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SEVENTH WONDER - The Great Escape (2010)
Par JEFF KANJI le 3 Octobre 2020          Consultée 1423 fois

Il y aura toujours deux types de personnes : ceux qui parlent et ceux qui font. Les meilleurs étant souvent ceux sachant manier les deux. SEVENTH WONDER est un quintette dont la qualité de la discographie n'a d'égal que la sobriété et l'authenticité. Le handicap pour eux, c'est qu'à ne jamais l'ouvrir ou presque, il reste sous les radars d'une large frange des amateurs de musique mélodique et un peu recherchée. "Mercy Falls", fameux concept-album s'il en est, a tout de même réussi à lui aliéner une partie de ses admirateurs, qui regrettaient sans doute la direction plus Power Metal de ses premiers efforts. Mais il en a heureusement gagné d'autres, et le recours à des vocaux moins typiquement Heavy Metal allié à des arrangements misant davantage sur les guitares acoustiques a pourtant sorti la formation suédoise d'un carcan SYMPHONY X meets DREAM THEATER toujours lourd et pas toujours justifié.

Si bien qu'il n'aura pas traîné à se lancer dans l'écriture de "The Great Escape". Andreas Blomqvist ressort marqué par la lecture du poème SF "Aniara" du prix Nobel national Harry Martinson. Cette histoire cosmique et qui fait écho à notre infinitésimale place dans l'univers, plus vaste qu'on ne puisse sans doute jamais l'imaginer, a libéré l'inspiration du bassiste virtuose, qui s'en est inspiré pour composer une vaste pièce de trente minutes, que l'on pourrait aisément concevoir comme le magnum opus de SEVENTH WONDER. Des thématiques qui parleraient sans aucun doute au voisin finlandais Tuomas Holopainen. Ils ont en commun cette recherche d'espaces dans la musique, un déroulé qui laisse la place à l'évolution, la transformation la mutation.

Et "The Great Escape" porte au final un titre des plus indiqués car la particularité de ce disque, c'est la manière dont il respire et suscite cette sensation d'évasion et nous fait recréer mentalement des espaces assez vastes. Là où "Mercy Falls" parvenait déjà à l'accomplir, mais dans une logique de voyage intérieur, alors que là je vois les plaines américaines, et plus généralement le monde vu du ciel, comme si je volais. Vous allez me prendre pour un dingue mais c'est vraiment ce que l'écoute dans de bonnes conditions me provoque.

Le morceau-titre mériterait une analyse voire une dissection pour être parfaitement lisible, mais ce n'est pas la longueur qui importe en réalité, et on peut facilement à l'écoute différencier les différents mouvements de la pièce qui passe tout le langage de SEVENTH WONDER en revue. C'est peut-être là un peu son défaut d'ailleurs, même si l'ensemble reste rondement mené, seulement pas en accord avec la fibre de votre serviteur pour qui Progressif ne rime pas nécessairement avec longueur.

Du coup l'album est doté d'un équilibre bizarre. Empâté par sa gargantuesque pièce finale, qui est déjà un mini-album en soi, les six autres titres ne déméritent pas, et je dirais même mieux, contribuent à donner sa consistance à ce disque. Car que ce soit sur "Wiseman", "Alley Cat", le tube de ce disque, avec ces lignes de chant pleines de feeling qui tirent sur des musiques bien éloignées du Metal ou encore "King Of Whitewater", rehaussé par un violon mélancolique du plus bel effet, SEVENTH WONDER ne déçoit pas, se montrant à la hauteur de sa thématique.

J'ai mis pas mal de temps à statuer sur "The Great Escape" car il est sans doute l'album de la formation qui m'inspire le moins avec son premier. J'aime l'écouter pour cette sensation de liberté qui en émane et cette bouffée d'air qu'il permet, mais d'un autre côté je vais retourner bien plus régulièrement à ces deux prédécesseurs, et même à son successeur, quand bien même il mettra huit ans à venir. Car Tommy sera deux ans plus tard bombardé frontman de KAMELOT et à l'heure où sort "The Great Escape", le fidèle Johnny Sandin aura déjà quitté la formation.

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   JEFF KANJI

 
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- Andreas Blomqvist (basse)
- Johan Liefvendahl (guitare)
- Andreas Söderin (claviers)
- Johnny Sandin (batterie)
- Tommy Karevik (chant)
- -
- Johann Larsson (chant additionnel)
- Artö Jarvela (violon sur 4)
- Jenny Karevik (chant)


1. Wiseman
2. Alley Cat
3. The Angelmaker
4. King Of Whitewater
5. Long Way Home
6. Move On Through
7. The Great Escape
- I. ...and The Earth Wept'
- Ii. Poisoned Land (instrumental)
- Iii. Leaving Home
- Iv. Take-off
- V. A Turn For The Worse
- Vi. A New Balance
- Vii. Death Of The Goddesses
- Viii. The Age Of Confusion: Despair
- Ix. The Age Of Confusion: Lust
- X. The Age Of Confusion: Reason
- Xi. The Aftermath
- Xii. Dining On Ashes
- Xiii. The Curtain Falls



             



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