Attention, cet album est la grosse tuerie sleaze-glam de l'année 2005 ! Voilà déjà un bout de temps qu'on entend parler de Crashdïet, quartette suedois, dans le milieu underground. Après avoir attiré l'attention en 2003 par le biais d'une démo qui laissait entrevoir de très grandes choses, Crashdïet est passé à la vitesse superieure en sortant son premier album studio "Rest in sleaze". Le combo est attendu de pied ferme par les amateurs de glam et de sleaze qui l'ont suivi dès ses débuts.

Et on n'est pas déçus, bien au contraire, lorsque les premières notes de l'album résonnent. Le mid-tempo "Knokk'em down", à la fois percutant et accrocheur, va à l'essentiel et lorsque le refrain arrive, c'est la tuerie totale, l'extase. le final, un peu plus musclé, permet de headbanguer comme un fou. Le subversif et venimeux "Riot in everyone" confirme de façon magistrale qu'on a affaire à un groupe capable de casser la baraque: écoutez un peu ce refrain MOR-TEL appuyé par des choeurs débordant d'enthousiasme, ce solo de gratte, ça en dit long ! "Queen obscene/69 shots" retranscrit avec brio l'état d'esprit 80's et transmet une bonne humeur contagieuse, irresistible. Et que dire de "Breakin' the chainz", envoûtant comme il n'est pas permis et ultra-fédérateur ?

Je m'aperçois qu'on est déjà arrivé à la moitié et je me demande alors si Crashdïet réussira à se maintenir à un niveau aussi élevé. "Needle in your eye" apporte un début de réponse optimiste car il est servi par d'excellents riffs, un refrain dynamique, une rythmique puissante. Et lorsqu'arrive l'énergique et très punchy "Tikket", je me surprend en train de sauter dans tous les sens, headbanguer et reprendre le refrain en choeur avec le groupe en m'imaginant sur scène. Est-ce grave, docteur ? "Out of line", qui suit, oscille entre Mötley Crüe à ses débuts et le hard rock à la suedoise et demeure très accrocheur. "It's a miracle", à la fois catchy et mélodique, met davantage l'accent sur les lignes de basse sautillantes et pourrait cartonner en radios si celles-çi s'ouvraient davantage aux groupes de hard rock. L'énergique "Straight outta hell" au tempo musclé et soutenu rappelle surtout le Guns N' Roses des débuts et file une sacrée patate. Enfin, "Back on trakk" parachève de brillante manière cet album plein de vitalité, de spontanéité et sans faiblesse.

Pour un premier album, Crashdïet a vraiment placé la barre très haut car "Rest in sleaze" n'est pas très loin de la perfection. Presque tous les titres pourraient devenir des classiques en puissance et l'ons e met à penser que Crashdïet aurait pu être un serieux concurrent des Mötley Crüe, Poison, Skid Row, Guns N' Roses, Shotgun Messiah(entre autres) s'il avait sévi à la fin des 80's.

Les fans de Hard US, de glam et de la scène suedoise(d'hier et d'aujourd'hui) peuvent se réjouir: Crashdïet leur offre tout ce qu'il faut pour les rendre heureux: des compos en béton qui sont accrocheuses, hyper-inspirées, des refrains de tueurs, des choeurs imparables, des solos de guitare à l'avenant. Visiblement, les mecs de Crashdïet ont ce style de musique dans la peau car, outre leur look typiquement 80's, ils y ont mis tout leur enthousiasme, toute leur énergie positive. J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de la scène suedoise et là, Crashdïet s'affirme comme un de ses plus brillants fleurons. D'ailleurs, "Rest in sleaze" s'est classé 12ème des charts suedois et ce quartette devra à l'avenir confirmer ce si brillant début discographique.