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NOVEMBRE - Wish I Could Dream It Again... (1994)
Par STORM le 10 Janvier 2024          Consultée 449 fois

Avec ce magnifique artwork de l’époque, qui ne nous rajeunit pas, pixellisé autant que faire se peut, NOVEMBRE rentre dans le bal avec ce premier album qui fleure déjà un peu l’identité future du groupe. Produit aux Unisound Studio sous la houlette de l’infatigable Dan Swanö, "Wish I Could Dream It Again…", est un disque qui comprend pas mal de balbutiements mais aussi quelques belles fulgurances.

Dans un premier temps, pour établir cette chronique je me suis posé la question de sa pertinence. En effet puisque le groupe réenregistrera la quasi-totalité des compositions de cet album sur le futur "Dreams d’Azur", avec une production - disons-le tout de suite - digne d’intérêt ; était-il nécessaire de faire cas de cette première graine de 1994 ? J’ai envie de vous dire, et bien pourquoi pas ? Le retournement de cette question est aussi une prérogative nécessaire à mon sens pour comprendre le cheminement de NOVEMBRE, de mesurer le parcours accompli et de connaître les origines de la source majestueuse d’un "Arte Novocento" ou d’un "Novembrine Walz".

Après avoir dit cela et pour cesser de pinailler, décortiquons l’album et apprécions-le, ou pas ! Alors oui terminons sur cette histoire de production qui est un des points irritants de l’album. Sachant toutes les compétences d’un Dan Swanö à cette époque, nous sommes en droit de questionner le choix qui a été établi, d’une part de rendre quasi inaudible le mix des guitares, les laissant à un triste sort brouillon et brouillé. Bien dommageable quand on sait qu’en penchant l’oreille et en faisant fi du son, on comprend qu’elles ne font pas que de la figuration mais auraient pu doper copieusement les compositions qui ne manquent pas d’intérêt. Au lieu de cela il faudra se contenter d’une omelette de riffs sauce indescriptible gagnée par un enchevêtrement de notes tout aussi difficilement discernables, hormis celles de la lead guitare qui semblent avoir eu les faveurs du mastering. Et ce n’est pas la basse vrombissante qui en fera un mets de choix et copieux, car cette dernière sonne comme si un bourdon à tire d’aile était rentré dans son micro principal. Perdu à marée basse, à l’instar de cette barque échouée sur un banc de sable, la section rythmique s’est d’elle-même sabordée. Autre point irritant, le chant clair de Carmelo Orlando bien à la peine très souvent, et ramant parfois dans le vide. Approximatif et parfois faux, il agace tout autant qu’il pourrait amuser, sauf que la blague va tout de même se prolonger quasiment une heure durant. Écoutez par exemple "Nostalgia / Its Gaze" et tentez de tenir bon. Y arriverez-vous ? D’une manière plus générale, l’empreinte vocale de Carmelo, je parle au niveau de son chant clair, se rapproche de celui de Darren White de ANATHEMA, il en a cependant (pas encore en tout cas) ni le niveau ni la qualité. Et lorsque le growl de Carmelo prend place enfin, l’intérêt reprend et regagne un peu de terrain. Sur ce point en tout cas, ses vocalises sont enfin non dangereuses pour notre santé mentale. On se croit à rêver et à apprécier doucement des rythmes qui s’affolent enfin un chouïa. L’esprit de KATATONIA virevolte dans l’air et semble surgir à quelques occasions.

Quelques tracks réussissent ainsi à avoir un peu la tête hors de l’eau même si elles n’arrivent pas à s’extirper de cette vase ou de cet ensablement. Je pense notamment à "Sirens In Filth", intéressante, bien inspirée et construite techniquement, avec une partie de claviers atmosphériques pas bégueule. "Swim Seagull In The Sky", et le titre introducteur "The Dream Of The Old Boats" conservent mes faveurs d’écoute, d’autant plus qu’ils seront enfin repris sur l’album "Dreams d’Azur" dignement comme ils auraient dû l’être. Ainsi soit-il mes amis lecteurs ! Ce n’était pas un naufrage annoncé mais la pochette donnait déjà pas mal de clefs d’interprétation pourtant. Il fallait y voir déjà un ensablement terrible, propice aux sables mouvants. Ne soyez pas ensevelis donc et passez votre chemin en contournant largement cet album pour fixer vos objectifs d’écoute plutôt sur celui de 2002. Finalement vous l’aurez compris, cette chronique vous auriez sans doute pu vous dispenser de la lire, car vous n’écouterez peut-être jamais ce "Wish I Could Dream It Again…". Oui mais voilà, vous venez de la parcourir pourtant ! Désolé on ne se refait pas !

Note réelle : 1,5/5.

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- Carmelo Orlando (chant, guitare)
- Antonio Poletti (guitare)
- Fabio Vignati (basse)
- Thomas Negrini (claviers)
- Giuseppe Orlando (batterie)


1. The Dream Of The Old Boats
2. Novembre / Its Blood
3. Night / At Once
4. Let Me Hate
5. Sirens Of Filth
6. Swin Seagull In The Sky
7. The Music
8. Nostalgia / Its Gaze
9. Behind My Window / My Seas Of South
10. Old Lighthouse Tale
11. The White Eyed
12. Neanderthal Sands
13. Christal



             



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