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- Style : Bullet For My Valentine

ATREYU - Lead Sails Paper Anchor (2007)
Par METALINGUS le 27 Juin 2021          Consultée 1259 fois

C’est fou le changement de cap qu’un groupe peut opérer entre deux albums. Si on écoute "A Death Grip On Yesterday" pour ensuite jeter un coup d’oreille à "Lead Sails Paper Anchor", on y voit un monde de différence. Le changement musical s’est opéré : là où le troisième album était tourné vers le Metalcore agressif sans compromis, le quatrième essai de nos Américains est beaucoup plus mélodique, le tempo plus au ralenti et tourné vers une tonne de mélodies. Un changement de direction qui fut accueilli avec beaucoup de tiédeur par les fans de la première heure.

Il faut dire qu’ils sont difficiles ces fans : totalement dévoués à la cause du Metalcore pur et dur. En même temps, il faut les comprendre : le son diffère totalement. Un travail pharaonique a été fait sur "Lead Sails Paper Anchor" afin de rendre le produit beaucoup plus Heavy, plus traditionnel. Je dois admettre que la dernière fois où j’avais noté un changement de cap aussi drastique fut sur un certain "City Of Evil" face à son prédécesseur "Waking The Fallen".

On peut retrouver sur le ATREYU 2.0. beaucoup de variété. Les "haters" vont bien sûr se jeter à bouche ouverte pour déchiqueter en petits morceaux le pauvre "Falling Down" avec ses relents Pop qui est à jeter aux ordures. Une faute de goût qui porte à croire que les gars ont voulu y aller un peu trop dans la facilité et la tentation radio-friendly. Bien sûr, avec ce genre de musique, un parallèle avec BULLET FOR MY VALENTINE est obligatoire. On peut dire qu’il y a effectivement une ressemblance : on y retrouve les mêmes voix croisées criées/chantées, la même musicalité et le même public cible : les ados, les jeunes adultes qui découvrent le Metal. Ceci étant dit, pour le Metalleux un peu ouvert, ce n’est pas nécessairement un défaut en soi, pour peu que l’on ait une ouverture d’esprit. Vous noterez tout de même qu’ATREYU n’a pas fait l’erreur monumentale d’aller naviguer vers des paroles un peu trop fleur bleue.

Le mot d’ordre de "Lead Sails Paper Anchor" est de mettre à profit des refrains fédérateurs et stylés permettant d’aller vers des envolées épiques que l’on retient et qui restent bien collées dans le fond de notre tête. Ainsi, "When Two Are One" et "Slow Burn" ne sont que deux exemples de ce procédé efficace. Autre nouveauté, nous avons également droit à des chœurs lors des refrains, le même genre de technique qu’utilise AVENGED SEVENFOLD (tiens tiens tiens…) comme sur "Lose It" ou la chanson-titre. Le résultat est redoutablement efficace et on en redemande. Bien sûr, il n’y a rien de réellement nouveau sous le soleil, mais ATREYU réussit là où beaucoup ont échoué.

En dernier lieu, il nous reste bien sûr du "Metalcore" gentil, histoire de ne pas faire fuir les nouveaux fans. Avec "Doomsday" et le single "Becoming The Bull", ATREYU s’assure de ne pas complètement dépayser le nouveau fan. Ces deux morceaux, bien que très accessibles, ne sont pas à jeter par terre pour autant. Alors bien sûr, au-delà de ça, il y a des titres très moyens. Je citerai en exemple "Honor" et "Falling Down" (encore lui) qui n’ont rien de réellement transcendant. Dommage, car "Honor" a comme artiste invité Josh Toff de BUCKCHERRY. La chanson s’écoute, accoudée au bar, une bière à la main.

Au final, ATREYU fait un énorme changement de cap. Beaucoup de fans de la première heure ont eu de la difficulté à reconnaître leur groupe chéri. Néanmoins, à l’écoute de "Lead Sails Paper Anchor", il est clair que ce changement de cap fut bénéfique. Beaucoup plus riche en musique et en voix, ce quatrième essai de nos Américains amène une richesse musicale dont les trois premières galettes manquaient impérativement. ATREYU trace une nouvelle voie, les portes sont maintenant ouvertes pour obtenir une reconnaissance dans le monde musical.

Morceau préféré : "When Two Are One".

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- Alex Varkatzas (chant)
- Dan Jacobs (guitare solo)
- Travis Miguel (guitare rythmique)
- Marc Mcknight (basse)
- Brandon Saller (batterie, chant)


1. Doomsday
2. Honor
3. Falling Down
4. Becoming The Bull
5. When Two Are One
6. Lose It
7. No One Cares
8. Can't Happen Here
9. Slow Burn
10. Blow (featuring Josh Todd)
11. Lead Sails (and A Paper Anchor)



             



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