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MYRKUR - Mareridt (2017)
Par VOLTHORD le 31 Octobre 2017          Consultée 5006 fois

Et de deux pour Amalie Bruun.
Après un tour par le mausolée Vigeland et un concert fortement recommandable sorti en 2016, la Danoise met de nouveau sa cape, plante sa rune dans le sable et lève son drapeau.
MYRKUR, si on prend le projet tel quel et non tel qu’il nous a été (sur)vendu par Relapse, n’est ni plus ni moins que la progression d’une voix n’étant à la base pas taillée pour le Metal dans cet univers nouveau. La progression d’une voix qui tâtonne dans les ténèbres et cherche progressivement à se les approprier. Amalie Bruun, non parfois sans un sens du cliché un peu poussif et de la pose instagram gênante, s’est rapidement taillée sa zone de confort dans un genre qui de premier abord ne lui sied guère. Le rendu pourtant globalement maladroit - contrebalancé par quelques fulgurances - des deux premiers albums n’a pas empêché de conférer au projet une certaine aura.

Oublions définitivement la notion faussée que MYRKUR est un projet Black Metal.
Plus "post" que "trve" (aux commandes de la production : Randall Dunn, producteur de EARTH et SUNN 0))), donc forcément...), toujours plus "folk" que "raw", jamais brutal, la Danoise accomplit avec "Mareridt" un dépouillement "logique" de son étiquette extrême. Il fallait bien "Måneblôt" pour remettre la machine en route, et on retrouvera dans ce titre tous les travers du précédent album : rythmiques bancales, riffs peu inventifs, couplés pourtant de parties vocales qui font mouche. On peut se rassurer, c’est là où cesse le Black Metal. Second titre dévoilé par Relapse Records, l’entêtant et obsédant "Ulvinde" allait enfin annoncer pour de bon la couleur : sur "Mareridt", la voix est d’abord maître, le reste n’est qu’un faire-valoir. Finalement plus lent, ce deuxième opus (et demi) est souvent plus "Doomesque" dans son approche : "The Serpent" en témoigne, bien qu’assez faiblement, tout autant que ce "Funeral", featuring raté avec CHELSEA WOLFE, où les deux voix s’entremêlent et se brouillent plus qu’elles n’arrivent à trouver une harmonie sur un riff sans variation. Dommage que deux des plus belles voix de ce milieu "noir et féminin" actuel ne puissent réussir qu’un demi-morceau sans idée de fond solide, assez symptomatique également de la production de CHELSEA WOLFE cette année.

Si l’aura Folk de "Ulvinde" et d’un "Elleskudt" à la mélodie proche d’un MÅNEGARM feront mouche, c’est encore lorsque MYRKUR se défait de sa distorsion qu’elle fait le mieux briller ses ténèbres. "De Tre Piker", morceau emprunté au folklore scandinave, rappelant une Loreena MCKENNITT éclairée à la bougie, prouve de nouveau à quel point la voix de Amalie se suffit à elle-même. Autre cas d’école, "Crown". Peut-être la meilleure pièce de l’album et pourtant sans aucune trace de Metal, entre un violoncelle CLINT MANSELLien, une mélancolie pop dont LANA DEL REY pourrait être un point d'appui si ENYA ne prenait pas le relais pour le refrain, et la montée d’un chœur au feeling proche d’un SIGUR RÓS plongé dans de l’encre noire.

La version limitée de l’album est de ce point de vue totalement indispensable, proposant une série de "bonus tracks" tous dénués de distorsion, et où le chant d’Amalie crée à chaque fois un décor propice à un voyage mélancolique. À ce compte, si le Folk dissonant et agressif de "Løven" s’intègre assez mal avec le reste de l’album, il est pourtant ce que MYRKUR a fait de plus original et étonnant jusque-là. "Death Of Days" et sa ritournelle Pop mélancolique, tout aussi extra-terrestre si on la mettait au milieu de l'album. Preuve sans doute que MYRKUR est encore en phase d’expérimentation, trouve ses marques mais ne trouve pas encore de repères entièrement stables.

Vu qu’il n’y a pas vraiment de figue ni de raisin dans cette chronique, ma conclusion se présentera comme une note de bas de page :
1/ cet album est meilleur que son prédécesseur. Plus honnête, diversifié, plus Folk aussi (et moi j’aime le Folk). 2/ le dernier morceau "officiel" (sans compter les bonus tracks), "Børnehjem", est une outro incompréhensible de nullité, qui, contrairement au tout aussi nul "Lament" d’UARAL, ne peut même pas vraiment trouver de cohérence avec le reste.
3/ en vrai on s’en fout un peu, vu que comme je vous l’ai dit, cet album ne peut à mon avis pas s’envisager sans les bonus tracks.

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- Amalie Bruun (chant, guitare, claviers, piano, orgue, violon, nyckelharpa)


1. Mareridt
2. Måneblôt
3. The Serpent
4. Crown
5. Elleskudt
6. De Tre Piker
7. Funeral
8. Ulvinde
9. Gladiatrix
10. Kætteren
11. Børnehjem
12. Death Of Days (bonus Track)
13. Kvindelil (bonus Track)
14. Løven (bonus Track)
15. Himlen Blev Sort (bonus Track)



             



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