Tout le monde a su la terrible nouvelle. Un sale jour de janvier 2006, le chanteur/guitariste de Crashdïet se suicide alors que quelques mois plus tôt, le groupe plus que prometteur sort un premier essai discographique tout bonnement excellent. Crashdïet se sépare après cette mort tragique... Heureusement, cette séparation n'aura été que de courte durée puisque Crashdïet se reforme en 2007, les membres trouvant un nouveau chanteur.
Deux questions se posent après cette série d'événements, la première étant : est-ce que le groupe, après ce qu'il a enduré, a gardé sa fougue d'antan, son envie de nous produire une nouvelle bombe ?
Et surtout : est-ce que le nouveau chanteur sera un digne remplaçant de ce que fût Dave Lepard?"

Quoi de mieux pour commencer l'album que le single "In the Raw" dévoilé un mois plus tôt ? Titre explosif qui nous fait directement entrer dans un bon gros hard rock sleaze. Ce morceau est incontestablement un hommage au chanteur défunt, c'est flagrant sur le clip. Sur une colline verdoyante se dresse une croix chrétienne (probablement la représentation de la tombe de Dave) puis apparaissent au loin, dans un silence seulement brisé par le souffle du vent, les ombres des trois survivants du groupe qui se dévoilent peu à peu... puis derrière cette croix apparait une quatrième ombre : le nouveau chanteur et donc la renaissance du groupe. Puis la grosse guitare débarque, on peut voir sortir du sol un léopard fantomatique... l'âme de Dave Leppard en quelque sorte. Ce single imparable est un hommage réussi. On ne baisse pas la pression avec "Bound to Be Enslaved" où la voix éraillée du nouveau frontman est du plus bel effet et la puissance des guitares ne peut que faire mouche. Autre tube potentiel dans cette galette : "Falling Rain"... avec son refrain et ses chœurs... vraiment énorme, le genre de refrain qui vous oblige à chanter à tue-tête, à s'en abrutir jusqu'à la moëlle. Il reste imprimé dans la tête. Beaucoup de titres sont empreints de ces chœurs si accrocheurs, le solide "Die Another Day" (petite perle de sleaze à mon goût), le heavy "Xtc Overdrive" ou encore "I Don't Care" morceau sévèrement burné !
L'influence de Motley Crue et de Skid Row se fait toujours ressentir ici : hard rock glam fougueux et puissant... sleaze !

Alors le nouveau chanteur est-il un digne successeur de Dave Leppard ? Oui et non. Malgré un assez bel organe celui-ci n'a pas la possibilité de monter aussi haut que son prédécesseur. On sent qu’il peine à monter dans les aigus, en particulier sur certains refrains ; il est difficile d'imiter Dave. Mais cette difficulté n'est pas problématique en studio, elle ne gêne pas à l'écoute, on sent juste que Olliver Twisted est assez souvent à son maximum, ce qui deviendra vraiment problématique en live... s’il l’imite tant en studio que va-t-il donner sur scène ?!

En conclusion, cet album est vraiment bon, un poil plus lourd que son prédécesseur, il nous assomme de riffs percutants et est empli de vivacité. Je le trouve par contre un peu en dessous de "Rest In Sleaze" qui était plus turbulent et furieux. Mais "The Unattractive Revolution" n'en reste pas moins un excellent skeud ! Crashdïet reste une révélation suédoise du hard rock sleaze. Ce groupe ne m'a pas déçu et je peux continuer à croire à son potentiel. Alors si vous êtes un amateur de bon hard rock, jetez-vous dessus.
Non ! L'histoire de Crashdïet n'est pas terminée, elle ne fait que commencer...