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DEATH METAL  |  STUDIO

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ENTOMBED - Left Hand Path (1990)
Par POSSOPO le 25 Décembre 2005          Consultée 14038 fois

Le death metal a mal vieilli. Le premier responsable de cette accumulation de rides disgracieuses est le pire de ses ennemis, ce black metal dont beaucoup attribuent sa réussite commerciale à l’imagerie qu’il véhicule, faite des ingrédients les plus improbables, satanisme, paganisme, philosophie nietzschéenne, mythologie guerrière, élitisme et d’autres encore. Admettons l’évidence, le mélange plus ou moins savant de tous ces éléments, qui aboutit à une mysticité fumeuse mais fascinante fit beaucoup pour assurer au genre une domination totale sur le monde de l’extrême. Mais le death metal, véhicule plus laborieux d’émotions moins variées, souffre aussi de sa versatilité moindre. Hormis les chantres les plus doués de la technique instrumentale qui naviguent aux frontières du genre, les DEATH et autres ATHEIST, les bataillons death ne possèdent qu’un attirail offensif limité, fait d’agressivité, de lourdeur et parfois de vulgarité.

Le meilleur moyen de réhabiliter un genre qui a failli tomber, au milieu des années quatre-vingt-dix, dans les mêmes oubliettes qu’un thrash abandonné par tous consiste à se pencher sur un de ses trésors les plus brillants, rare joyau à n’avoir pas terni sous les assauts du temps, le dénommé Left Hand Path.
Car si le death metal recueillit ses premières lettres de noblesse sous le lourd soleil de Floride, ENTOMBED fut celui qui permit de rééquilibrer la géographie du genre. La Suède est ensuite devenue le glorieux fer de lance européen, les groupes se multiplient et si la qualité se révèle évidemment variable, une certaine continuité sonore ne se dément jamais tout à fait.

En se démarquant du death américain, ENTOMBED fit donc d’une pierre deux coups.
Une nouvelle étoile venait de naître et entraînait rapidement la formation d’une constellation bientôt aussi étendue que la grande ourse de Floride, une constellation dont chacun des astres obéit de manière plus ou moins stricte à des principes de luminosité édictés par l’étoile mère.

Ces principes sont fort simples.
Le premier réside en une manipulation différente des boutons de l’ampli et de la pédale de distorsion. Quand MORBID ANGEL engraisse ses guitares jusqu’à une obésité d’ailleurs typiquement américaine, ENTOMBED leur conserve un grain plus rêche, au sein duquel les médiums ont droit de citer et qui apporte un feeling punk totalement absent de l’armada death du sud-est étasunien. En bref, vulgarisons à l’extrême, ça n’aplatit plus, ça crache!
Il y a ensuite ce groove maléfique, qui, une fois de plus, évoque le punk, le rock, et plus seulement une armée en marche. ENTOMBED évoluera d’ailleurs assez rapidement afin de souligner de plus en plus cet aspect de sa personnalité.

Mais alors, pourquoi appeler cela du death metal et pas du punky groove arrache ta mère méchant barbu musique metal par exemple?
Parce que Lars Goran Petrov hurle sa haine du fond d’une grotte, parce que certains schémas mélodiques sont empruntés à DEICIDE et MORBID ANGEL (dont je pense que l’influence a été primordiale pour donner naissance à Left Hand Path), parce qu’une jolie odeur de caveau émerge du boîtier, parce que les soli font ouin ouin, parce que le disque court vite et est censé faire peur aux animaux et aux chaises, parce que le vinaigre, ça pique.

Aujourd’hui, le contenu de la galette a perdu une bonne partie de son originalité, violé qu’il a été par une demi-planète de chevelus. Il ne plaira peut-être pas tant que ça à ceux qui ont découvert le metal dans les années 90, mais si la note tente de compenser en partie le handicap du temps qui passe, si l’album grappille probablement un quart d’étoile du fait de ma nostalgie naturelle, il n’en reste pas moins bon, tout simplement et en dehors de tout contexte.

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   (2 chroniques)



- Lars-göran Petrov (vocaux)
- Uffe Cederlund (guitare, basse)
- Alex Hellid (guitare)
- Nicke Andersson (batterie, basse)


1. Left Hand Path
2. Drowned
3. Revel In Flesh
4. When Life Has Ceased
5. Supposed To Rot
6. But Life Goes On
7. Bitter Loss
8. Morbid Devourment
9. Abnormally Deceased
10. The Truth Beyond



             



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