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LORDI - Monstereophonic (theaterror Vs. Demonarchy) (2016)
Par GEGERS le 24 Octobre 2016          Consultée 3817 fois

La sortie de ce nouvel album des monstres finlandais de LORDI est l'occasion d'effectuer un petit coup d’œil dans le rétro : si "Scare Force One", précédent album du groupe, nous avait bien plus sur le moment, nous ne l'avons jamais re-écouté passé l'écriture de la chronique. A l'exception du morceau-titre, judicieusement intégré dans une playlist-maison, Mr Lordi et ses camarades costumés n'ont pas passé avec brio le test du temps qui passe. C'est d'ailleurs souvent le cas avec les albums du groupe : inspirés et bien construits, ils souffrent d'un manque de consistance qui, s'il ne se fait pas sentir à l'issue des premières écoutes, les handicapent sérieusement au moment de faire le bilan, quelques mois plus tard.

Ce nouvel opus au nom à rallonge ne va pas changer la donne. Long, très long (plus de 60 minutes au compteur), il constitue même un vrai défi pour l'auditeur, tant il semble de prime abord similaire à ses prédécesseurs, et applique une formule certes éprouvée, mais dont le manque de changement provoque une bien légitime lassitude. Pis, il provoque à la première écoute une légère déception, tant le titre introductif, "Let's Go Slaughter He-Man", qui succède à une intro aux allures de film d'horreur de série Z, peine à attiser l'intérêt, la faute à un riff hard rock certes énergique, mais sur-entendu dans le répertoire des Finlandais. Il en va fort heureusement autrement du véritable "tube" de cet album qu'est le morceau "Hug You Hardcore". Son riff improbable, à la fois heavy et indus', est d'une audace qu'il serait injuste de ne pas saluer. Porté par un refrain simple mais communicatif, le morceau nous fait une nouvelle fois nous prendre au jeu, et nous laisse à penser que LORDI est encore loin d'être cramé, même si l'intérêt porté au groupe est largement retombé depuis ces cinq dernières années.

On navigue à mi-chemin entre Hard Rock 80's ("Down With The Devil") et Heavy Metal horrifico-grandiloquent sur cet album multi-facettes, qui voit Mr Lordi renforcer un peu plus sa proximité vocale avec Udo Dirkschneider (sur certains cris, la ressemblance avec l'ancien chanteur d'ACCEPT est frappante). La longueur de l'album tente, c'est une évidence, de cacher un certain manque d'efficacité sous un foisonnement de breaks et d'ambiances différentes. On apprécie, c'est une évidence, la violence maîtrisée du morceau "Demonarchy", 6 minutes au compteur, qui témoigne d'un groupe inspiré et subtil, capable de marteler des mélodies percutantes et persistantes. Il reproduit cette réussite à plusieurs reprises, à l'image du direct et léger "None For One", orienté années 80, qui met en avant les claviers de Hella, ou encore "Mary Is Dead" et son riff groovy, doté d'intonations à la DEEP PURPLE, qui fonctionne plutôt bien.

La deuxième partie de l'album, qui suit un concept présenté par une introduction ("SCG VIII: Opening Scene"), est audacieuse, puisqu'elle voit LORDI proposer des morceaux alambiqués, majoritairement longs (plus de 6 minutes) et à tiroirs. Le groupe aurait, c'est une évidence, du commencer par là, plutôt que de se "contenter" de répéter à l'envi la même formule sur la première moitié de l'opus. Car il y a là de vraies trouvailles (le "Demonarchy" précité, le final "The Night The Monsters Died"), qui permettent au groupe de se renouveler et de se faire à la fois plus mordant et "progressif" (toutes proportions gardées).

Les thèmes traités sont inlassablement les mêmes, et la formule fonctionne, comme à son habitude, le temps de quelques écoutes. Le temps en fait de se rendre compte que, au contraire d'autres groupes tels que POWERWOLF, LORDI tombe un peu à plat sans ses apparats visuels. L'audace surprenante de la deuxième partie de l'album laisse à penser que le combo en a encore sous la pédale et devrait pouvoir, s'il poursuit dans cette voie, proposer un album que l'on prendra plaisir à reécouter longtemps après sa sortie. En attendant, une grosse moitié d'album fait le job. Toujours ça de pris ?

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   GEGERS

 
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- Mr Lordi (chant)
- Amen (guitare)
- Ox (basse)
- Mana (batterie)
- Hella (claviers)


1. Scg8: One Message Waiting
2. Let’s Go Slaughter He-man (i Wanna Be The Beast-ma
3. Hug You Hardcore
4. Down With The Devil
5. Mary Is Dead
6. Sick Flick
7. None For One
8. Scg Viii: Opening Scene
9. Demonarchy
10. The Unholy Gathering
11. Heaven Sent Hell On Earth
12. And The Zombie Says
13. Break Of Dawn
14. The Night The Monsters Died



             



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