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2024 King Paimon

DOMUS DEI SATANAE - King Paimon (2024)
Par STORM le 4 Novembre 2024          Consultée 1391 fois

Après une introduction, une fois n’est pas coutume, intéressante et quasi-cinématographique et ressemblant vraisemblablement à un rituel de messe noire, DOMUS DEI SATANAE entame les hostilités avec un Black Metal pouvant apparaître sous des aspects assez vampiriques (je m’en expliquerai ci-après). Si le nom de ce groupe ne vous dit rien qui vaille, sachez que c’est à la faveur de ce nouvel album que les Brésiliens de SPELL FOREST ont changé de patronyme. En faisant mes devoirs d’école et en écoutant donc une bonne partie de leur discographie, force est de constater que leur identité originelle continue son évolution mais ne s’éloigne en rien de celle de leurs premiers albums. Voilà donc une énième énigme à découvrir…

D’ailleurs je dois bien concéder que la plupart de leurs productions sont de qualité malgré leur confidentialité relative. J’ai été notamment très agréablement surpris par celle de 2005, "Lucifer Rex", ce qui m’a bien engagé à poursuivre ce chemin de découverte. Ce "King Paimon" aurait pu constituer leur huitième album donc, mais ne blablatons plus et plongeons expressément dans cette œuvre foncièrement noirâtre. Dès les premières notes de "Serpentis Leporem", une ambiance très singulière se propage. D’abord il y a ce son des guitares peu commun. Grésillant plus qu’à l’accoutumée selon les canons du genre et enveloppé rapidement d’un abord atmosphérique marqué et gracieusement mélodique, quelque chose de vampirique paraît transpirer.

Pourtant la teneur en mélodicité de cet album tempère cette lugubrité annoncée. Ni les corpse paints du groupe et leurs accoutrements guerriers, ni les paroles ne laissent présager de ces volutes musicales à la fois doucereuses et ténébreuses. "Serpentis Leporem" s’étend sur plus de huit minutes et constitue une mise en bouche luxueuse d’un Black Metal structuré et activement enivrant. La suite de l’album sera tout aussi copieuse. D’une durée de près d’une heure, "King Paimon" nous fait parcourir des méandres majestueux. La densité des claviers et la frappe d’un piano torturé sur le titre suivant, "Nexus Carnale et Odium", prolonge cette sensation hypnotique parfaitement maîtrisé très EMPEROR-ienne (période "In The Nighside Eclipse"), ou des œuvres atmosphériques et symphoniques de Swartadauþuz (GREVE, GNIPAHÅLAN, TROLLDOM, MUVITIUM), ainsi que d’un VARGRAV au mieux de sa forme.

La piste "The Great Dominium/Peregrinus Flammae" qui honore la suite de "Nexus Carnale et Odium" est incroyable. Vouée à l’incantation sous des travers épiques et mélancoliformes, les leads des guitares vont vous hanter. Le phrasé vocal de Lord Mephyr est assez exceptionnel notons-le. Rappelons en aparté que ce dernier est à l’œuvre avec DOMUS DEI SATANAE tout comme il l’était avec SPELL FOREST puisqu’il y composait déjà tout. Faut-il revenir sur l’ingéniosité des compositions qu’ils proposent sur cet album ? Sûrement pas. J’ai comme l’intuition que ce "King Paimon" est une œuvre quasi-totale et véritablement exploratoire. L’alternance des ambiances quasi à la Silent Hill (les trois dernières minutes de "Nexus Carnale et Odium", les titres instrumentaux et ambient "Peregrinatione in Infinitum Psilocybe Cubensi" et "Pater Paimon", "My Vows, Funebris Essentia" l’introduction), et les cantiques diaboliques présents sur tous les autres titres font de cet album une sortie très singulière.

Un travail de composition exceptionnel émaille ce "King Paimon". Richement doté en mélodies et en ambiances, Lord Mephyr et DOMUS DEI SATANAE réussissent un tour de force bluffant et marquant et ce jusqu’à la dernière seconde de l’album. Écoutez donc le titre éponyme qui clôture cette heure de Black Metal envoûtant et ordonné par des démons prosélytes. Prodigieux, passionnant et fourmillant d’idées, auréolé d’une maîtrise technique imparable et indiscutable, DOMUS DEI SATANAE marque de son sceau cette fin d’année 2024. Tentez donc son écoute, le voyage est garanti et s’avèrera exceptionnel.

Note réelle : 4,5/5.

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- Lord Mephyr (chants, guitare, claviers)
- Draak D’infernum (guitare)
- Moloch (guitare)
- Mobbirum (basse)
- Dicipulum Darascon (batterie)


1. My Vows, Funebris Essentia
2. Serpentis Leporem
3. Nexus Carnale Et Odium
4. The Great Dominium / Peregrinus Flammae
5. By My Sinister Hands
6. Peregrinatione In Infinitum Psilocybe Cubensis
7. Nostra Sponte
8. Quod Unum Ornatum Cum Ignis
9. Pater Paimon
10. King Paimon



             



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