Alors évidemment, il arrive toujours un moment quand on traite la discographie des RODS, on arrive devant cette pochette mignonnette qui n'attirerait aujourd'hui aucune scandale. À l'époque cela dit, cette tof avait fait le buzz, rendez-vous compte, la donzelle est en sous-vêtements sexy, brunette incendiaire, et a épluché une banane à forte identité de Plug qu'elle s'apprête à dévorer ? Même que c'est celui-là même que mon fils m'a porté l'autre jour et qui m'a poussé à écrire cette disco ! Seul souci, : le skeud n'est pas le même que lors de sa sortie. Enfin, la brunette de la photo n'a pas changé... Mais celle de la réalité doit aujourd'hui avoir 55 printemps. Bin voyez-vous, c'est un peu pareil pour la musique de cette quatrième livraison, elle a terriblement vieilli !

On connaît déjà les principales considérations du trio made in New York : Les femmes, les nanas à poil et le cul. Certes la pochette vous avait déjà mis un tant soit peu sur la voie, mais plusieurs titres de nature poétique attirent aussitôt le regard, ainsi l'élégante "She's Such A Bitch" n'a rien de bien mémorable. La charmante "She's So Tight" est d'une platitude à faire peur, pas le moindre petit élément pour rattraper une sauce qui tourne mal, c'est juste médiocre. Quand à l'éponyme "Let Them Eat Metal", on se demande bien quelle idée cochonne les mecs ont eu en tête pour proposer un titre pareil… Ou alors ils sous-entendent que leur organe viril est en acier ? Quelle modestie ! Outre son joli solo, "Got The Fire Burnin" évoque l'urgence à enfin vider ses couilles dans un bon sac à sperme féminin. La plupart de ces chansons impérissables sont l'oeuvre de l'imposant batteur Carl Canedy, qui en plus d'être un poète accompli dispose en sus d'un physique évident de tombeur, matez donc sa tof sur la back cover !

Je veux bien retenir deux titres de cette galette indigeste – bah ouais, bouffer du Metal, c'est pas génial voyez-vous ! Le premier et sans doute le plus remarquable est le titre épique du lot – un... Comme à chaque livraison du trio machiste - , cette fois, on navigue sur les terres de MANOWAR avec un "Rock Warriors", pas phénoménal, mais qui se laisse écouter sans déplaisir. Le refrain peut se chanter et sonne fort symbolique de ces années, le riff est efficace, le solo sympa. "Nuclear Sky" n'est pas vilaine et dispose d'un refrain AOR de très haute volée ! Parole on se croirait en compagnie de JOURNEY ! Une petite rythmique à la AC/DC met l'ambiance sur "I'm A Rocker", ce n'est pas désagréable mais ça manque tout de même d'un certain fond. Enfin, "Bad Blood" est un tantinet gênante, car les fans de JUDAS PRIEST reconnaîtront sans problème aucun les structures de "Breaking The Law", voilà qui est embarrassant !

Au final, c'est moi qui suis embarrassé, mon souvenir d'adolescence me disait que cet album des RODS tenait la route... Alors qu'il n'est en fait qu'une suite de poncifs sexuels assez lamentables, et que pas une seule de ces compositions ne mérite réellement notre attention. On garde la pochette en mémoire pour le plaisir, mais le contenu de cet album, bien que métallique est vraiment indigeste et va vous faire du mal. Ne l'écoutez pas, c'est mauvais ! Quand à mon fils, je me dois de lui avouer que la mémoire de son père est désormais un abominable gruyère, cet album n'a rien de fier... Pardon à tous !