Attention : Pour les besoins de la chronique, l’auteur de ces lignes n’utilisera que les premiers mots des chansons afin de ne pas allonger inutilement le texte.

ROB ZOMBIE est un homme à tout faire. Capable du meilleur comme du pire, on peut dire qu’il a eu du succès dans ces deux domaines de prédilection : la musique et le cinéma. Le classique "Hellbilly Deluxe" a propulsé le Metal Indus vers des territoires internationaux. Il s’agissait à l’époque d’un savant mélange de pièces instrumentales (ayant pour but de créer une atmosphère d’horreur) et de pièces Electro-Neo-Indus. Les albums suivants n’ont pas été géniaux, le monsieur ayant dilué et étiré un peu trop la sauce (le summum sera atteint avec la suite "Hellbilly Deluxe 2"). Parlant de suite, ce cher Rob semble ne pas être très talentueux pour en créer : Après l’excellent "Halloween", on a eu droit au navet "Halloween 2"… Capable du meilleur comme du pire je vous dis.

L’artiste est donc de retour après une carrière cinématographique en dents de scie, et même si de l’eau a coulé sous les ponts le principe reste le même depuis ses premiers méfaits : de la musique d’horreur avec ambiance. Le sieur a par ailleurs choisi un titre d’album et de chansons d’une longueur interminable (un record Guinness peut-être ?!). Je ne connais pas l’intérêt ni la motivation de la chose, mais bon….

Après plusieurs écoutes je dois avouer que j’ai été agréablement surpris : même s’il n’y a rien de nouveau par rapport à son style, force est d’admettre que les morceaux sont fort bien inspirés. Quelques titres sont tout simplement excellents. Je pense d’ailleurs à "The Life And Times..." qui pourrait rendre jaloux ALICE COOPER tellement il est accrocheur et sans prise de tête. Un clin d’œil lui sera d’ailleurs envoyé sur "The Hideous Exhibitions...". L’album est varié et on retrouve des titres plus électroniques comme "Well, Everybody’s...". Vous préférez quelque chose de plus lourd, de plus gras ? Aucun problème ! Le père ZOMBIE vous livre "Satanic Cyanide..." et "In The Bone Pile..." comme bombe bien gluante. Vous êtes plutôt du style fleur bleu et préférez de belles lignes de piano ? "The Hideous Exhibitions..." est là pour vous !

Un bémol est à mettre au niveau des pistes d’ambiance. L’inspiration n’a pas été très élevée, et on est loin du brillant "Call Of The Zombie" par exemple. Bien entendu ce n’est pas une catastrophe, car il ne s’agit pas d’un ratage complet, mais simplement de morceaux qui varient de qualité moyenne à bon. Là où réside le plus grand problème de l’album, c’est dans sa longueur : seulement 30 minutes ! J’ai déjà écouté certains CD aussi brefs tout en étant totalement satisfait, mais c’était dû à un bourrage de crâne si intense (comme le méchant "Reign In Blood") que j’étais rassasié. Malheureusement, je ne peux vraiment pas en dire autant sur "The Electric Warlock" car il est varié et très aéré. C’est tellement décevant que j’ai failli enlever une étoile complète uniquement pour cette raison. Je me suis rappelé par la suite que mieux vaut un album court qu’un album trop long et dilué. De toute manière, l’envie de le réécouter est très présente, preuve ultime que cette nouvelle offrande est excellente.

Morceau préféré : "The Hideous Exhibitions".