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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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SOILWORK - Sworn To A Great Divide (2007)
Par POULPI le 25 Décembre 2007          Consultée 8359 fois

SOILWORK fait parti des grands noms du death metal mélodique « à la suédoise », au même titre que d’autres pointures telles que DARK TRANQUILLITY, CHILDREN OF BODOM (bien que d'origine finlandaise), ou encore IN FLAMES, groupe auquel il est souvent comparé. Après avoir sorti bon nombre d’albums certifiés HQM (Haute Qualité Musicale), le groupe semble avoir eu une légère chute d’inspiration pour son dernier opus STABBING THE DRAMA, sorti en 2005, certes pas mauvais, mais manquant néanmoins de piquant. A la fin de la même année, Peter Witchers, guitariste du groupe depuis ses débuts, quitte le navire pour des raisons personnelles, vite fait remplacé par Daniel Antonsson (DIMENSION ZERO). Depuis, SOILWORK travaille sur son septième album studio, maintenant dans les bacs.

La première chose que l’on voit de SWORN TO A GREAT DIVIDE, c’est bien entendu sa pochette. Magnifique, savant mélange entre ce qu’à pu faire IN FLAMES ou PARADISE LOST en la matière, elle se veut présenter au mieux l’ambiance créée par les musiciens sur l’album. Sombre, mélancolique, agressive, elle remplit plutôt bien son rôle. Car en effet, cet album reste bien dans la lignée des albums que SOILWORK nous pond depuis quelques années.

La recette reste inchangée. Une musique puissante, aux sonorités modernes, et alternant savamment les passages violents avec d’autres plus calmes. Et force est de constater que ces derniers prennent de plus en plus de place dans la musique du groupe. Cette sensation de mélodies adoucie est d’ailleurs accentuée par le son des guitares, beaucoup moins lourd qu’autrefois. Rassurez vous, les riffs du groupe sont toujours présents, et plus important encore, toujours aussi jouissifs même après un changement de guitariste. Ils les ont cependant un peu mis un retrait par rapport aux albums précédents. Les chansons se font donc moins percutantes, et ne possèdent plus ce côté écrasant des opus antérieurs. Un holà sur le death pur et dur que l’on appréciera à sa juste valeur (ou pas), mais qui n’altère objectivement en rien la qualité des compositions du groupe.

En effet, les chansons, si moins agressives, restent pour la plupart très entraînantes. Les refrains aériens de Speed font toujours mouche, mais finissent par devenir un peu systématiques à la longue. Les soli déçoivent eux aussi par leur manque d’efficacité et de patate. Le groupe nous avait habitué à beaucoup mieux. Les chansons sont globalement peu agressives, et très facile d’approche, voire même très proches du néo metal. Rassurez vous, le bestiau reste à dominante death, mais il est clair que le groupe suis son chemin dans le coté « mélodique » de sa musique, qu’il a emprunté depuis un bout de temps déjà. Réécoutez l’excellent CHAINHEART MACHINE et vous constaterez la différence.

Pour faire bref, SOILWORK nous pond un album de SOILWORK, ni plus, ni moins. Les compos sont toujours aussi accrocheuses, la musique moderne, les riffs aux p'tits oignons… Pourtant, SOILWORK ne nous offre ici que du SOILWORK, et c’est là que le bas blesse… Ça peut paraître chipoter pour pas grand chose, mais le manque de nouveauté est évident, et se fait cruellement sentir. Moins originale, moins agressive, la musique du groupe prend de la bouteille et aurait sérieusement besoin d’être débouchée. Le groupe peut mieux faire, et on le ressent vraiment. C'en est rageant !

En vrac :
« Exile » : bon aperçu de la musique du groupe. Entre couplets hargneux et refrains pop-aériens. On sent le potentiel du groupe, mais on le sent aussi bridé…
« The Pittsburgh Syndrome » : un riff assassin, à vous faire tomber les dents, et des chœurs très sombre. Une chanson sans temps mort, mais aussi sans réelle âme…
« Light Discovering Darkness » : on aborde là le côté le plus pop de la musique du groupe. Ambiance feutrée avec un refrain qui peine à marquer sa puissance. Dommage, vraiment…
« 20 More Miles » : termine l’album de la meilleure façon (ouf !). Un titre aux sonorités assez proches de ce que l’on peut retrouver sur les albums précédents, avec ses guitares « hachées ».

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- Björn 'speed' Strid (chant)
- Daniel Antonsson (guitare)
- Ola Frenning (guitare)
- Dirk Verbeuren (batterie)
- Ola Flink (basse)
- Sven Karlsson (claviers)


1. Sworn To A Great Divide
2. Exile
3. Breeding Thorns
4. Your Beloved Scapegoat
5. The Pittsburgh Syndrome
6. I, Vermin
7. Light Discovering Darkness
8. As The Sleeper Awakes
9. Silent Bullet
10. Sick Heart River
11. 20 More Miles



             



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