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SMOULDER - The Sword Woman (2018)
Par JEFF KANJI le 2 Janvier 2020          Consultée 1009 fois

Internet, YouTube, les influenceurs, les discord, les webzines, les mags, les interviews. Les sources ne manquent pas pour s'abreuver de nouveautés ou pour redécouvrir des formations tombées dans l'oubli. Et puis c'est aussi par ce biais que la hype naît, de manière plus ou moins justifiée. C'est elle qui a amené cet intérêt autour de la NWOTHM également. Après ce renouveau est plus ou moins marqué. Le Heavy traditionnel n'a jamais cessé d'œuvrer, de multiplier les albums, de générer des vocations autour de la planète, comme le Power Metal n'avait jamais vraiment disparu au moment de la vague True Metal de la fin des nineties. Mais si l'on parle de courant, ça ne vient pas de nulle part. Il a fallu progressivement observer des formations épurant de plus en plus leur Heavy pour revenir aux origines. Et le plus bel exemple est pour moi GRAND MAGUS, qui a su se faire remarquer, tout en proposant un Heavy de plus en plus pur au fil des sorties.

Et puis il y a eu quelques coups de force : ETERNAL CHAMPION, le double strike de VISIGOTH, le nouvel élan de popularité rencontré par MANILLA ROAD, CIRITH UNGOL qui se réveille de son sommeil, et puis ATLANTEAN KODEX bien sûr. Mais cette année 2019, qui marque le retour de la formation allemande, voit aussi un petit combo canadien (quel terreau fertile que la géante nord-américaine), se révéler au grand jour après une démo l'an dernier.

Démo sur laquelle je prends le temps de m'attarder vu qu'en sus d'un hymne Doom préhistorique avec "The Sword Woman", elle propose deux autres titres, dont une reprise du combo colombien NIGHTMARE (rien à voir avec le frenchie). Elle montre d'où est partie l'attente autour de cette nouvelle formation. Et en se renseignant un peu, on apprend qu'à l'image d'un CRYSTAL VIPER, c'est une lady qui dirige les opérations, et pas n'importe qui, puisque Sarah Ann intervient régulièrement dans des vidéos pour Sam Dunn, qui s'est rendu célèbre il y a quelques années pour "Metal: A Headbanger's Journey". Après ce n'est pas la première fois que des musiciens tiennent la plume dans la presse ; on a eu Rose Hreidmarr (ANOREXIA NERVOSA, The CNK), François Blanc (ANGELLORE), Charlélie Arnaud bien sûr (CARNIVAL IN COAL) ainsi que nos chers ex-camarades Fightfirewithfire (ABDUCTION), Dark Morue (HELIOSS, WRATH FROM ABOVE) ou Julien (DARKENHÖLD). Tous prouvent que passer de la plume à la musique n'est pas forcément un pari perdu d'avance.

Et bien ce n'est pas non plus le cas de Sarah Ann et de son SMOULDER. Le combo canadien, qui ne possède pas encore de bassiste attitré au moment d'enregistrer (à l'arrache) "The Sword Woman", veut montrer qui il est et pour cela sort péniblement après cinq ans d'existence cette démo. Autant dire que vu le résultat c'est pas bien brillant. Les guitaristes doivent soit monter de plus gros tirants soit apprendre à appuyer moins fort sur leurs cordes ; sur les riffs ça passe pas trop mal, mais la moindre mélodie est juste tout peine au-dessus du niveau débutant, un enfer tellement ça sonne faux. C'est le plus gros point noir de "The Sword Woman". Car à côté de ça, il y a ces influences SABBATHiennes, j'irai même jusqu'à parler de PENTAGRAM (fruit d'une première digestion de la houille de Birmingham) et de CANDLEMASS bien sûr, car derrière le côté magnétique impulsé par Sarah Ann, qui sans génie parvient tout de même à installer une ambiance, le Heavy Metal est bien là, pachydermique, présent. SMOULDER perpétue l'héritage des formations Heavy Doom américaines façon SOLITUDE AETURNUS ou le plus récent GATES OF SLUMBER qui visiblement renaîtrait lui aussi de ses cendres en cette anno 2019.

SMOULDER a déjà des idées en ce qui concerne les progressions épiques, et l'album de 2019 le mettra bien mieux en valeur, avec des arrangements eux aussi nettement plus aboutis, c'est particulièrement flagrant sur "Voyage Of The Sunchaser". La principale qualité de ce groupe en devenir se situe bien là, le reste sonnant vraiment amateur, ce qui m'empêche très sérieusement d'envisager les trois étoiles. Mais bon je me console en me disant que c'est assez souvent que de grands groupes commencent modestement. En tout cas, difficile pour moi d'imaginer que la hype autour du groupe se soit cristallisée sur cette démo, pas mauvaise, mais qui peine à s'extraire des milliers sorties chaque année.

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   JEFF KANJI

 
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- Kevin Hester (batterie)
- Collin Wolf (guitare)
- Shon Vincent (guitare)
- Sarah Ann (chant)
- Ryan Donoho (basse)


1. The Sword Woman
2. Voyage Of The Sunchaser
3. The Queen Is Gone (cover Nightmare



             



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