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BLACK METAL  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

1995 1 Vittra
1998 1 Diabolical
2003 2 Sheol
2005 1 Pariah
2007 1 Harvest
2012 Téras
2020 Cerecloth

E.P

2002 Ex Inferis
 

- Style : Dargor, Dissection, Dawn, Sacramentum
- Membre : Eudaimony, Thyrfing, Nocturnal Rites, Bewitched, Setherial, Malakhim, Dead Silent Slumber

NAGLFAR - Sheol (2003)
Par JULIEN le 10 Novembre 2005          Consultée 9024 fois

Il faut croire que NAGLFAR, préférant en cela la qualité à la quantité, aime à peaufiner chacune de ses sorties ! Cinq ans après la sortie du terrible « Diabolical », dont l’enfantement nécessita trois ans de gestation au sortir de l’expérience princeps « Vittra », « Sheol » - « Enfer » en hébreu – fait tonner le marteau implacable du groupe qui n’est autre, pour moi, que le plus affûté de la scène Black – Dark Metal suédoise. Et la déflagration carnassière "I Am Vengeance", habilement ouvragée d’emphase, ouvre le troisième disque du groupe pour mieux clouer les auditeurs au mur, du haut de sa furie magistralement contrôlée, toute en breaks herculéens, riffs tranchants et mélodies guitaristiques d’une noirceur totale, brassant les effluves du cauchemar. NAGLFAR n’a pas amorcé de retournement vers les contrées atmosphériques explorées par « Vittra », et éclaire du carmin de son orbite maléfique le sentier d’un Black incisif et d’une rare verve mélodique.

Servi par une production d’une grande clarté, mais préservant malgré tout une fièvre électrique, « Sheol » s’attaque sans complexe à ce que le Black peut enfanter d’esthétisme et d’élégance dans l’expression de sa malfaisance : le propos n’est assurément pas vêtu d’oripeaux enjoués, et l’ancrage diabolique du groupe se supporte d’une traversée de songes peuplés d’outils dévastateurs : la batterie nous harcèle de blasts et autres breaks abrupts précis, les guitares s’adoubent dans l’exécution de riffs jouant sur le registre de la mélodie acide et détaillée, couplé à la chape brumeuse et nuitée de riffs en nappes... et le chant âcre, haineux, compréhensible et possédé de Jens Ryden (auquel pourrait ressembler un peu celui de Shagrath de DIMMU BORGIR), l’un des plus impressionnants de la sphère Black, s’y entend comme nul autre pour nous écorcher.

Domptant les velléités indisciplinées ressortissant généralement à telle furie, NAGLFAR dresse sa musique en un cyclone électrique faisant se rencontrer une rage toute Black et une méticulosité affirmée, tressant un environnement sonore à la fois accessible et exigeant. Ainsi, sans ravaler son intensité, le groupe assouplit-il quelque peu la sauvagerie de « Diabolical », en l’enlassant de sonorités que ne renierait pas le DIMMU BORGIR de « Spiritual Black Dimensions » ("Force Pandemonium" et son solo, les breaks de "Of Gorgons Spawned Through Witchcraft", un excellent et diablement accrocheur "Unleash Hell" aux saillies Heavy plaisantes). Cette ouverture de NAGLFAR sur une musique un peu plus exaltée, plus étoffée également, où les claviers se ménagent une place nettement moins marginale, agrémente une matière dont la consistance se modèle au croisement de l’emphase de DARK FUNERAL ("Wrath Of The Fallen", "Devoured By Naglfar") voire du SACRAMENTUM de "Far Away From The Sun", des entailles guitaristiques de MORK GRYNING ("I Am Vengeance"), du DISSECTION de "The Somberlain" (l'intro de "Wrath Of The Fallen"), des ambiances morbides du DIMMU BORGIR post "Enthrone Darkness Triumphant" ("Abysmal Descent" particulièrement), avec des pointes d’une intensité glacée à la IMMORTAL d’antan (le monstrueux "Of Gorgons Spawned Through Witchcraft", découvert sur le Ep « Ex Inferis »), et même quelques poussières de MARDUK. Et l’ensemble, à défaut d’être révolutionnaire, couve une force de frappe peu commune... une force qui, s’élevant bien au-dessus de la masse Black, ponctue chacune de ses attaques d’un butin extrême des plus lêchés.

Qu’il fauche tout sur son passage ("I Am Vengeance", "Devoured By Naglfar", "Of Gorgons Spawned Through Witchcraft"), nous travaille au corps avec intelligence ("Unleash Hell", le musclé "Black God Aftermath", "Force Pandemonium") ou rampe dans les gouffres de tempos malsains ("Abysmal Descent"), NAGLFAR parvient, avec son « Sheol », à gaver de couleurs engoncées de ténèbres son plumage délectable d’oiseau de proie... un oiseau qui se laisse davantage approcher que par le passé, mais dont les serres ne tarissent jamais d’une pluie de sang : celui versé par ceux d’entre les auditeurs qui, flattés par l’aspect attirant et moins hostile de la bête, n’auront eu de cesse de préjuger des palpitations d’un cœur pompant un fluide Black – Dark toujours dévolu à l’emprise du cornu. Et NAGLFAR, prenant l’ascendant sur les GRIEF OF EMERALD (celui de « Nightspawn ») et autres THE LEGION bataillant dans des cieux voisins, se fait ici, pour son grand retour, l’empereur du ciel suédois. Et il faudra bien du talent pour l’en faire déchoir.

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Nightspawn (1998)
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Par MEFISTO




 
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   (3 chroniques)



- Jens Ryden (chant, claviers)
- Andreas Nilsson (guitare)
- Marcus E. Norman (guitare, claviers)
- Kristoffer Olivius (basse)
- Mattias Grahn (batterie)


1. I Am Vengeance
2. Black God Aftermath
3. Wrath Of The Fallen
4. Abysmal Descent
5. Devoured By Naglfar
6. Of Gorgons Spawned Through Witchcraft
7. Unleash Hell
8. Force Of Pandemonium
9. The Infernal Ceremony



             



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