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HARDCORE  |  STUDIO

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Lexique hardcore
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1992 Body Count
2017 Bloodlust
2020 Carnivore
 

- Style : Get The Shot, Judiciary
- Membre : Steel Prophet, Agent Steel
 

 Site Officiel D'ice-t (1386)

BODY COUNT - Murder 4 Hire (2006)
Par POSSOPO le 20 Octobre 2006          Consultée 6867 fois

Reformation V456.0. Tout le monde y est passé, alors pourquoi pas BODY COUNT ? Parce que le statut de BODY COUNT a toujours été insuffisant pour que cette reformation comporte un intérêt commercial digne qu’on s’y attarde longuement. Car finalement, BODY COUNT est toujours resté le groupe d’Ice-T, légende du hip hop West Coast, un des premiers à avoir baigné dans le gangsta rap, aujourd’hui si populaire. Parmi les tentatives de mariage entre rap et metal, celle-ci n’étant, rappelons-le, en rien musicale puisque BODY COUNT joue bel et bien du hardcore metal sans aucune intention hip hop et se borne donc à l’image (de son leader, évidemment), l’essai d’Ice-T n’a pas été le plus marquant. On retiendra plus volontiers les associations monstrueuses entre RUN D-MC et AEROSMITH, entre PUBLIC ENEMY et ANTHRAX ou les nombreuses digressions des formations de fusion, crossover et néo metal. Oui mais, et je me répète, la démarche d’Ice-T n’a jamais été musicale. Elle gagne ainsi peut-être en sincérité, certainement en originalité. Ice-T a eu envie, le temps de plusieurs parenthèses, de se débarrasser de ses oripeaux hip hop et de se mettre au hardcore, genre musical aussi urbain que son style de prédilection. Et comme le multimillionnaire vend mille fois plus d’albums sous son propre nom qu’en compagnie d’Ernie C, il relèverait de l’escroquerie intellectuelle de le traiter de vendu. Bref, BODY COUNT revient et la question de l’intérêt commercial réglé, préoccupons-nous à présent de l’intérêt artistique.

Si la hargne de Tracy Marrow, nourrie par une jeunesse suspecte, avait pu s’émousser du fait d’une vie souriante, BODY COUNT a souffert dans sa chair ces dernières années. Beatmaster V vaincu par la leucémie, D-Roc terrassé par le cancer, Mooseman, qui n’avait pas pris part à l’aventure "Violent Demise", terminait son existence de la plus cinématographique des façons, touché par balle dans un exercice de drive-by shooting. Et finalement pas de reformation, une simple convalescence douloureuse. Le mystérieux OT a pris place derrière les fûts, Bendrix (jeu de mots plus intelligent qu’il n'y paraît) travaille du médiator, Vincent Price, entre deux tournages avec Roger Corman, taquine les grosses cordes. Sans vouloir me montrer nullement irrespectueux envers les bleus, la substantifique moelle (Ice-T et Ernie C) continue à respirer, ce n’est donc pas un orchestre fantôme qui revient hanter nos esgourdes.

L’assistance s’installe confortablement sur ses sièges molletonnés du meilleur effet. Maître Tajan présente l’objet.
Article 43, "Murder 4 Hire". Disque compact de l’artiste BODY COUNT, originaire de Los Angeles. Ouvrage d’aspect cotonneux, empreint d’une lourdeur inféconde traînant dans des tempi lents peu digestes, qui se distingue par un clin d’œil à SLAYER, autre artiste américain, sur la onzième plage. Paroles engagées faisant office de décorum rébarbatif. Remarquable par son aspect sombre et nihiliste, l’œuvre semble vouloir délivrer un message politique sérieux mais éculé. Les phrases d’Ernie C plafonnent dans une médiocrité digitale inhabituelle, les responsables de la rythmique assument leur curriculum vitae de débutants. La production baigne dans une esthétique indigente, renvoyant au caractère accessoire de l’aventure alors que la fluidité et le groove attestent d’une apathie éclatante.

La vente est commencée. Mise à prix, un euro.

Le censuré "Cop Killer" se reposait trop, en établissant un parallèle très étroit avec le "Fuck Tha Police" de NWA, sur la tirade facile, le premier album ne couvrait pas les cimes mais Ernie C dévoilait, au début des années 90, une verve appréciable, le groupe savait pondre quelques hymnes imparables et parfois nous émerveiller, à la surprise générale, admettons-le, par une écriture fine et aérée. La valeur du BODY COUNT 2006 est nulle, le disque incapable d’intéresser même les collectionneurs les moins lucides. L’assistance se regarde, interloquée, pas un bruit, pas un murmure. Maître Tajan sait lui-même l’inutilité de l’exercice. Le marteau ne tombera jamais, Murder 4 Hire est retiré de la vente.

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- Ice-t (chant)
- Ernie C (guitare)
- Ot (batterie)
- Bendrix (guitare)
- Vincent Price (basse)


1. Invincible Gangsta
2. The End Game
3. You Don’t Know Me (pain)
4. The Passion Of Christ
5. In My Head
6. D Rocs (rip)
7. Murder 4 Hire
8. Down In The Bayou
9. Dirty Bombs
10. Lies
11. Relationships
12. Mr. C’s Theme



             



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