Le moins qu’on puisse dire, c’est que les monstres de LORDI ont fait couler beaucoup d’encre avec leur victoire à l’Eurovision 2006, mais l’encre de cette chronique (enfin, les pixels quoi …) vous proposent simplement d’oublier tout ça pour parler musique, simplement.

A la sortie de cet album, en novembre 2002, LORDI était un groupe totalement inconnu, mené par Mr.Lordi, fan de KISS, d'Udo Dirkschneider et de films d'horreur. De telles influences vont faire de la musique de LORDI un monstrueux mélange de hard rock et de heavy métal…

Allez, assez palabré sur les influences et patati et patata, retrons dans le vif du sujet rapidement, aussi rapidement que la musique va nous rentrer dedans…

L’album débute sur une courte intro qui distille quelques grincements film-d’horroristiques en soutien d’une incantation incompréhensible. L’intro n’a même pas le temps d’arriver à son terme que Lordi en personne remet les pendules à l’heure en hurlant, profitant par là même pour montrer qu’il n’est pas une fillette (pour tous ceux que le livret n’aurait pas convaincus !). Et voilà que l’album démarre sur les chapeaux de roue, avec un titre qui déchire sa grand-mère momifiée, "Get Heavy", qui à lui tout seul veut tout dire : Lordi et sa troupe jouent du métal et ils veulent qu’on les entende !!

Les titres, tous relativement courts (3-4 minutes) s’enchaînent à une vitesse folle, nous laissant à peine le temps de respirer. Aucun titre sur cet album n’est faible : « Devil Is A Looser » est le titre devenu le grand classique de LORDI, très rentre dedans et un refrain qui se mémorise en une demi écoute (comme d'ailleurs tous les autres de l'album) ; « Would You Love A Monsterman », plus calme avec un magnifique refrain mélodique à souhait ; « Last Kiss Good Bye » avec son intro au clavier ; « Biomechanic Man » et son rythme effréné et encore « Icon Of Dominance », mid tempo où Lordi dévoile tous ses talents de chanteur.

Les instrumentistes, à savoir, Magnum , Enary, Amen et Kita (brrrr, tous d’horribles bestioles gluantes) ne sont pas des manches et assurent un rythme à décoiffer une momie et une mélodie à faire pleurer un squelette. Mention spéciale à la regrettée Enary (clavier) qui à décider de quitter le groupe après l’enregistrement de « The Monsterican Dream » et dont l’habileté à pianoter sur ses touches dégoulinantes de bave sera remplacée à perte …

Les paroles, pour ceux que ça peut intéresser, parlent de monstres, de heavy metal et sont évidemment à prendre au deuxième degré. Ce qui est très amusant, ce sont les multiples allusions à d’autres groupes, dans presque toutes les chansons …

Et tout se termine, comme cela avait commencé, par une outro qui remet en scène des grincements, des bruits qui font frissoner et des pleurs de bébé (d’ailleurs si quelqu’un peut m’expliquer ce qu’il est sensé s’y passer …).

Cet album est une merveille de hard/heavy … Non, LORDI n’invente rien, mais LORDI joue une musique qui donne envie de bouger, LORDI repousse dans ses derniers retranchements un genre surexploité et pousse la musique vers un côté … monstrueux, tout bonnement génial ! 4.5/5 arrondi au dessus pour la joie que j'ai à l'écouter
!