Le Metalcore avait le vent dans les voiles en 2002. D’abord mené par le grand KILLSWITCH ENGAGE, le genre avait rapidement produit des rejetons tels que SHADOWS FALL et ALL THAT REMAINS. Pour certains, le style était vu un peu comme le frère plus couillu et plus technique du Neo Metal.

ATREYU fait partie d’une nouvelle vague voulant faire sa place parmi les grands. Malheureusement pour lui, "Suicide Notes And Butterfly Kisses" était anecdotique : un disque de plus dans l’univers musical, une goutte d’eau dans l’océan Metallique. Le premier essai, bien que sympathique, n’avait rien de vraiment génial hormis la particularité d’offrir à la plèbe deux chanteurs : Alex avec ses cris perçants et Brandon aux drums qui offre le chant clair. Sur le plan musical, rien de nouveau sous le soleil.

Bien que les critiques n’aient pas été tendres envers "Suicide Notes And Butterfly Kisses", les gars ont continué leur petit bonhomme de chemin et se sont retroussés les manches pour offrir un second essai. Beaucoup mieux préparés, nos Américains livrent quelque chose de plus professionnel, de plus élaboré et largement travaillé. Un mot sur la pochette qui est à l’image de ce que le groupe cherche à offrir. La thématique vampirique/emo/sanglant est présente. Un petit malaise pour votre humble chroniqueur qui n’a jamais réellement apprécié le côté "vampirico-emo" en carton. Ceci étant mentionné, il ne s’agit évidemment que d’une pochette.

Concernant la musique comme telle, on a droit à une bien meilleure progression : on retrouve des solos épileptiques dès le début de "Bleeding Mascara" ou sur "Demonology And Heartache". Les refrains sont beaucoup plus accrocheurs, la voix claire étant de la partie et permettant au groupe d’être plus accessible. L’alternance entre les vocaux est d’ailleurs ce qui fait la force d’ATREYU en ce qui me concerne. Le chant de Brandon permet de donner un côté presque Pop facilitant la mémorisation des chansons. Parlant de Brandon, que dire de la batterie qui fait partie intégrante de la musique d’ATREYU ? Les blasts-beats et les changements de tempo sont d’une importance capitale pour sa musique.

Les fleurs étant lancées, il est maintenant temps de lancer le pot. "The Curse" s’essouffle en fin de parcours : les trois derniers titres manquent cruellement d’imagination. Il faut dire que, avec le recul, les meilleurs moments se retrouvent sur la première moitié de l’album. Bien sûr, il y a "Demonology And Heartache" pour rattraper la balle au bond à la toute fin. Mais bon, l’instrumental "An Interlude" ne sert pas à grand-chose et "Demonology" se veut une espèce de paratonnerre parmi les titres qui s’essoufflent. Pour mettre les choses encore plus en évidence, voici les morceaux que Metalingus trouve vraiment bons :

- "Bleeding Mascara".
- "Right Side Of The Bed".
- "This Flesh A Tomb".
- "The Remembrance Ballad".
- "Demonology And Heartache".

Le reste ? Pas mauvais du tout, mais pas de quoi casser trois pattes à un canard. Dommage, car les titres cités sont vraiment accrocheurs et de la vraie bombe. D’un autre côté, il s’agit d’une vraie progression face à "Suicide Notes And Butterfly Kisses". Un signe qu’ATREYU se trouve sur le bon chemin.

Morceau préféré : "Right Side Of The Bed".