Posi : Bon je chronique quoi moi maintenant ?
Mefisto : Du Freejazz !
P : Moi je veux bien mais....
JK : SHINING – "Animal"
Anima : oof
P : J'ai le droit d'utiliser uniquement les mots "MUSE" et "caca" ?
T-Ray : Cacamuse ?
P : Je vais le réécouter tiens, ça se trouve maintenant j'aimerais bien
JK : Ha ha bon courage

Parce que moi et cet album c'est une longue histoire, et pas une histoire d'amour. Les premiers titres je les ai entendus en live au dernier Fall Of Summer (stp reviens on t'aime) et ça sonnait un peu comme SHINING qui joue du MUSE. Et même pas le MUSE tolérable genre les premiers albums, non, non, je parle de "Drones" et "The 2nd Law" – je ne sais plus si "Simulation Theory" était sorti. Autant dire qu'à côté de "Fisheye" ou "The Madness And The Damage Done" ça fait un peu tâche. Du coup au moment d'aborder l'album studio j'ai écouté genre la moitié avant de décréter que c'était nul à chier et de mettre 0,5 sur RateYourMusic et de me casser, après tout le groupe n'avait pas sorti de bon album depuis "Blackjazz", il n'y avait pas de raison que ça change.

P : Revenons au sujet un peu, vous avez des choses à dire sur "Animal" ?
JK : Pochette qui passe du arty minimaliste au arty moche....
A : pour citer un podcast que j'avais écouté "j'ai commencé l'année avec "Catharsis" de MACHINE HEAD, et je l'ai fini avec "Animal" de SHINING"

Ce qu'il me faudrait pour ma chronique maintenant, c'est un gros rebondissement du genre "l'album s'est révélé à moi grâce à un peu d'ouverture d'esprit". Sauf que c'est pas le cas, même avec de l'ouverture d'esprit c'est toujours nul. Rien de fondamentalement surprenant, on est sur l'aboutissement de la démarche de "One One One", mais nul quand même. On sait depuis 2011 que Munkeby est fan de MUSE et de MANSON, il en a marre du Jazz, il veut juste jouer dans des stades.... Pourquoi pas ? Personnellement si j'avais l'opportunité de jouer de la musique fun mais stupide dans des stades je le ferais, faire un procès d'intention au groupe serait donc fort hypocrite de ma part.

Sauf que si cet album est manifestement stupide, je cherche toujours le fun. Dans une volonté manifeste de trouver ce graal qu'est le plaisir idiot, Munkeby fait un peu tout et n'importe quoi, en mélangeant du Rock Alternatif périmé avec de vagues traces de Metal Industriel, un peu de revival Synth 80s parce que c'est à la mode, des petites touches EDM, 30 SECONDS TO MARS et IMAGINE DRAGONS, tout "wohooohooos" dehors.

P : Peut-on dire du coup que 2018 était le début de la fin ?
A : C'était un pas en avant par un groupe qui était déjà face au gouffre.

Et comme je vous le répète, c'est très mal fait. L'album maintient l'illusion pendant quelques secondes dans une intro très solide qui ne présage en rien de l'horreur qui va suivre et puis c'est la dégringolade à grands coups de "Oh!" ridicules et de mauvais riffs. Il y a un côté tellement nanardisé dans ce disque qu'on se demande parfois si ça n'est pas volontairement mauvais. Écoutez la transition de "Hole In The Sky" – vous saurez de quoi je parle. Est-ce qu'un être humain normalement constitué peut décider de faire cette transition à ce moment précis de la piste, pourtant loin d'être la pire, sans volonté malveillante ?

Et puis les paroles sont toujours aussi gênantes de nullité. Entre plagiats de 30 SECONDS TO MARS ("Fight Song" vs "This Is War") et petites références "t'as capté;;;))))". Et quand il écrit lui-même, hein, bon....

Animal
Haunts my soul
When night falls
It's hardcore
It rises up and takes control
That's when I become

A fucking animal ah!
Ananananananananah!
I become an animal ah!
Ananananananananah!

Dark Beagle : Tu peux déjà dire que tu aurais dû te taire, ça t'aurait évité de chroniquer ce truc.


C'est un peu ça que je voudrais recommander à Munkeby finalement. Tais-toi. Hold kjeft. Shut the fuck up.