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BIOHAZARD - Kill Or Be Killed (2003)
Par FENRYL le 5 Mai 2008          Consultée 4367 fois

« Cet avant-dernier opus du combo de Brooklyn... »... Tiens, ces p'tits gars là m'ont vraiment bluffé à l'époque avec leur « State of the World address ». Je tombe sur ce « Kill or be killed » et je me dis « Pourquoi pas ?! »...

Pourtant, deux étapes à franchir: tout d'abord se motiver face à cet artwork tout aussi ridicule que respectant les codes du genre. Les toutous venant partager l'affiche du signe attitré scientifiquement au nom du groupe, faut oser le faire. Moi en tout cas, je trouve cela d'un kitch...
Deuxième bizarrerie: la track-list figurant au dos du cd mais également dans le livret est complètement fantaisiste.
Après avoir passé un certain temps (ou plutôt un temps certain) à retrouver l'enchaînement effectif des morceaux de ce skeud, je peux enfin poser mes oreilles sur cette production.
Un peu plus de 36 minutes, 11 titres dont une intro de 27 secondes... inutile...

C'est donc avec grand plaisir que je constate que notre quartette a conservé l'alternance de chants entre Seinfeld (grave) et Graziadei (aigu). Schulder assure toujours sa partie avec sérieux (même si il ne soulève en rien les foules...): pour vous en convaincre, laissez-vous surprendre par la fougue et la violence d'un « World on fire » en guise d'apéro. Notre bûcheron martèle ses fûts avec vigueur, mettant parfaitement en exergue la qualité intrinsèque du titre, particulièrement le côté extrême du chant (oui,oui, vous avez bien lu !!! Ça hurle presque totalement à certains moments...).
Mais attention, on se rassure ou on déchante très vite selon le groupe auquel on appartient: on retrouve du typique BIOHAZARD, très rapidement, à l'écoute du mid-tempo « Never forgive, never forget » ou du morceau éponyme, entrecoupé d'un p'tit solo au son de gratte si caractéristique !
Pas de panique, vous aurez droit à un conseil achevé par « Motherfucker », ici, c'est « Open your eyes, motherfucker ».
Il est ainsi possible d'entrevoir par le petit bout de la lorgnette ce que BIOHAZARD avait su parfaitement réaliser en 1994 au sommet de leur art au moment de SoTWA: un hardcore inspiré, brillant, à la production léchée et aux ambiances multiples et fortement teintées de revendications. A ce sujet, les lyrics sont toujours aussi noirs et brossent le portrait d'une société
« Dead to me » représente assez bien le principe du « verre vide ou plein à moitié », c'est selon... Je m'explique: vous avez la sensation de tenir là un titre au potentiel intéressant, typiquement dans la lignée de ce que produit habituellement le combo, mais vous restez sur votre faim. Le projet ne semble pas abouti, juste superficiellement abordé. On reste sur notre faim, en somme. Dans l'exemple choisi, on a l'impression que cette équipe a voulu recréer ce qui était sa force: un titre commençant sur une série d'accord de gratte genre « chape de plomb » avant un couplet blastant et un refrain au chant « gras », ultra efficace. Mais désolé de me répéter, comme écrit dans ma chronique précédente, le départ de Bobby Hambel aura réellement eu comme conséquence de retirer la substantifique moëlle de la bête: adieu ambiances de folie, soli ravageurs et hymnes en puissance...« Heads kicked in » est à ce titre une compo ultra pesante, à la rythmique de plomb laquelle deviendra par le suite un moment, plus énervée... Mais vraiment pas de quoi casser trois pattes à notre canard NIMEsque...
Mais n'allez pas croire pour autant que le groupe se cantonne dans la catégorie « gros hardcore bien lourd ». On tombe sur des titres nettement plus « speed » qu'à l'accoutumée: « Beaten senseless » où le chant devient limite guttural ! L'ensemble est brut de décoffrage, sans réelle concession, mais sans saveur particulière pour autant.
On découvre en guise de conclusion le titre le plus long de l'album (quasi 7 minutes), à l'ambiance atmosphérique et au refrain oppressant et étouffant. Malheureusement, cette tentative d'innovation reste vaine: l'ensemble est lourd et pénible, n'en finissant pas de finir... Que c'est long et tellement ennuyeux !

Au final, ce « Kill or be killed » n'est pas un mauvais album en soi: sans réel gros défaut, mais sans génie créatif pour autant. Un album « location » en somme: on l'écoute une fois ou deux, on le range... Et pas évident qu'on y revienne si souvent... Vous savez, comme ces films que vous louez car vous n'aviez pas eu envie de foutre 10 € dans une place de ciné pour le voir à l'époque... Vous le rendez après visonnage (et vous vous dites que vous aviez eu le nez fin à l'époque) et vous l'oubliez assez rapidement...

Verdict: 2,5/5, note réelle.

« Bons moments »: « Dead to me », « World on fire », « Kill or be killed ».

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   FENRYL

 
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- Billy Graziadei (chant, guitare)
- Evan Seinfeld (basse, chant)
- Danny Schuler (batterie)
- Carmine Matteliano (guitare)


1. Intro
2. World On Fire
3. Never Forgive, Never Forget
4. Kill Or Be Killed
5. Heads Kicked In
6. Beaten Senseless
7. Make My Stand
8. Open Your Eyes
9. Penalty
10. Dead To Me
11. Hallowed Ground



             



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