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HARD ROCK  |  STUDIO

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1988 Ultramega Ok
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1988 Ultramega Ok
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SOUNDGARDEN - Badmotorfinger (1991)
Par MOMO HEARTBREAKER le 25 Octobre 2004          Consultée 13917 fois

Cette année 1991, marque l’avènement de Soundgarden en première division. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, avec un bon contrat en poche, le groupe peut s’allouer les services du producteur Terry Date. Sur « Badmotorfinger », le quatuor de Seattle réussit à concilier la lourdeur de riffs sabbathiens et les envolées lyriques du dirigeable, le tout modernisé, digéré par une personnalité unique qui fit de Soundgarden l’un des combos américains majeurs du début des 90’s.

Cette bombe explose avec « Rusty Cage » ! Et là, quel riff endiablé que celui-ci qui, tel « Paranoid », vous scotche d’entrée de jeu et vous met une mandale en fin de course avec une bonne grosse saccade plombée d’une noirceur imparable qui nous rappelle que nous avons affaire à un groupe de Seattle. On enchaîne avec le groovy « Outshined » où la basse du fraîchement embauché Ben Sheppard écrase tout sur son passage. Ajouter à cela, une guitare aérienne gorgée de feeling et secondée d’un refrain tout bonnement monstrueux, vous obtenez un hit imparable que les radio ricaines s’empressent de diffuser. Résultat : « Badmotorfinger » atteindra rapidement le million d’exemplaires outre atlantique synonyme de disque de platine.

Ah, j’allais oublier le chant : ici Chris Cornell nous livre l’une de ses plus époustouflantes prestations. Ce dernier module son organe comme un dieu : il se fait rageur, mélodieux mais, plus que tout, vecteur d’une sensibilité jamais prise en défaut. « Slaves and Bulldozer » et son énorme riff, à rendre jaloux maître Tony Iommi en personne. Le groupe frappe fort et nous éclabousse par sa classe. Entre noirceur et lumière, tout en progression : ce titre est une pure bombe ! Là je me dis, que ça va se calmer, que c’est pas possible, ils vont bien composer une piste qui serait juste bonne… que nenni : « Jesus Christ Pose » se pose comme le successeur logique d’un « Immigrant Song » (sans en être une redite) élevé au napalm où Kim Thaÿil s’impose comme un véritable virtuose dans son registre de riffeur/soliste fou ainsi que le terrible « Face Pollution » qui nous renvoie aux racines même d’un power metal alors délicieusement underground (à signaler sur ce titre le saxo d’Ernest Long pour la créativité et l’originalité).

On souffle avec le middle tempo « Somewhere » qui tue avec ses orchestration orientale parfaitement intégrée au refrain mammouth typiquement Rock US. « Searching Wtih My Good Eye Closed” nous envoie dans les étoiles (et Cornell & co vers les sommets du Billboard) secondé par le puissant « Room A Thousand Years Wilde », le heavy / folk « Mind Riot » fruit de cette prolifique association assène un riff bien lourd qui scotche, un soli qui tue, une section rythmique impeccable qui groove, un refrain aérien et milles petites trouvailles (ici un arrangement, un break etc…) qui font toute la différence. L’album se clôt en beauté par l’un de ses classiques, le fabuleux « New Domage ».

Bref, vous l’aurez compris, il s’agit pour moi de la pierre angulaire de la discographie de Soundgarden, de son disque le plus personnel où toutes ses influences se fondent dans un moule unique, celui de la folie créatrice pour notre plus grand bonheur. Succès critique et commercial au States, « Badmotorfinger » ouvre la voie à son excellent et à son (trop ?) led zeppelinien de successeur « Superunknown » qui permettra au groupe de rencontrer le grand public.

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   (4 chroniques)



- Chris Cornell (chant, guitare)
- Kim Thayil (guitare)
- Ben Shappard (basse)
- Matt Cameron (batterie)


1. Rusty Cage
2. Outshined
3. Slaves & Bulldozer
4. Jesus Christ Pose
5. Face Pollution
6. Somewhere
7. Searching With My Good Eye Closed
8. Room A Thousand Years Wide
9. Mind Riot
10. Drawing Flies
11. Holy Water
12. New Damage



             



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