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HARD ROCK  |  STUDIO

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2016 Inglorious
2017 II
2019 III - Ride To Nowhere
2021 We Will Ride
Heroine
 

- Style : Bad Company, Deep Purple, Gary Moore, Whitesnake, Raveneye, Bigfoot
- Membre : Trans-siberian Orchestra
 

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INGLORIOUS - Inglorious (2016)
Par DARK BEAGLE le 18 Avril 2016          Consultée 6438 fois

Fermez les yeux et laissez la musique faire son œuvre. Préparez-vous à un voyage dans le temps, jusqu’à l’époque des Dinosaures, celle des DEEP PURPLE et autres WHITESNAKE. Laissez-vous caresser par les guitares chaudes, par la voix envoûtante. Offrez-vous tout entier à INGLORIOUS, donnez-vous et acceptez ce baiser venu d’un autre temps, cette étreinte passionnée et passionnelle qui ne peut vous laisser de marbre.

Et pourtant, si INGLORIOUS nous vient d’Angleterre, ses musiciens n’étaient pas nés à l’époque où les modèles construisaient leur légende, quand LED ZEPPELIN ou BAD CO transformaient le coton du Blues en rocs durs. Et après tout, quel mal à cela ? La plupart d’entre nous s’y est mis sur le tard, après avoir un peu fait le tour des groupes récents, curieux de connaître le travail des musiciens cités en références. Et les musiciens de INGLORIOUS ne tromperont personne quant à leurs héros. Les premières notes de "Until I Die", distillées par un orgue Hammond, renvoient automatiquement au souvenir du regretté Jon Lord mais la guitare et le chant évoquent nettement plus le Serpent Blanc.

Ce disque fleure donc bon les années 70. Les morceaux se veulent mélodiques, très axés guitares, avec un chanteur appelé à devenir grand. Nathan James s’est déjà fait remarquer en compagnie de Uli Jon Roth et surtout au sein du TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA ; il s’impose avec INGLORIOUS, tour à tour rugueux, plus sensuel, à l’aise aussi bien sur les ballades que sur les titres au tempo plus relevé comme le très bon "Breakaway", où il fait quelque peu songer à Glenn Hughes, à monter dans les aigus sur des couplets fiévreux.

Si les autres musiciens n’ont pas de pedigree à afficher, ils n’en sont pas moins talentueux, à commencer par le guitariste Andreas Z Eriksson, aux soli fluides et limpides qui éclaboussent les compositions de leur classe. La rythmique est solide, très présente, voire plombée quand la situation l’exige ("High Flying Gypsy", "Inglorious"…). On parle souvent d’osmose, ici le terme est assez pertinent. L’ensemble sonne très chaud, il se détache des productions conventionnelles d’aujourd’hui, lisses, froides et impersonnelles ; les musiciens ont en effet enregistré en « live », tous ensemble, dans la même pièce où les morceaux ont été écrits. Les relents ’70 n’en sont que plus présents, pertinents.

Les hérauts du passé sont là, à travers les onze compositions qui forment l’album. On retrouve le fantôme de GARY MOORE le temps d’un "Holy Water" bluesy à souhait, et un des meilleurs morceaux de l’opus, la reptation du Serpent Blanc se fait au détour de nombreux riffs. A la composition, nous retrouvons quelques guests, comme Al Pitrelli, compagnon de Nathan James au sein du TSO ou encore Neil Fairclough (l’actuel bassiste de QUEEN), ainsi que Joel Hoekstra (WHITESNAKE , NIGHT RANGER). Des auteurs différents qui laissent transpirer leur style sans l’imposer, ils se fondent dans l’esprit INGLORIOUS.

Tous les ingrédients sont là pour passer un très bon moment, cinquante minutes de musique qui traduisent plusieurs sensations, de l’aridité d’un riff à la sexualité du chant, de la force de certains morceaux à la douceur d’une ballade où la guitare acoustique s’invite pour amener un relief bienvenu. C’est varié, finalement très roots dans l’esprit, avec ce qu’il faut de variété pour empêcher ce disque de tourner bêtement en rond et à l’ensemble de se mordre la queue, Ouroboros dérisoire.

Crier au génie serait quand même scandaleux. Le disque est vraiment très bon, excellent, même, mais il ne faut pas y chercher une quelconque originalité. Les musiciens jouent de la façon de ces vieux groupes qui les font rêver et si nous trouvons malgré tout un début de personnalité, il n’y a rien ici qui révolutionnera le genre. Fermez une nouvelle fois les yeux. L’illusion est grande et tentante, l’envie de sombrer corps et âmes dans INGLORIOUS saisissante. Nous ne sommes pas dans le suranné, il y a ce quelque chose en plus qui fait que l’on tient peut-être quelque chose, mais cela, seul l’avenir nous le dira.

Ce premier album est une réussite sur tous les points et une très bonne surprise en ce début d’année 2016. Varié, frais et aguicheur (suis-je le seul à voir un clin d’œil au "Tarot Woman" de RAINBOW avec la demoiselle de la pochette ?), mais en aucun cas putassier, INGLORIOUS a toutes les cartes (divinatoires) en main pour se tracer une belle carrière. Nous avons déjà vu trop de groupes offrir un premier album généreux s’avérant n’être qu’un pétard mouillé. Espérons que cette fois-ci, nous tenons quelque chose de solide.

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Par DARK BEAGLE




 
   DARK BEAGLE

 
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- Nathan James (chant)
- Andreas Z Eriksson (guitare, chœurs)
- Wil Taylor (guitare, chœurs)
- Colin Parkinson (basse, chœurs)
- Phil Beaver (batterie, chœurs)


1. Until I Die
2. Breakaway
3. High Flying Gypsy
4. Holy Water
5. Warning
6. Bleed For You
7. Girl Got A Gun
8. You're Mine
9. Inglorious
10. Wake
11. Unaware



             



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