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RIVAL SONS - Feral Roots (2019)
Par DARK BEAGLE le 4 Février 2019          Consultée 5340 fois

En 2009 sortait "Before The Fire", le premier album de RIVAL SONS, auréolé d’un petit succès d’estime. Le groupe de Jay Buchanan jouait alors un Hard Rock très basique, hérité du son des années 70, avec une influence LED ZEPPELIN indéniable, mais bien assimilée. Petit à petit, à force de concerts très physiques (le chanteur donne l’impression d’être littéralement en transe et de risquer de terminer le show sur une civière) et des sorties d’albums de façon assez rapprochée, la formation de Los Angeles a commencé à étendre sa fan-base, à remplir des salles de plus en plus grandes et mieux, gagner le respect de ses pairs, en assurant des premières parties prestigieuses, comme Lenny KRAVITZ, DEEP PURPLE ou encore BLACK SABBATH. Et donc, dix ans après un premier opus qui ne laissait en rien présager cette carrière, RIVAL SONS revient avec "Feral Roots", son sixième effort.

Ce qui frappe d’entrée de jeu, c’est cette pochette, très colorée, nous présentant un molosse étendu sur un champ de fleurs, nourrissant le sol du lait s’écoulant de ses mamelles. Il n’y a aucune indication du groupe, ni du nom de l’album, ni sur la tranche, ni au verso. Bien entendu, elle fait penser à celle de "Hollow Bones" qui présentait déjà un loup qui crachait un épais nuage de fumée. Quand on ouvre le digipack, nous faisons face à une accumulation de photographies du groupe, en live ou en studio, mais aucune autre mention. Il faut extraire le feuillet plié en deux qui sert de livret pour avoir toutes les informations relatives à ce disque, toujours produit par Dave Cobb, qui avait déjà mis en valeur le son de RIVAL SONS sur l’opus précédent. Et un coup d’œil rapide aux crédits ne nous apprend rien de plus. La vérité se trouve une fois de plus gravée dans les sillons.

Et la guitare de Scott Holiday nous cueille d’entrée de jeu, aride, sèche comme un coup de trique. Visiblement, RIVAL SONS semble revenir à une volonté plus foncièrement Hard Rock, moins nimbée de Soul comme cela pouvait être le cas sur "Hollow Bones". Buchanan en impose derrière le micro, capable de nous en mettre plein les oreilles en criant d’une façon très juste, sans arriver à énerver comme peut le faire Robert Plant par exemple et qui parvient à se montrer très agaçant quand on écoute certains concerts du Dirigeable. Et la rythmique se veut énorme, comme en atteste l’introduction de "Back In The Woods", où la batterie de Michael Miley est puissante, évoquant celle du regretté Bonzo. Puis le groupe vient jouer avec ses auditeurs en proposant une introduction Folk, qui n’est pas sans rappeler le travail du ZEP sur le "III", avant de revenir à quelque chose de plus Rock. Mais à partir de là, les RIVAL SONS proposent un tout autre album.

Et de ce fait, l’énergie Hard Rock des trois premiers morceaux s’apparente à une espèce de leurre, du miel pour piéger les vieux « hardos » en quête de sons ’70. Oh, elle reste bien présente, cette influence qui ne peut être dissociée de RIVAL SONS, mais elle va se retrouver complètement exacerbée. Le rendu conserve toute sa puissance, très roots. Le travail en studio est tout à fait jouissif à ce niveau-ci. "Look Away" marque donc une rupture avec le début de l’album. À partir de là, les morceaux vont devenir plus longs, plus ambitieux et explorer des contrées mélodiques qui vont chercher leurs racines dans le cœur musical de l’Amérique. Et c’est à Nashville que ce disque a été enregistré. Et Dave Cobb va, à son niveau, être l’artisan de l’ombre de l’équilibre de ce disque. Son travail est remarquable, en amenant les claviers en douceur, sans qu’ils ne soient envahissants et il va créer une jolie osmose entre le chant de Buchanan et les nombreux chœurs qui émaillent cet album.

Aussi, des titres comme "Feral Roots", "Imperial Joy" ou encore "All Directions" nous offrent de jolis contrastes. L’agressivité est mise en retrait, le groupe prend le temps de développer son propos tout en restant vif, ne perdant jamais de vue son caractère Rock'N'Roll. Avec des mélodies plus complexes, moins directes, RIVAL SONS poursuit ce qu’il a entamé sur "Hollow Bones", en se montrant encore moins frontal et quelque part, c’est tant mieux. Parce que le groupe continue à progresser, qu’il continue à se renouveler d’album en album, en devenant à chaque fois un peu plus insaisissable, plus riche musicalement et également plus ambitieux. C’est comme si rien ne pouvait leur résister ni contrer leur marche en avant.

Et les résultats sont là. Les racines Bluesy que l’on avait détecté dès le premier album dix ans plus tôt sont toujours présentes, elles se font plus subtiles. Le morceau-titre est à ce niveau somptueux, reposant sur une ligne mélodique simple, mais admirablement bien menée. Les refrains ne sont plus aussi directs que par le passé, Buchanan s’époumone moins et apporte plus de cœur, plus de subtilité aussi. Mais l’aspect Hard Rock n’a pas complètement disparu, on le retrouve sur le plus dur "Too Bad" ou dans les grandes lignes de "Stood By Me" sur laquelle Holiday fait hurler sa guitare avec des relents Soul très appréciables. Et le disque de se dérouler jusqu’à sa fin, qui nous file le dernier grand frisson, avec ses chœurs Gospel qui éclatent sur le bien nommé "Shooting Stars", accompagnant le chanteur sur cette dernière chanson de très belle façon.

Vous l’aurez compris, "Feral Roots" est peut-être bien le meilleur album qu’ait produit RIVAL SONS. Il ne plaira certainement pas à tout le monde ; pas assez Heavy, pas assez direct, certainement un peu prétentieux. Mais le groupe réalise là un travail monstrueux, non exempt de quelques menus défauts, mais qui permet à la formation Américaine de voir plus haut. "Feral Roots", c’est l’aboutissement de dix années de travail acharné, durant lesquelles RIVAL SONS enchaînait les albums et les tournées, de plus en plus longues, pour pouvoir vivre sa passion jusqu’au bout. Le disque est fort, peut-être démesuré par rapport à ce à quoi nous pouvions nous attendre, mais il est également la preuve que le groupe a franchi un cap. Comme à chaque essai depuis "Great Western Walkyrie" en quelque sorte où à chaque fois les musiciens parvenaient à nous surprendre en empruntant des chemins différents.

Dix ans se sont donc écoulés entre "Before The Fire" et ce "Feral Roots". Dix ans durant lesquels le diamant brut qu’était RIVAL SONS a été taillé, poli, jusqu’à atteindre un beau degré de pureté. Bien sûr, les influences majeures sont toujours bien présentes, à commencer par LED ZEPPELIN, dont l’ombre plane sur l’œuvre, encore et toujours. Et si Jay Buchanan ne crie plus autant qu’aux débuts, sa présence et encore plus sa prestance reste indispensable à la bonne tenue du groupe. Si aujourd’hui il est de bon ton d’encenser GRETA VAN FLEET qui, pour le coup, ne fait que copier les grandes lignes du Dirigeable, il est bon de se souvenir que RIVAL SONS, souvent présenté comme ce que Gary MOORE appelait un « Led Clone » a su se forger un son qui lui soit propre, immédiatement reconnaissable, à force de travail. Il est finalement logique que le groupe en arrive là à présent et qu’il soit enfin reconnu comme un groupe destiné à devenir un incontournable du genre.

Note réelle : 4,5/5 car encore plus fouillé que "Hollow Bones".

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   DARK BEAGLE

 
  N/A



- Jay Buchanan (chant, guitare)
- Scott Holiday (guitare)
- Dave Beste (basse)
- Michael Miley (batterie)


1. Do Your Worst
2. Sugar On The Bone
3. Back In The Woods
4. Look Away
5. Feral Roots
6. Too Bad
7. Stood By Me
8. Imperial Joy
9. All Directions
10. The End Of Forever
11. Shooting Stars



             



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