guitare)
- Jontho (batterie)


1. Eriphion Epistates
2. Demoner Av Satans Rike
3. Ancient Hate
4. Bloodshedding Horror
5. Deathwish
6. A Twisted Mind
7. I-10
8. Primeval Fear
9. Outro



             



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