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- Style : Lunar Aurora, Emperor, Acherontas, Parfaxitas, Blut Aus Nord, Deathspell Omega, Dødheimsgard
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ABIGOR - Totschläger (a Saintslayer's Songbook) (2020)
Par STORM le 19 Mai 2024          Consultée 1024 fois

Si "Totschläger (A Saintslayer's Songbook)" vous était conté, il vous apparaîtrait comme le plus dissonant des albums de ABIGOR. À l’image de cette pochette représentant Caïn mais bien plus sûrement Samson tenant une mâchoire d’âne afin de se venger des Philistins en tuant 1000 hommes, ABIGOR tutoie les cieux infects et ténébreux et organise le chaos sous l’étendard de la grande rébellion. Et c’est avec une inquiétude et quelques sueurs d’angoisse que je négociais avec moi-même une plongée dans les abysses de cet album.

Car cette œuvre, le douzième album des Autrichiens, est un chien fou complètement possédé et enragé qui se fraie un chemin diabolique vers une destination et une destinée que lui seul connaît. Indigeste, opulent, atonal, dissonant, mélodieux, cassant et concassant les rythmes, imparable et imprévisible, ABIGOR assoit son pouvoir sur les pauvres erres que nous sommes. "Totschläger (A Saintslayer's Songbook)" promet un dédale sans fin dans un labyrinthe impossible, et la formule que notre trio autrichien nous impose a de quoi décontenancer au premier abord ou à jamais. Si les adorateurs de DEATHSPELL OMEGA, de BLUT AUS NORD ou autre DODECAHEDRON en auront pour leur compte, les attentistes de la mélodie émotionnelle seront frustrés. Si je me situe d’emblée dans le second camp, j’ai su crever mon plafond de verre avec ABIGOR notamment en appréciant "Leytmotif Luzifer (The 7 Temptations Of Man)" mais surtout l’infernal dernier album "Taphonomia Aeternitatis - Gesänge Im Leichenlicht Der Welt". Autant ces deux albums comportent de grands espaces de dissonances et de Black expérimental, mais leurs impétuosités mélodiques accordaient davantage d’aération et profitaient à faire progresser des ambiances plus lisibles même si elles restent tout aussi complexes.

Avec "Totschläger (A Saintslayer's Songbook)", mon esprit s’égare et perd le contrôle. Malgré tout, certains titres tels que "Orkblut (Sieg Oder Tod)" et "La Plus Longue Nuit Du Diable - Guiding The Nameless", notamment introduits par des séquences épiques – qui nous rappelleront les tout premiers albums – tirent leur épingle du jeu et embarquent un lot de mélodies salvatrices. Mention spéciale à "The Saint Of Murder", le titre le moins dissonant et donc le plus digeste, mais aussi le plus mélodieux. D’ailleurs les leads et le riffing de la fin de ce titre m’ont beaucoup fait penser au gimmick mélodique des titres du "Memoria Vetusta I (Fathers Of The Icy Age)" de BLUT AUS NORD sorti en 1996. Apparaissant comme un radeau auquel il me serait indiqué de m’accrocher, il me paraît pourtant bien difficile d’espérer une quelconque survie. Dommage car je conservais espoir notamment quand s’arrachait du néant le riff superbe des deux dernières minutes de "Flood Of Wrath". Mais lorsque survient "Scarlet Suite For The Devil", mais surtout les six minutes branques de dissonance et d’agression de "Terrorkommando Eligos", je vois bien cette vague scélérate des enfers décidée à m’engloutir et me dévorer dans ses hauts-fonds.

Si je me sens dépassé par cet album, force est de constater que techniquement et sonorement, la production claire et tranchante donne du poids au message de ABIGOR, la voix de Silenius a vieilli certes, mais son jeu vocal reste toujours autant démoniaque. T.T et P.K sont quant à eux imparables techniquement parlant, les guitares sont ciselées, la basse tonne et claque, ainsi que les fûts. La dernière réflexion que j’entame concerne d’une manière globale tout le bien ou le mal que l’on pense de cet avant-gardisme expérimental des albums de Black Metal dissonant. Volontiers élitistes, les aficionados crieront au génie tout en se croyant au-dessus de la mêlée, invoquant que si l’Enfer avait un son et une musique, elle serait celle-là. Pas sûr que cet argument ne tienne, en tout cas pour moi, cet album de cet ABIGOR-là n’arrive ni à m’émouvoir ni à me donner envie de vouloir davantage y revenir.

Note réelle : 2,5/5.

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- Silenius (chant)
- T.t (guitare, basse, batterie)
- P.k (guitare, basse)


1. Gomorrha Rising – Nightside Rebellion
2. Silent Towers, Screaming Tombs
3. Orkblut (sieg Oder Tod)
4. The Saint Of Murder
5. Scarlet Suite For The Devil
6. La Plus Longue Nuit Du Diable - Guiding The Namele
7. Tartaros Tides
8. Flood Of Wrath
9. Terrorkommando Eligos



             



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