Recherche avancée       Liste groupes



      
METAL PROG  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Silent Voices, Darkwater, Divided Multitude, Anthriel, Deadrisen
- Membre : Kamelot, Thaurorod, Nibiru Ordeal, Zero Hour
 

 Site Officiel (844)

SEVENTH WONDER - The Testament (2022)
Par JEFF KANJI le 28 Août 2022          Consultée 1321 fois

C'est avec surprise que le sixième opus de SEVENTH WONDER a débarqué début juin, annoncé très sobrement par la voix de son guitariste Johan Liefvendahl, et sans particulièrement faire de bruit. Pour autant, j'ai senti une petite hype autour du premier groupe de Tommy Karevik, dès la sortie du premier extrait "Warriors". Il faut dire qu'il y avait de quoi. On y reconnaît tout ce qu'on aime chez SEVENTH WONDER, du riffing trituré aux mélodies vocales catchy, en passant par des claviers qui savent intelligemment exploiter le peu d'espace disponible, avec une section rythmique qui retourne tout. Ce "Testament" arrive, contrairement au minutieux "Tiara" fait maison, avec un mix signé Jacob Hansen, souvent un signe de qualité quand on est dans ce Heavy/Power racé et Progressif.

La description faite plus haut doit sans doute vous inquiéter sur une standardisation qui ferait ressembler SEVENTH WONDER à PYRAMAZE ou encore ANUBIS GATE. Mais c'est mal connaître Andreas Blomqvist, toujours aussi bavard quand l'occasion lui en est donnée. Le Metal des Suédois est prolixe, généreux, parfois à l'excès ("Mindkiller" me casse la tête personnellement) mais il a su tirer son épingle du jeu en maniant avec dextérité un élément indispensable aux antiques formations Rock Prog : l'invitation au voyage.

Difficile de ne pas penser à l'ambitieux "The Great Escape", qui a enfoncé le clou du magnifique "Mercy Falls". Et pourtant contrairement au catchy et sophistiqué "Tiara", SEVENTH WONDER n'est pas tenu sur "The Testament" par une histoire, concept auquel le groupe a su user avec talent. Est-ce la raison pour laquelle ce nouvel album nous semble plus digeste ? Est-ce une explication à ce court délai de quatre ans qu'on espérait plus depuis l'enrôlement de Tommy dans sa formation américaine ?

Il y a sans doute un peu de tout cela dans "The Testament" dont la pochette est particulièrement élégante et d'un style pas si usité. Les cinq musiciens ne se sont pas fixés de programme, ni d'échéance particulière, mais il y a fort à parier que les restrictions sanitaires ont permis d'accélérer la cadence (Tommy Karevik n'étant de facto pas en tournée). Surtout que celui qui a toujours poussé le groupe à bout de bras, Andreas Blomqvist, a désormais bien conscience que son groupe est condamné à rester dans le rang en termes de popularité, d'autant plus qu'il a rejoint un ZERO HOUR reformé (lui aussi a son groupe américain désormais).

Cela ne fait pas pour autant de "The Testament" composé par-dessus la jambe ! Hormis un ventre mou qui se perd en atermoiements Prog (mais comment leur reprocher ?), je trouve le début de l'album absolument canon, entre mélodies imparables, aux guitares toujours aussi acérées et aux rythmiques variées ; "The Light" est sans aucun doute l'une des compositions les plus abouties de la carrière des Suédois, "Reflections" me séduit avec ses claviers vaporeux portant la basse six-cordes d'Andreas, qui nous sort un solo particulièrement réussi, ou "I Carry The Blame" et son alliage sons clairs et nappes qui me ramènent à "Mercy Falls".

Si j'apprécie le piano de "The Red River", je ne peux pas dire que la sensation de déjà-entendu n'est pas là. C'est d'ailleurs le cas sur "Warriors" même si je l'apprécie beaucoup. Et mon enthousiasme initial va aller décroissant avant que SEVENTH WONDER ne nous adresse une masterclass avec "Under A Clear Blue Sky", LA pièce qui prend le plus son temps, et pas loin d'être la plus réussie, une belle ironie sur un disque qui jusque-là a cherché à accrocher l'auditeur par tous les moyens. Et puis "Eulogy" nous borde tendrement, agrémenté par son violon, et c'est (déjà) terminé. "The Testament" mérite bien entendu notre attention, mais il ne réitère pas tout à fait la performance de son prédécesseur, même s'il ne possédait pas cette fraîcheur qu'on ne peut disputer au millésime 2022.

A lire aussi en METAL PROG par JEFF KANJI :


ORPHANED LAND
All Is One (2013)
Magnifique...




WEARING SCARS
A Thousand Worlds (2015)
Your scars are beautiful


Marquez et partagez




 
   JEFF KANJI

 
  N/A



- Andreas Blomqvist (basse)
- Johan Liefvendahl (guitare)
- Andreas Söderin (claviers)
- Stefan Norgren (batterie)
- Tommy Karevik (chant)
- -
- Johan Larsson (chœurs)
- Görgen Antonsson (violon sur 9)


1. Warriors
2. The Light
3. I Carry The Blame
4. Reflections
5. The Red River
6. Invincible
7. Mindkiller
8. Under A Clear Blue Sky
9. Elegy



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod