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2017 The Missing Peace
2019 Another Xmas In Hell
 

- Style : The Throbs , Zan Clan
- Membre : Brides Of Destruction, Sunbomb, Contraband
- Style + Membre : Tracii Guns, Girl, Love/hate, Hollywood Rose, Guns N' Roses, Jack Russell / Tracii Guns

L.A. GUNS - The Dark Horse (riley's L.a. Guns) (2024)
Par GEGERS le 5 Mars 2024          Consultée 1374 fois

Le 22 janvier dernier, Steve Riley aurait fêté ses 68 ans, si une sale pneumonie n'avait pas eu la mauvaise idée de le retirer trop tôt à l'affection des siens en octobre 2023. Pour marquer le coup, c'est cette date qu'a choisi le label californien Golden Robot Records pour publier "The Dark Horse", deuxième et ultime album (le contraire serait particulièrement inconvenant) de RILEY'S L.A. GUNS, groupe constitué essentiellement, comme nous l'expliquions dans notre chronique de l'album "Renegades" (2020) d'anciens membres du groupe L.A. GUNS. Aborder un album posthume n'est guère aisé, car à la peine de la perte que l'on affectionne s'ajoute l'ardent désir que le dit album soit bon, et constitue une sortie en beauté, un baroud d'honneur de qualité. La mort et l'indifférence vont rarement de pair.

Il est ainsi frustrant de réaliser que "The Dark Horse" est un album tout juste passable, moyennement intéressant, plus ennuyeux qu'engageant. C'est rageant, car le morceau qui donne son nom à l'album, diffusé au format single en octobre dernier, laissait espérer de grandes et belles choses. Sans revenir en détails sur ce titre qui porte l'album (et dont la chronique est distante d'un clic), "The Dark Horse" est exactement le genre de morceau que l'on aurait aimé trouver en plus grande quantité sur cet album. Agrémenté d'une mélodie qui éclot immédiatement, dès la première écoute, ce morceau engageant est de surcroît doté d'une intensité savoureuse, et son tempo rapide exhausse une émotion que l'on sent ici à fleur de peau, et qui se transmet immédiatement à l'auditeur. Bref, un excellent titre, qui tranche avec ce côté bien plus lisse et conventionnel que l'on retrouve sur la grande majorité des morceaux de l'album.

On se rend bien vite compte que ce sont les titres mid-tempo qui tuent toutes les bonnes intentions de cet album, qui prend vie seulement lorsque le groupe passe la cinquième : l'introductif "Overdrive", titre Rock'N'Roll très rentre-dedans, déjà diffusé au format single il y a un an, bénéficie ainsi de cette énergie brute qui permet d'oublier le chant assez linéaire, sans aspérités, de Kurt Frohlich, et s'en tire ainsi avec les honneurs, malgré un côté vain et somme toute conventionnel. "The Dark Horse" précité et "It's The World", qui s'inscrit dans une même veine, trouvent ainsi sans difficulté grâce à nos oreilles, grâce également à ces sonorités crues, brutes, qui leur confèrent une authenticité artisanale.

Mais dès que le groupe lève le pied, l'auditeur regarde sa montre. Les titres au tempo lent ou medium, qui s'étirent souvent inutilement, se transforment en un véritable calvaire. Car si la rapidité peut gommer les défauts, ou tout du moins les faire passer au second plan, laisser le temps aux ambiances de s'installer, aux mélodies de se déployer, nécessite un certain charisme dont le groupe ne bénéficie malheureusement pas. "Somebody Save Me", que des sonorités sombres rapprochent des réalisations post-1995 du groupe KINGDOM COME, s'étend ainsi sur près de 6 minutes sans qu'à aucun moment on ne comprenne pourquoi ce titre au refrain minimaliste ait même été sélectionné pour figurer sur l'album. Construit autour d'un riff faussement agressif qui constitue par ailleurs son seul intérêt, ce titre ne parvient à aucun moment à s'élever, se traînant au ras des pâquerettes. Une critique que l'on peut également formuler à l'encontre de "The Truth" ou "Down Day Drag", désespérément conventionnels et dénués de toute personnalité. Lorsque le groupe met l'accent sur ses influences Blues, comme sur "While I'm Away", Rock'N'Roll prévisible et lancinant, on pense alors à GREAT WHITE dans ses heures les moins inspirées. Deux ballades viennent compléter le tableau, l'indigente et mielleuse "Sweet Summer Girl" à laquelle succède deux pistes plus loin l'acoustique et bien plus intéressante "Changing Lights", qui nous donne l'impression que Riley est ici parvenu à sortir de sa carapace, à s'exprimer ici pleinement et plus intensément.

C'est rarement bon signe, mais on finit par sortir de l'écoute de cet album en se demandant si c'était réellement celui que Steve Riley souhaitait réaliser. Un peu comme si l'artiste s'était efforcé de proposer des morceaux Hard Rock comme autant de cautions pour maintenir une image, là où seuls les morceaux sortant des sentiers battus et osant aller vers autre chose ("The Dark Horse", "Changing Lights") se révèlent intéressants et réussis. On goûte ainsi assez peu à ce testament sans éclat ni beauté réelle du musicien, et les fans orphelins se tourneront plutôt avec raison vers "The Last Command" de W.A.S.P. ou les albums "Cocked And Loaded" et "Hollywood Vampires" de L.A. GUNS pour lui rendre un dernier hommage.

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   GEGERS

 
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- Kurt Frohlich (chant, guitare)
- Scott Griffin (guitare)
- Kelly Nickels (basse)
- Steve Riley (batterie)


1. Overdrive
2. Rewind
3. The Dark Horse
4. Somebody Save Me
5. Sweet Summer Girl (florida)
6. The Truth
7. Changing Lights
8. It's The World
9. Down Day Drag
10. While I'm Away



             



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