Recherche avancée       Liste groupes



      
THRASH METAL  |  LIVE

Lexique thrash metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1985 2 Seven Churches
1986 Beyond The Gates
2019 Revelations Of Oblivion

E.P

1987 The Eyes Of Horror

ALBUMS LIVE

2004 Agony In Paradise
 

- Style : Insidious Disease, Sadus
- Membre : Primus, Malice
- Style + Membre : Gruesome

POSSESSED - Agony In Paradise (2004)
Par T-RAY le 4 Mai 2019          Consultée 1933 fois

En 2004, lorsque sort "Agony In Paradise", POSSESSED n'existe plus depuis onze ans, déjà. La tentative de reformation du groupe sous l'égide de Mike Torrao, entre 1990 et 1993, aura été fort brève. Le guitariste avait alors été contraint de se passer du cofondateur du combo, Jeff Becerra, qui se remettait encore d'une fusillade qui le laissa paralysé des jambes quelques années plus tôt, mais aussi de Larry Lalonde, parti fonder PRIMUS aux côtés de Les Claypool, et de Mike Sus, disparu du milieu musical. Et avec un nouveau line-up plusieurs fois remanié, Torrao n'avait pu faire mieux qu'enregistrer deux Démos et jouer une poignée de concerts, qui n'auraient certainement pas suffi à mettre en boîte un album live, d'autant que la formation n'était alors signée par aucun label…

Néanmoins, c’est bel et bien durant ce hiatus de onze ans que l'unique opus live de la carrière de POSSESSED est sorti. Mais qu'on ne s'y trompe pas : ce que le label Agonia Records grava sur CD et vinyle à cette occasion ne date pas de la période d'errance du combo de la Bay Area. Au contraire : il remonte à la grande époque du groupe, qui s'apprêtait à publier l'E.P. "The Eyes Of Horror" et pouvait donc déjà interpréter sur scène certains des morceaux qui figurent sur sa tracklist. C'est d'ailleurs ce que fait le quartette en ce soir du 26 janvier 1987 à Parma, Ohio, banlieue de Cleveland, à l'occasion d'un set qui ne devait en rien servir de support à un album live mais dont la qualité d'enregistrement s'est avéré suffisante pour en sauver les bandes DAT et immortaliser POSSESSED on stage.

Ainsi donc le combo nous gratifie-t-il déjà d'un "Swing Of The Axe" furieux et Thrash à souhait, qui laisse quelques regrets quant à ce qu'auraient pu donner, en concert, les autres titres de l'excellent "The Eyes Of Horror". Introduisant le morceau par la fameuse comptine macabre liée au personnage de Lizzie Borden, “Lizzie Borden took an axe and gave her father forty whacks”, Jeff Becerra trahit tout l'attachement de POSSESSED aux thèmes horrifiques et il faut dire que, musicalement et même sur le plan sonore, cet enregistrement suit. Extrêmement brut, faisant ressortir la basse comme jamais, cet "Agony In Paradise" donne l'impression que la musique qu'il renferme s'extrait du corps convulsant de POSSESSED comme le sang des veines fraîchement tranchées des parents Borden.

Il est vrai que cette captation de 1987 n'avait pas pour but originel de finir packagée comme un album live… Aussi entend-on ici POSSESSED au plus près de ce que devaient être ses concerts de sa grande époque. C'est viscéral, bouillonnant, bien raw et en un mot : vivant ! Car même si le son est globalement brouillon et peut paraître juste digne d'un Bootleg, et que l'équilibre entre le son des différents instruments n'est absolument pas respecté - les cymbales de Mike Sus passent souvent à l'as - on distingue tout de même très correctement les parties de guitare de Torrao et Lalonde, et si leur soli paraissent parfois un peu trop lointains, leurs riffs, eux, sont bien audibles et nous invitent à suivre le quartette dans son assaut sur le public de Parma. Un public qui, d'ailleurs, le lui rend bien et qui, sans être surmixé, donne l'impression que le groupe joue dans une salle plus grande.

Ou alors est-ce dû à la capacité qu'a Becerra d'électriser la foule ? Parce que le bonhomme y parvient parfaitement, n'étant avare d'aucun bon mot entre les morceaux pour introduire ces derniers ou pour le simple plaisir de s'adresser à l'assistance. On accueille ainsi à bras ouverts, et oreilles encore plus grandes ouvertes, l'occasion qui nous est donnée d'entendre des standards de brutalité proto-Death dans leur milieu naturel : la scène. Les morceaux de "Seven Churches" passent ainsi admirablement l'épreuve du Live et l'album le retranscrit parfaitement, d'autant que le groupe est tout à fait en place. "The Exorcist" est superbement exécuté, "Fallen Angel" et "Death Metal", itou, "Twisted Minds" est enragé à souhait. Sans ce son relativement déséquilibré, l'on s'en rendrait encore mieux compte, tandis que là, pour le constater, il faut généralement privilégier l'écoute au casque, ce qui n'est pas forcément la meilleure façon d'appréhender un album live.

Pour ce qui est des titres issus de "Beyond The Gates", l'effet live leur est bénéfique malgré le son bancal de la captation. Parce qu'ils apparaissent enfin sous le visage rageur qu'ils manquaient d'afficher sur l'album d'origine, la faute à la production trop gentillette de Carl Canedy. On apprécie d'autant mieux l'urgence naturelle d'un "March To Die", l'énergie inhérente à "The Beasts Of The Apocalypse", la lourdeur de "Phantasm" ou la folie de "Seance". Les voilà rapprochés du niveau d'intensité des morceaux de "Seven Churches". Si bien que l'on oublie que les treize titres qui constituent la tracklist de ce Live sont extraits de trois disques différents. Lorsque POSSESSED est libéré du carcan du studio et retourne à l'état sauvage, sa musique lui appartient enfin pleinement et cela se ressent.

Certes, dans cet état de liberté, le quartette peut aussi se montrer approximatif... Mais même quand l'approximation est au rendez-vous, comme sur "Holy Hell" pour ne citer que lui, "Agony In Paradise" parvient à emporter l'adhésion de l'amateur de POSSESSED. Alors celle du fan, n'en parlons même pas : il n'aura rien à carrer du son imparfait et prendra son pied parce s'il y a un adjectif qui qualifie certainement ce Live, ainsi que toute la carrière de POSSESSED d'ailleurs, c'est “authentique”.

A lire aussi en THRASH METAL par T-RAY :


VAMPIRE
Rex (2020)
Un vampire assoiffé de sang bleu




MORTAL SCEPTER
Where Light Suffocates (2019)
... D'excitantes ténèbres apparaissent !


Marquez et partagez




 
   T-RAY

 
  N/A



- Jeff Becerra (basse, chant)
- Mike Torrao (guitare)
- Larry Lalonde (guitare)
- Mike Sus (batterie)


1. March To Die
2. Pentagram
3. The Beasts Of The Apocalypse
4. Holy Hell
5. Swing Of The Axe
6. Burning In Hell
7. The Heretic
8. Phantasm
9. The Exorcist
10. Fallen Angel
11. Seance
12. Twisted Minds
13. Death Metal



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod