Je l'ai dit et je le redis, ABSOLVA fait partie de ces groupes difficiles à chroniquer tant les nombreux albums ont des similitudes entre eux. C'est d'ailleurs probablement le souci majeur du Heavy Metal (et de d'autres styles bien entendu) et fort heureusement, la NWOTHM a ramené de nombreux groupes séduisants ces dernières années. Bon ici c'est d'ABSOLVA dont il est question avec son Heavy Metal archi classique. Après un premier excellent opus et un second beaucoup moins inspiré, les Britanniques reviennent en 2015 avec "Never A Good Day To Die" et son artwork rappelant "Brave New World" de MAIDEN. Également, notons l'arrivée de Karl Schramm à la basse sur ce troisième opus.

Première chose à noter, l'album démarre par quelques arpèges, ce qui n'est pas pour me déplaire. Puis "Disguise" dévoile son vrai jeu et ABSOLVA nous fait bien comprendre qu'ils ne sont pas là pour enfiler des perles. Ainsi, cet opener se montre classique mais efficace et augure de bonnes choses. Sauf que...

Et bien, le souci majeur de ce disque c'est qu'il est trop homogène, trop compact et souffle trop le chaud et le froid. Les bons morceaux se retrouvent donc noyés dans la masse et aucun ou presque ne ressort réellement de cet océan de riffs classiques et de mélodies déjà entendues. Et 56 minutes comme ça, cela paraît long, trop long. On ne passe évidemment pas un mauvais moment mais on ne retient pas grand chose. Il y a de bonnes idées un peu partout mais certains choix me posent question. Pourquoi faire durer "How Black Is My Heart" sept minutes alors que quatre auraient suffi ?

Les meilleurs morceaux sont pour moi "Disguise" comme dit plus haut, "No Tomorrow", véritable brûlot Heavy comme j'aime mais c'est surtout "The Light" et sa rythmique de plomb avec un Chris Appleton qui n'hésite pas à user de notes aiguës sur le refrain. Également, le titre final "All Alone" (six minutes au compteur) dispose de très bons riffs de guitare et clôt cet album moyen de bien belle manière. J'ajoute aussi que sur les leads, Chris Appleton est toujours aussi bon, ses soli ayant beaucoup de feeling. Car oui, la guitare est toujours l'élément central et pour les personnes me côtoyant sur le discord de NIME, vous savez à quel point cet instrument m'est cher. Et la complémentarité des frères Appleton fait très plaisir à voir et à entendre bien sûr, Luke assurant sans faillir la rythmique tandis que Chris nous balance du tapping avec une facilité déconcertante.

Vous l'aurez compris, la qualité d'exécution est toujours là, il y a de bonnes idées sur cette galette et on sent que les britanniques maîtrisent leur sujet et sont de vrais passionnés. Mais après trois albums, il serait peut-être temps de revoir sa copie et/ou d'espacer les sorties d'album car je risque de décrocher définitivement. Cela dit, comme dit plus haut, l'album s'écoute bien, contient de très bons moments et si vous cherchez un album de Heavy easy-listening, vous l'aurez. Si vous cherchez un excellent album de Heavy, rabattez-vous plutôt sur le premier opus "Flames Of Justice".