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ABIGOR - Taphonomia Aeternitatis - Gesänge Im Leichenlicht Der Welt (2023)
Par STORM le 7 Février 2024          Consultée 1014 fois

ABIGOR nous revient pour nous proposer son treizième balayé par les vents d’hiver d’un mois de décembre qui aura ravi par une quantité d’albums fascinants clôturant de la plus belle des manières l’année 2023 (ABDUCTION). Et nos Autrichiens jouissant d’un statut culte amplement mérité attireront toujours l’attention, à l’instar d’autres groupes starifiés toujours actifs depuis leur création dans les années 90. Pour revenir à ABIGOR, le trio originel : P.K, T.T et Silenius semble plus que jamais intemporel, solide et inamovible. Après plus de trente années de carrière, une discographie féconde et compartimentée, proposant un vrai parcours musical cohérent et congruent, ABIGOR présente dorénavant et ce depuis un bon paquet d’années – depuis surtout la sortie de "Fractal Possession" en 2007 - des albums puissants, avant-gardistes et assumés en tant que tel, qui explorent sans la moindre retenue de nouveaux horizons de création… Avec plus ou moins d’ingéniosité.

Et ce nouvel album au titre mystérieux se veut tout aussi lisible que l’était le dernier : "Totschläger (A Saintslayer's Songbook)". Après des années à s’être embarqué dans les voies gluantes, tourmentées de la dissonance, ABIGOR revenait en 2020 avec un nouveau propos musical intelligible qui réaiguillait son Black Metal vers des zones plus acceptables mélodiquement dira-t-on. Mais ne nous méprenons pas, "Taphonomia Aeternitatis - Gesänge Im Leichenlicht Der Welt" ne revient pas en arrière, les "Nachthymen – From The Twilight Kingdom", ou autre "Opus IV" sont des œuvres pierre angulaire du groupe mais des albums du passé de ABIGOR. Et je reste encore un peu trop décontenancé par ce virage à la DEATHSPELL OMEGA persistant. C’est ainsi il faut savoir combattre ses propres démons pour apprécier la métamorphose saccadée et continue de nos Autrichiens. Les vertus incantatoires de Silenius sont toujours aussi empreintes d’un maléfice poisseux que l’on se surprend à trouver assez théâtralisées aux premières écoutes, mais qui s’avèrent après réflexion être avant tout des expérimentations lucifériennes peignant avec justesse les murs des enfers ; nous pourrions y trouver des accointances avec Mr Curse de A FOREST OF STARS. Sur le titre "Feasting On The Prophet's Blood" nous découvrons cet alambic infect approvisionné par des riffs tortueux, dont certains rappellent les belles heures des années 90, très vite rattrapés par les émanations gazeuses de Silenius et ses renvois animal et démoniaque.

Les leads existent et écaillent à intervalles réguliers le magma incandescent d’une ambiance suffocante et vénéneuse notamment sur le titre que je considère ultime de l’album, "Burning Hell", désemparant de brutalité et d’esprit féroce. C’est aussi sur celui-ci que la variété mélodique est la plus prégnante, l’ABIGOR furieux, qui perce le cœur, bondit sur vous tout du long. Les aspects dissonants s’estompent quelque peu pour laisser apparaître de courtes émotions salvatrices, maniées de main de maître par Silenius et par le duo admirable P.K/ T.T. Un titre fou, un titre somptueusement malsain et possédé. Et l’ambiance épique du morceau suivant, "Forniotrs Weltenreise" désarçonne. L’apparition des chœurs extirpe d’une immanence traître le titre et condense de nouvelles perspectives et la survenue possible d’éléments Heavy. Et si j’extrapole mon propos, je me permets de rêver ; ces deux titres pourraient forniquer ensemble et donner une nouvelle voie future pour un prochain ABIGOR, que d’ailleurs "Morning Star Anthropophagia" synthétise en apportant quelques éléments ritualistes supplémentaires pour davantage nous noyer par surprise notamment avec ce chant féminin mystérieux.

L’album est un chantre parfait de bulles d’expérimentations qui éclatent à la gueule de nos neurones indiscrètes. La production impitoyable de "Taphonomia Aeternitatis - Gesänge Im Leichenlicht Der Welt" est d’une neutralité parfaite, les guitares sont ciselées et aérés, la torpeur provenant davantage des rythmes assourdissants et des constructions instrumentales et spectrales. ABIGOR est un de ces maîtres du monde du Black Metal que l’on aime ou pas, il ne sert à rien de balayer cette entité infernale d’un revers de main, la morsure a déjà eu lieu et il est déjà trop tard pour vous. Cet aspect visionnaire de ABIGOR est terrible, nos Autrichiens sont des alchimistes d’un laboratoire que l’on nomme l’Enfer, dans lequel on peut retrouver notamment The RUINS OF BEVERAST. Gardez vos préjugés et succombez, c’est un ordre !

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- Silenius (chant)
- T.t (guitare, batterie)
- P.k (guitare, basse)


1. Halt The Wheel Of Timeless Change
2. Soldaten Satans
3. Feasting On The Prophet's Blood
4. Extermination Angel
5. Cult Of Elder Chaos
6. Burning Hell
7. Forniotrs Weltenreise
8. Morning Star Anthropophagia



             



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