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ARCHITECTS - The Classic Symptoms Of A Broken Spirit (2022)
Par KOL le 26 Janvier 2023          Consultée 2604 fois

Production moderne avec un son ultra-compressé, musique sans grand renouvellement, accessibilité toujours plus marquée, le tout officiant sur un style Metalcore des plus décriés : peut-on réaliser un bon album avec ces ingrédients ? La réponse est contre-intuitive, mais c’est bien « Oui » et ARCHITECTS nous le prouve avec ce dixième opus, sorti seulement un an après "For Those That Wish To Exist". Notons au passage la belle productivité du gang de Brighton, à raison d’un LP tous les deux ans depuis ses débuts en 2004.

Ce n’était pour autant pas gagné avec aussi peu d’écart entre les deux, tant sur le papier cela a tout d’une réutilisation de chutes de studio. Beaucoup se sont cassés les dents sur l'exercice, LAMB OF GOD ou les RED HOT CHILI PEPPERS en ayant fait les frais l’année dernière avec des secondes livraisons plus que frustrantes. Mais ici, que nenni, à aucun moment ce sentiment ne viendra nous chatouiller les méninges, l’écriture et les compositions se montrant dans l’ensemble plus que solides.

Alors, à quoi vous attendre avec "The Classic Symptoms of a Broken Spirit" ? À du ARCHITECTS bien sûr ! On ne change pas une équipe qui gagne et les Anglais nous délivrent à nouveau une partition sans réelle faille de leur Metalcore « lounge », à la fois lourd, mélodique et éthéré, qu’ils maîtrisent jusqu’au bout des ongles. Si en introduction j’évoquais l’absence d’évolution, ce n’est pas tout à fait leur rendre justice, car il y a sur cette cuvée 2022 quelques tentatives, pour la plupart franchement intéressantes.

Prenez "Tear Gas" et son entrée totalement RAMMSTEIN dans l’esprit, entre gros riff bien lourd et harmonies au clavier. Un vrai régal et un univers sur lequel le combo pourrait décider d’investiguer un peu à l’avenir, car cela fonctionne complètement. D’ailleurs, il remet le couvert sur certaines parties de "When We Were Young", mêlant cet effet avec des couplets d’inspiration Punk Rock. Surprenant de leur part, mais indubitablement réussi et plaisant.

Autre essai dans une direction différente avec une piste plus lente, franchement introspective entre riff sinueux et mélodie imparable au chant, "Burn Down My House" est l’un des highlights du disque, la voix de Sam Carter dégageant une émotion non feinte (« I swear I’m ok, just hear the words I don’t say »). On regrettera néanmoins que le chant clair soit très majoritaire, tant le bougre excelle sur le créneau extrême et vient nous le rappeler sur quelques chansons en fin d’album ("Born Again Pessimist", "A New Moral Low Ground" et surtout "Be Very Afraid" qui déboîte le slip). Le risque est bien de perdre une petite partie de son identité dans la bataille, et de finir par sonner comme nombre de ses contemporains.

Car pour le reste, on évolue tout de même en terrain connu, soyons clairs. Ceux qui sont hermétiques à ce que propose ARCHITECTS le seront toujours, avec ce côté frisant avec la limite du bon goût, "Doomscrolling" passant pour moi de l’autre côté de la barrière, mais ce sera la seule sur l’album. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec le son des Anglais, jetez une oreille à "Deep Fake", qui synthétise bien le savoir-faire du groupe, et notamment sa capacité à se sublimer en studio.

L’écoute au casque apporte en effet une dimension supplémentaire au boulot réalisé par les Britanniques. Sous couvert de ce son compressé apporté aux grattes et à la basse fourmille en effet une multitude d’arrangements qui viennent enrichir leur travail et contrebalancer la puissance parfois impersonnelle qui se dégage, lui conférant ainsi une subtilité dont sont incapables la plupart des musiciens officiant sur ce créneau. L’utilisation des claviers est parfaite, pour peu que l’on ne soit pas allergique à la chose. Elle renforce d’ailleurs les aspects Indus soulignés précédemment ("All The Love In The World").

Un poil déçu par "For Those That Wish To Exist", de par trop hétérogène et copieux avec ses quinze pistes pour près d’une heure, la formation soigne ici la concision de son effort, bien plus cohérent et digeste que son prédécesseur. 42 minutes, dix chansons au compteur, l’idéal à mon sens pour donner envie de reprendre l’écoute au départ.

Avec "The Classic Symptoms Of A Broken Spirit", ARCHITECTS poursuit son ascension vers les sommets du genre, proposant une musique à la fois très accessible mais toujours plus lourde et raffinée que jamais, même si l’on pourra regretter que le chant se fasse de moins en moins féroce. Malgré la perte de Tom Searle en 2016 à l’âge de 28 ans, le frangin Dan et sa bande continuent de contempler la concurrence de très haut, tant leur formule est efficace au possible et superbement exécuté, performance qu’ils parviennent par ailleurs à reproduire de façon assez hallucinante en concert.

Note réelle : un très gros 3,5/5, arrondi donc à la hausse.

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- Sam Carter (chant)
- Josh Middleton (guitare, claviers)
- Adam Christianson (guitare)
- Alex 'ali' Dean (basse, claviers)
- Dan Searle (batterie, claviers, programmation)


1. Deep Fake
2. Tear Gas
3. Spit The Bone
4. Burn Down My House
5. Living Is Killing Us
6. When We Were Young
7. Doomscrolling
8. Born Again Pessimist
9. A New Moral Low Ground
10. All The Love In The World
11. Be Very Afraid



             



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