Attention cette galette a été élevée au napalm ! Fruit de la fusion du thrash de la Bay Area (Exodus, TESTAMENT) pour la structure des morceaux et du death mélodique made in Suède (IN FLAMES, DARK TRANQUILLITY et consorts) pour le chant et les zolis solos qui apportent une touche mélodique à l’ensemble, Soilwork réussit le pari ahurissant de créer une entité unique dès son deuxième album. Vu la qualité hors norme de l’ensemble une revue de détail s’impose :

1) Chainheart Machine : Impossible de passer à côté de ce titre ultra-efficace. Déjà ça déboule fort avec un riff assassin entrecoupé de passages aériens totalement originaux et appuyés par une splendide partie de guitare tout en feeling…terrible !
2) Bulletbeast : Morceau hyper nerveux à la SLAYER de « Saison in the Abyss », le tout nappé des caractéristiques qui font le son de Göteborg. Et que dire du break progressif que n’aurait dédaigné un DREAM THEATER qui ponctue le milieu de la composition avant de repartir vers l’emballage final?
3) Millionflame : Intro à la Heavy Speed, passant vite fait bien fait le relais à de bonnes guitares bien violentes, chant complètement halluciné, ce morceau me fait penser à du DARK TRANQUILLITY thrashisant.
4) Generation Speedkill : Titre plus middle tempo sous forme d’hymne thrash métal dans l’âme. Impossible de ne pas hurler le refrain comme un malade : Generation Speedkill ! ! ! Une tuerie obligatoire à chaque concert du groupe.

5) Neon Rebels : Accrochez vos ceintures, ça redémarre fort avec ce titre coup de poing. Morceau typiquement « Soilworkien » c’est à dire ça bastonne sec avec de zolis solos de guitares et des breaks dans tous les sens.
6) Possessing the Angels : morceau idéal pour le slam en concert…pas de temps morts "putain le gars derrière sa batterie c’est une vraie pieuvre". A noter les passages tout en harmonies dans la deuxième partie du morceau (on aime bien les jolies parties instrumentales gorgées de mélodie, que voulez-vous c’est comme ça !).
7) Spirits of the Future Son : Morceau d’anthologie tout en changement de rythmes où le heavy se fond dans le thrash le plus brutal. A écouter les deux feuilles de choux grandes ouvertes. Puor moi, cette composition annonce l’évolution qu’entamera Soilwork sur ses deux albums suivants (notamment une accentuation du contraste brutalité / mélodie).
8) Machine Gun Majesty : Voici la ballade de l’album…. Non ! Je déconne avec un nom un pareil, il s’agit d’un morceau archi rentre-dedans dans la droite ligne de Neon Rebels. A noter toutefois un refrain killer idéal à hurler sous la douche et encore une fois un superbe passage heavy précédant l’emballage final.
9) Room n°99 : Superbe ! Composition très aérée tout en nuance dans la lignée de « Chainheart Machine », sur ce morceau Soilwork dégage une aura unique que seuls les plus grands savent injecter au sein de leur galette.

Vous l’aurez compris, j’ai littéralement craqué sur ce disque. Véritable acte de naissance d’un très grand groupe artistiquement capable de bouleverser l’univers du métal…attention à vous maîtres King et Araya ! Il s’agit toutefois de l’œuvre la plus violente de Soilwork à ce jour. Ne pouvant que difficilement égaler ce coup de maître, ces p’tits génies venus du nord décideront sur leurs albums de faire évoluer leur potion magique plutôt que de se reposer sur leurs lauriers.