"Threatening Skies" est un putain de bon morceau. John Tardy toujours aussi vomitif, un son pachydermique et un groove monumental. Merci OBITUARY !

Oserais-je m'arrêter là et partir me coucher ? J'en ai tellement envie. Car j'ai tout dit. "Back From The Dead", ce vrai faux retour aux sources après la courte parenthèse tribale (en fait, l'escroquerie de l'année 1994) ne vaut absolument rien. OBITUARY, le combo le plus générique de la création nous sert ici la pire copie de ce qu'il nous pond depuis ses débuts. Evolution nulle, idées nulles. Juste cette fulgurance "Threatening Skies". Non, ce n'est pas totalement lamentable, ce disque n'est pas risible mais quelle tristesse d'assister à une telle platitude musicale. A la limite, l'orchestre de Floride aurait tenté l'aventure néo ou polka, ça nous aurait occupés cinq minutes. Là, seulement 2 minutes 19 secondes, celles de "Threatening Skies", un putain de bon morceau, avec un John Tardy toujours aussi vomitif, un son pachydermique et un groove monumental.

Sinon, après "By The Light", Inverted" (grr, méchant), "Platonic Disease" (joli titre), "Download" (oui c'est fait, merci du conseil), "Rewind", "Feed On The Weak" (grr, méchant numéro deux), Lockdown", "Pressure Point" et "Back From The Dead", figure l'admirable "Bullituary". Euh, remix. Il fallait le préciser parce que, personnellement, et je vous assure que je connais tous les albums du quintette, je n'ai pas la moindre idée du morceau ainsi remixé. Certainement un classique, je n'en doute pas une seconde. Le problème avec OBITUARY, c'est que comme tout se ressemble, on a un peu de mal à s'y retrouver. Même sur les premiers albums, même sur le tout premier, le seul qui en vaille, à mon sens, véritablement la peine, "Slowly We Rot", le disque de la surprise, surprise qui a naturellement perdu tout son caractère avec le temps. OBITUARY, c'est une voix, une ambiance, rarement une pépite en particulier. Un amas !

Et ce Bullituary (Remix)" pue la mort. D'une nullité fatale, on dirait du mauvais BOO-YAA T.R.I.B.E. BOO-YAA T.R.I.B.E., vous savez, ce groupe au patronyme affligeant qui s'évertue à bouger sa graisse samoane sur un rapcore metal crétin. Il y a bien eu l'épisode "Judgment Night" et sa bande originale qui fit son bruit à son époque. BOO-YAA T.R.I.B.E. y figurait en très belle position avec FAITH NO MORE pour un "Another Body Murdered" savoureux. Mais bref, ici, les rappeurs se nomment The Bully Boys, inconnus au bataillon, inconnus sur Google. Vous y croyez ? Bah les voilà, les cinq minutes dont je parlais plus haut. Pas de polka, ni de néo, du death rap. Le malheur est que Necro, petit génie juif, laid, gros, petit, chauve de Brooklyn a fait ça. Plus tard, certes, mais en mille fois mieux sur "The Pre-Fix For Death". Un hip-hop hyper inspiré agrémenté des interventions de…John Tardy et Trevor Peres. Dingue, non ?

Voilà, téléchargez "Threatening Skies", allez vous procurer "The Pre-Fix For Death" et surtout "I Need Drugs", le véritable chef-d'œuvre de Necro, sans guitare mais avec des vrais morceaux de porno dedans.