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ABIGOR - Channeling The Quintessence Of Satan (1999)
Par JULIEN le 3 Septembre 2004          Consultée 6004 fois

Depuis ses tous premiers jours, ABIGOR incarnait la réunion mythique de trois musiciens hors-pair appelés à prendre la tête des cohortes de démons autrichiens... un triumvirat satanique qui accoucha d’albums magistraux, renouvelant l’art du Black épique et médiéval tout en plantant dans les gorges de leurs adversaires des crocs aux traces distinctives : Car oui, ABIGOR fait partie de ces quelques formations soigneusement triées sur le volet, et qui s’avancent sur les champs de bataille du Black au son d’hymnes profondément personnels, évitant le « taratati taratata » ultra commun balancé par les mille autres escouades peinturlurées façon chocolat liégeois.

Or qu’arrive-t-il lorsqu’une tête tombe ? Ca vacille ! Silenius, le mythique hurleur du combo (également maître d’oeuvre, aux côtés de Projector, de SUMMONING), signait effectivement avec le complexe et majestueux « Supreme Immortal Art » sa dernière prestation maléfique, laissant Peter K. (le génial guitariste du groupe) et Thomas T. (monstrueux batteur au style immédiatement reconnaissable, avec ses cascades de breaks) dans l’obligation de supppléer à son départ. Accueillant en son sein, l’ancien trio réduit à un duo de têtes pensantes livrait ainsi un nouveau manifeste ouvertement satanique, à la bannière claquant et présentant aux vents le cri de guerre « Channeling The Quintessence Of Satan ».

Si ABIGOR fit toujours preuve d’une grande diversité dans son approche unique du Black, sillonnant sans cesse le territoire de l’inspiration en osant se présenter à l’orée de forêts touffues et serpentant d’effluves médiévales (« Verwustung », « Orkblut »), arpentant de riches paysages (« Nachthymen », « Supreme Immortal Art ») ou au contraire allant battre le sol désertique d'une violence crue (« Apokalypse »), sans oublier de temps en temps de fouiller les paysages célestes de son regard rougi par le goût du sang (« Opus IV »), il est une chose certaine : L’impressionnante voix rapeuse et machiavélique de Silenius contribuait à qualifier l’entité d’ABIGOR au moins autant que le jeu guerrier de Thomas et les uniques créations de Peter. Et son absence se ressent sur ce nouveau manifeste, hanté de vocaux plus classiques.

Et la musique me direz-vous ? Aucun souci : Tous ceux qui ont un jour laissé leur oreille se prêter à la furie Black épique d’ABIGOR reconnaîtront instantanément ce son de guitare si atypique, saturé, aigu et d’une diabolique intensité, ces riffs tourmentés et recherchés, une construction alambiquée qui prévaut au façonnement de chaque vers de cette ode au Malin, honoré d’hymnes noirs et sous-tendus d’une certaine asphyxie pour tous ceux qui peinent à approcher la bête monumentale. Mais pour autant, si ABIGOR ne laisse planer aucun doute quant au cachet authentifiant cette nouvelle collection blasphématoire, on se doit de mentionner une certaine difficulté à suivre sans faillir tout cet hommage au cornu : Encore plus complexe, tordu et technique que les albums précédents, « Channeling The Quintessence Of Satan » a quasiment chassé les claviers somptueux de son œuvre précédente (« Supreme Immortal Art »), ces derniers ne s’autorisant que quelques brêves apparitions en forme d’interludes pour mieux redonner tout pouvoir à la guitare hégémonique de Peter et au jeu de Thomas. Et l’écoute distraite de cette œuvre compliquée ne laissera probablement que peu de traces chez les non familiers d’un Black adoubé de malignité.

« Channeling The Quintessence Of Satan », s’il ne fait pas trébucher le géant ABIGOR, nécessite donc une véritable acclimatation et ne trouvera probablement refuge convenable qu’au sein des escouades de l’univers du Black qui lui sont farouchement inféodées. Les autres iront plutôt s’enrôler sous la bannière des moins sélectifs « Verwustung » ou « Nachthymen »... libre à eux ensuite de revenir participer à cette mission un peu rebutante et extrême de prime abord, mais qui recèle en son cœur plusieurs instants de véhémente tourmente. ABIGOR reste ABIGOR !

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   JULIEN

 
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- Peter K. (guitare)
- Thomas T. (batterie)
- Thurisaz (chant)


1. Dawn Of Human Dust
2. Pandemonic Revelation
3. Equilibrium Pass By
4. Wildfire And Desire
5. Utopia Consumed
6. Demon's Vortex
7. Towards Beyond
8. Pandora's Miasmic Breath



             



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