Death Metal à l'ancienne : accessible d'emblée.

Toujours pas d'intro : les musiciens attaquent directement (chant y compris). Mais attention, ce n'est pas ça qui reflètent l'album en entier. Disons qu'ASPHYX atomise généralement les troupes dès le début afin de mieux nous engluer dans ce qui suit... Ma foi, cette recette en vaut bien une autre, hein !

L'intérêt ? Entretenir la flamme avec un bon son - pas aussi crasseux que nous le souhaiterions cependant - et l'alternance entre assauts brutaux des grattes et passages lourds - ralentis ou en mid-tempo - (quasi Doom comme sur "Minefield") s'équilibre de mieux en mieux chez les Hollandais d'ASPHYX.

Attention, je ne dis pas que les compositions sont lisses mais bien au contraire rugueuses. Pour le dire autrement, la technicité n'est pas leur premier atout. Les morceaux courts sont rapides ; quant aux autres, ils s'étirent et plombent à qui-mieux-mieux l'ambiance. Celle-ci écrase, empoisonne, étouffe : bref, ASPHYX porte joyeusement bien son nom, finalement !

Toujours pas de blast-beast à outrance et les minuscules soli se font extrèmement rare. Qu'importe, les riffs nous comblent suffisamment comme cela. La voix est putride à souhait et se "bonifie", c'est dingue ! Parfois, on croit entendre John TARDY (OBITUARY) ou encore celle de Chuck SCHULDINER (DEATH) comme tous deux résumés sur le titre "We Doom You To Death".

Que ce soit l'agressivité (morceaux courts) ou l'oppression ressenties, cet album ne déroge pas à la règle et sent littéralement la mort. Dans son approche musicale, dans les textes évidemment et, surtout cette voix sans âme (même pas errante) où la tristesse n'arrivera pas. Il est déjà trop tard. Nous sommes tous des vivants éphémères, des morts en sursis. J'ai l'image d'un brouillard léger en forme de drap qui survole un chant de bataille dévasté et silencieux...

Alors quid de ce nouvel album ? Que nous donne-t-il à manger ? Pas grand chose en vérité bien que, si le style vous plaise, alors il y a de grandes chances pour que vous ne soyez pas déçu. Pas de "tralala", tout est à portée de main, musique directe sans emballage mélodique quelconque. Donc, effectivement, aucune évolution mais un travail excellemment bien foutu.

Retenez ceci : alternance Doom/Death et les codes s'y rapportant : voici que "Deathhammer" se pointe sur votre lecteur CD.

A noter que sur la version digipack, cinq titres nous sont livrés : 3 chansons de cet album mais sous différentes versions antérieures et 2 reprises ("Os Abysmi Del Daath" de CELTIC FROST et "Bestial Vomit" de MAJESTY).

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En fait, pas grand chose à dire de plus. Point original mais respectueux d'un Death old school "ambiancé" plutôt qu'exécuté "à la va vite".