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DEATH METAL  |  STUDIO

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1991 The Rack
1992 1 Last One On Earth
2009 Death… The Brutal Way
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ASPHYX - Necroceros (2021)
Par DARK BEAGLE le 19 Mai 2021          Consultée 1874 fois

Cela faisait un petit bout de temps que "Incoming Death" était sorti. Cinq ans, pour être précis. C’est long, mais on peut également concevoir que ASPHYX voulait attendre la dernière limite dans le but de pouvoir défendre ce "Necroceros", nouvelle offrande aux Dieux de la Tripaille, sur scène. Bon, de ce point de vue, c’est un peu raté, mais nul doute que les Bataves trouveront le moyen de se rattraper par la suite, la scène restant un domaine dans lequel ils sont particulièrement affutés. "Necroceros" débarque donc, avec sa pochette pour le moins old school, qui colle à merveille à l’image que l’on se fait du groupe.

Autant le dire tout de suite, ce n’est pas encore sur cet album que ASPHYX va révolutionner l’univers du Death Metal et cela tombe plutôt bien puisque ce n’est absolument pas ce qu’on leur demande. ASPHYX, c’est une institution du Death européen, qui connaît une très belle seconde partie de carrière, proposant des albums de qualité ("Incoming Death" était tout de même vraiment bien foutu dans le genre). La formation a une formule qu’elle a soigneusement développée, qui reste proche de ce qui se faisait des décennies plus tôt et c’est tant mieux. Comme le dit le dicton, c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure mayonnaise. Ou un truc du genre.

Bien entendu, l’ouverture n’a rien d’étonnant, mais fait très bien son boulot. "The Sole Cure Is Death", c’est le morceau de base pour se rompre quelques cervicales. C’est frontal, direct, ça ne fait pas dans la dentelle, le growl de Martin Van Drunen reste toujours aussi reconnaissable. D’habitude, on a l’impression que les mecs ont de sérieux maux d’estomacs, lui il donne l’impression d’expulser l’air de ses poumons de façon très douloureuse. Une marque de fabrique qui modèle parfaitement le son ASPHYX et qui aura toujours contribué à distinguer les Hollandais de la concurrence.

Et puisque l’on parle de son, le mix de Seeb Levermann (leader de ORGEN OGAN et grand fan de Metal extrême) et vraiment splendide, la musique est vraiment fluide et l’on apprécie d’autant plus tous les ralentissements et les passages plus Doom dans l’esprit qui émaillent le disque. Et ces passages sont nombreux, ils aèrent très bien l’ensemble, ils donnent du corps à un ensemble qui aurait pu être très prévisible autrement. Parce que les vidéos qui ont été tirées de l’opus proposaient des morceaux certes très efficaces, mais convenus pris comme tels (surtout "Botox Implosion", une bonne petite branlée comme on aime bien se prendre de temps en temps).

Mais pris dans l’ensemble de l’album, ils prennent une toute autre dimension. Reprenons le cas de "Botox Implosion" (bonjours les lèvres gercées après ça…) puisqu’il a été évoqué. Il fait suite à "Three Years Of Famine", qui puise son inspiration dans la famine qui avait ravagé la Chine de Mao de 1959 à 1961, morceau qui va proposer un break acoustique aussi inattendu que bonnard. S’étendant sur sept minutes, il offre un super panel d’ambiances, qui ne fait que mieux ressortir l’aspect primal de "Botox Implosion". ASPHYX donne donc un relief appréciable à son nouveau bébé.

Le morceau-titre vient mettre un terme aux cinquante minutes que dure ce disque sur un dernier coup d’éclat. La progression est ici très lente et lugubre. L’aspect Doom ressort nettement et le chant de Drunen donne un aspect hanté à l’ensemble. Le morceau est relativement long, mais il est suffisamment varié pour ne pas être rectiligne, redondant. Et c’est quelque chose que l’on retrouve tout du long de l’album. Les riffs gras et vicieux se succèdent et l’aspect mélodique que ASPHYX insuffle à son Death vient créer les variations pour que ce tas de chair purulent respire et dégage ses émanations toxiques.

Bien entendu, on peut dire qu’encore une fois les Bataves remplissent le cahier des charges et qu’attendre cinq ans pour un effort certes bien ficelé mais prévisible, ça fane quand même un peu. Quelque part, on n’aurait pas tort, ASPHYX suit sa recette, depuis longtemps éprouvée et approuvée et s’il s’autorise quelques facéties (ce fameux pont acoustique de "Three Years Of Famine", la reptation immonde du titre "Necroceros"), il n’en demeure pas moins dans une zone de sûreté. Après, il est difficile de leur reprocher cela vu que ce disque est tout de même bien qualitatif.

Avec ce dixième album, trente ans après "The Rack", ASPHYX prouve qu’il est encore l’un des boss de la scène Death des Pays Bas. "Necroceros" est le genre d’album dont on sait pertinemment qu’il ne changera pas la donne, mais que l’on écoute avec beaucoup de plaisir parce que c’est du travail bien fait, millimétré, qui contient sa dose de brutalité crasse et ses multiples moments propices à se dézinguer les cervicales. Un bien bel album, qui ravira les fans de la première heure et qui ne devrait pas déplaire à ceux qui ne connaissent ASPHYX que de réputation. Voilà une bien belle façon de combler un manque.

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- Paul Baayens (guitare)
- Martin Van Drunen (chant)
- Alwin Zuur (basse)
- Stefan Hüskens (batterie)


1. The Sole Cure Is Death
2. Molten Black Earth
3. Mount Skull
4. Knights Templar Stand
5. Three Years Of Famine
6. Botox Implosion
7. In Blazing Oceans
8. The Nameless Elite
9. Yield Or Die
10. Necroceros



             



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