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2016 Inglorious
2017 II
2019 III - Ride To Nowhere
2021 We Will Ride
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- Style : Bad Company, Deep Purple, Gary Moore, Whitesnake, Raveneye, Bigfoot
- Membre : Trans-siberian Orchestra, Iconic
 

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INGLORIOUS - Iii - Ride To Nowhere (2019)
Par DARK BEAGLE le 12 Février 2019          Consultée 2616 fois

C’est la même vieille chanson. Celle qui raconte que le passage du troisième album est toujours un moment délicat à appréhender pour un groupe. Une espèce de jauge invisible semble toujours accompagner ces fameuses offrandes. Et de nombreux groupes se sont plantés en beauté à ce moment fatidique, comme s’ils se mettaient une pression supplémentaire alors que la seule qu’ils devraient avoir est de faire la meilleure musique possible. C’est l’album des changements survenus ou à venir également. UFO avait recruté la perle Michael Schenker, DEEP PURPLE allait devenir une légende avec son Mark II, SKID ROW allait virer son chanteur emblématique et sombrer dans une ère ma fois paresseuse, METALLICA allait vivre un drame dont ils ne se relèveraient jamais réellement. Pour INGLORIOUS, ce troisième essai sera également celui de la rupture.

Cela commence avec un artwork très épuré. La gitane qui semblait prête à vous lire la bonne aventure sur la jaquette du premier opus avait déjà cédé sa place à une citadine sur celle du second. Ici, nous avons juste un roller coaster qui termine sa course dans une spirale, symbole de chaos et de néant, sur un fond blanc, presque virginal. Cet album est également le premier à avoir un véritable nom : "Ride To Nowhere". Même si, encore une fois, il porte un numéro (et vous l’aurez deviné, c’est le "III" cette fois-ci !). Ensuite, le guitariste Will Taylor a quitté le groupe, remplacé par Andrew Lowe. Et forcément, cela va apporter des changements stylistiques. La musique de INGLORIOUS va évoluer, se diriger vers autre chose, s’écarter quelque peu des racines typiquement ’70 pour approcher quelque chose d’autre.

Et quand on écoute "Where Are You Now?", on aurait presque envie de grincer des dents car quelques sonorités font songer aux années 80. Mais pas le meilleur des années 80. Heureusement, cela reste très fugace et le chant de Nathan James a vite fait de nous titiller l’oreille. On était habitué à sa voix puissante, une petite tendance à en faire des tonnes pour impressionner les foules (et il y arrivait bien le gaillard !). Ici, on le découvre plus posé, moins agressif, mesurant sa puissance pour ne pas prendre le dessus et s’accorder avec le groupe qui joue derrière lui. Et c’est loin d’être inintéressant au final, même s’il ne s’agit pas de l’entame idéale, "Freak Show", plus acide, aurait peut-être fait une meilleure ouverture. En effet, nous retrouvons des guitares plus lourdes, des rythmiques plus appuyées et un chanteur bien décidé à tutoyer les sommets. Chacun se fera son avis.

En revanche, il se dégage quelque chose de sombre de cet album. Quand on feuillette le livret, nous découvrons une série d’illustrations en noir et blanc, représentant chacune une chanson. Si HELLOWEEN nous avait habitués à cela depuis longtemps avec des citrouilles parfois dans de sales postures, INGLORIOUS nous place face à des dessins qui évoquent la mort, la perte, ainsi que d’autres petites choses. Nous assistons à la fin de l’innocence d’un groupe qui se rembrunit quelque peu, qui se replie un peu sur lui-même, quitte à se montrer moins explosif, plus introspectif, osant la guitare acoustique avec plus de facilité que par le passé ("Never Alone", qui hésite entre LED ZEPPELIN et quelque chose de plus mainstream et qui aurait peut-être mérité un peu plus de folie dans l’interprétation).

Et l’album peine à réellement démarrer. Il faut attendre "Queen" pour que le groupe commence à capter réellement notre attention et après, il ne la lâchera quasiment plus. Avant, nous avons souvent des promesses qui ne sont pas tenues, comme ce "Tomorrow" qui possède un riff introductif splendide, prometteur, mais qui devient terriblement banal par la suite, où nous sommes simplement confrontés à un morceau de plus. Et si ce n’est jamais désagréable, on en attend plus : des morceaux plus francs du collier, avec des refrains qui nous scotchent. Le groupe joue bien, il n’y a pas de soucis à ce niveau là, mais il peine à se montrer passionnant.

Et c’est en définitive avec un des titres les plus légers de l’album que INGLORIOUS va commencer à briller. "Queen" est un morceau très décontracté, sans prétention, mais qui fonctionne bien, parce qu’il précède un "Liar" plus plombé, avec un feeling particulier, assez Heavy dans l’ensemble, débouchant sur un refrain lumineux sur lequel Nathan James montre qu’il a du coffre. Et à partir de là, INGLORIOUS va se montrer plus méchant dans les intentions, avec des riffs plus tranchants et des rythmiques plus appuyées (le morceau-titre, qui dégage une espèce d’amertume qui ne laisse pas indifférent, ou encore "While She Sleeps", très réussi également). Et c’est également là que la formation va nous gratifier de deux ballades.

Alors oui, il y a également un vieil adage qui dit que deux ballades, c’en est forcément une de trop (enfin non, là je viens de l’inventer, mais c’est de circonstance). En étant objectif, les deux ne sont pas désagréables à l’oreille. Mais en étant un brin subjectif, je dois confesser que "Glory Days" me séduit plus que "I Don’t Know You". Pourtant, c’est cette dernière qui fait parler la poudre, en mettant de la guitare électrique bien saturée et des refrains bien gonflés à la testostérone ; mais voilà, elle est très classique, trop certainement, elle est interchangeable avec bon nombre de power ballads quand "Glory Days" est un petit peu à l’image de cet album : subtile. Elle progresse tout en douceur, sur une jolie ligne mélodique, qui permet à Nathan James de juste poser sa voix dessus, sans en faire des caisses, en étant le plus naturel possible et c’est vraiment agréable.

"Ride To Nowhere", c’est l’album d’un nouveau départ pour INGLORIOUS. Ce n’est peut-être pas le meilleur qu’ils aient produits jusque là, mais il faut laisser le temps à Andrew Lowe de prendre ses marques, ce dernier co-signant quelques uns des meilleurs titres… Ainsi que certains parmi les moins bons ! Il n’empêche que la formation britannique délivre quelques belles pièces et montre qu’elle est capable de prendre des risques, de sortir des sentiers battus pour se sublimer et trouver de nouvelles façons d’exprimer sa musique. Il est juste dommage que cet opus tarde vraiment à démarrer, il aurait eu les armes pour rivaliser avec ses prédécesseurs…

Note réelle : 3,5/5.

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   DARK BEAGLE

 
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- Nathan James (chant)
- Andreas Z Eriksson (guitare, chant)
- Andrew Lowe (guitare, chant)
- Colin Parkinson (basse, chant)
- Phil Beaver (batterie, guitare)


1. Where Are You Now ?
2. Freak Show
3. Never Alone
4. Tomorrow
5. Queen
6. Liar
7. Time To Go
8. I Don't Know You
9. While She Sleeps
10. Ride To Nowhere
11. Glory Days



             



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