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BLACK/DEATH SYMPHO  |  STUDIO

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SHADE EMPIRE - Omega Arcane (2013)
Par MEFISTO le 6 Février 2014          Consultée 5961 fois

Voici donc la grosse orgie Black Sympho de l'anno 2013. Là où les bonzes du genre se mordent la queue, SHADE EMPIRE, groupe finlandais roulant sa bosse depuis 1999, sort enfin de l'ombre avec ce quatrième album. Classé dans le top 10 de bien des observateurs l'an dernier, l'obèse "Omega Arcane" s'avère un grand cru, autant sur le fond que la forme.

Cinq ans après "Zero Nexus", le sextette en impose avec 76 minutes de musique Black/Death Sympho à l'imagerie industrielle, futuriste et « romantico-apocalyptique ». La suite logique en somme de l'excellent "Sinthetic" sorti en 1994, un gros budget de production et les orchestrations en plus. Je vous dis, vous aurez à manger pendant de longues heures avec ce "Omega Arcane".

Le premier extrait et tête de convoi, "Ruins", vous mettra la puce à l'oreille sur ce qui vous attend. Ces 8 minutes contiennent tout ce que "Omega Arcane" vous réserve : de la puissance, de la mélodicité, des arrangements pompeux, un sentiment d'urgence constant et des couches d'instruments qui virevoltent dans tous les sens. Je vous défie de ne pas comparer tout ça avec la cuvée de 2003 de DIMMU BORGIR...

Alors, on a "Ruins" qui envoie la purée dès que les vannes s'ouvrent et ensuite ? SHADE EMPIRE enfonce le clou dès les deux pièces suivantes, chassant tout doute de notre esprit. "Dawnless Days" et son ambiance cauchemardesque proche d'un "Midian" et "Until No Life Breeds" et ses claviers épiques, pavent d'or cette fracassante entrée en matière. Suit "Ash Statues" et sa trame « film catastrophe se finissant bien », plus posée que les trois précédentes et plus prégnante aussi.

SHADE EMPIRE nous jette ensuite à la figure le premier de deux morceaux-fleuves, "Disembodiment". Le second, la pièce-titre, clôture l'album de bien moyenne façon. Ces deux grands serpents difformes constituent selon moi les pierres d'achoppement de l'album, même s'ils contribuent à casser positivement le rythme. Un manque évident de recherche les handicape malheureusement, ce qui vient ternir un brin notre enthousiasme, car hey, qui n'aime pas un morceau-fleuve quand il est bien construit et ne comporte que peu de temps morts ? Ceci dit, ils sont assez longs pour laisser filtrer quelques lueurs ensoleillées et ainsi nous amadouer.

M'enfin, tout n'est pas perdu, car la seconde moitié démarre à fond avec ma préférée du skeud, "Malicious Winds". Fuuuuuuuck, c'est trop bon ce titre ! Claviers, orchestrations et basse font ici la majorité du travail et ils le font trop bien ! On change de tempo sur l'inquiétante "Traveler Of Unlight", une création typiquement SHADE EMPIRienne sur laquelle on retrouve sa vision taciturne d'un avenir en déboulonnage intense. De belles notes naissent ainsi, ce qu'on ne peut dire de la suivante, l'inutile "Devolution", qu'on croirait sortie... d'un autre album pondu par un groupe de troisième zone.

On reprend le collier heureusement avec "Slumbering Giants" et son fabuleux début, qui nous amènera finalement dans un complexe dédale à l'image de "Disembodiment", mais entièrement réussi. "Nomad" vient ensuite poser la dernière solide pierre de l'édifice avant la décevante "Omega Arcane". Celle-ci aurait tellement pu offrir plus... Avec les plages de qualité que SHADE EMPIRE avait tressées, on s'attendait à un chef d'œuvre pour achever l'orgie. Mais non... On se retrouve plutôt avec une continuité de "Ash Statues" qui se perd en redites, en soli bancals et en nappes de clavier volées à un blockbuster hollywoodien dans lequel Bruce Willis sauve la planète de méchants robots.

Néanmoins, il serait injuste de glisser "Omega Arcane" sous la barre des quatre étoiles. Il possède des défauts, certes, mais qui sont déclassés au final par de pesantes qualités. Un grand moment de 2013. Ne crachez pas dans la soupe en raison de mes simples préférences et grouillez-vous d'écouter en toute objectivité !

Maliciiiiiooooouusssssssss wiiiiiiiiiinnnnnndddssss !!!

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- Juha Harju (chant)
- Janne Niiranen (guitare)
- Juha Sirkkiä (guitare)
- Olli Savolainen (claviers)
- Eero Mantere (basse)
- Erno Räsänen (batterie)


1. Ruins
2. Dawnless Days
3. Until No Life Breeds
4. Ash Statues
5. Disembodiment
6. Malicious Winds
7. Traveler Of Unlight
8. Devolution
9. Slumbering Giants
10. Nomad
11. Omega Arcane



             



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