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AMENRA - Mass V (2012)
Par ENENRA le 9 Juillet 2013          Consultée 3247 fois

Allez savoir pourquoi j'ai envie de spécifier qu'AMENRA fait encore du AMENRA. Quel réflexe de chroniqueur débutant ma parole. Que ferait-il d'autre après tout ? Du Zouk ?! AMENRA reste fidèle à la recette qu'il sait cuisiner le mieux : le Sludge Atmosphérique sous camisole. Et les voilà de retour quatre ans après "Mass IIII" avec la suite logique "Mass V". D'une originalité dingue.

Maintenant que j'ai brassé la merde je peux foutre les mains dans le cambouis. Où se situe "Mass V" qualitativement parlant dans la discographie d'AMENRA ? Un poil de cul au-dessus ou en-dessous (selon l'humeur) de son prédécesseur mais encore loin du premier jet longue portée. D'ailleurs il partage avec ce dernier le format propre et net de quatre morceaux. Et point barre. Là où on s'éloigne des premiers pas sérieux du combo c'est bien dans la qualité un peu trop hétérogène du tout. Si "Mass III" disait tout ce qu'il y avait à dire sans s'éparpiller, "Mass V" possède quelques passages dispensables tout du long. Une sensation de vide vient s'ajouter à celle déjà présente d'un désagréable pilotage automatique (surtout sur "Dearborn And Buried" malgré des effondrements de guitares qui nous prennent toujours par la nuque).

La production de l'opus est heureusement revenue à quelque chose de plus vivant et moins chirurgical, comme elle pouvait l'être sur le précédent album. Ce qui a pour conséquence directe de renforcer le convoi émotionnel de la bande de Belges. Impact émotionnel qui mettra du temps à se révéler, la faute à trop d'éparpillements et de lents frotti-frotta de cordes sinistres qui au final caressent notre ennui. "Boden" est peut-être l'exemple le plus probant de cette lugubre langueur, naissant de cliquetis gorgés de réverb' qui reviennent plus tard dans le creux conséquent de la piste, le tout enveloppé dans des riffs au final plutôt convenus, venant des Belges, tout en restant le haut du panier dans leur style. En bref, la première moitié de l'album ne réserve que bien peu de véritables frissons et de surprises à l'auditeur (encore qu'au casque on déguste davantage).

Et si l'introduction d' "À Mon Âme" est interminable, elle cache ici un des meilleurs finals jamais composés par le groupe. Tout au long de ses treize minutes, vous serez préparés à accueillir ces quelques notes bien pensées, ces mélodies magistrales. Entre le chant clair fantomatique déposé sur une instrumentation basique qui prépare le terrain à coups de toms déterminés, l'explosion un brin étouffée, puis arrive la mélodie ascensionnelle. La tornade de lumière au milieu de l'orage. Salvatrice et menaçante à la fois.

Et sans jamais avoir voulu faire de track-by-track, il faut néanmoins mentionner que "Nowena | 9.10" est un sans faute. Après s'être habitué à cette voix claire comme hésitante sur l'introduction, on découvre un titre qui fait ressurgir (à l'instar du final d' "À Mon Âme") la puissance passée, le déluge de guitares marié à l'éboulement d'émotions, le tout agrémenté d'un feat. (bro) de, ni plus ni moins, Scott Kelly. Le moment de nous prouver que le monsieur en a encore dans son ventre de bière et que, si la voix commence à vieillir, accompagné de riffs qui tiennent plus que la route, il sait encore faire régner un petit quelque chose qui te fout un frisson sur l'échine. Ces riffs houleux nous feraient retourner à la période dorée de "Mass III", complètement dingue.

Si "Mass IIII" n'impliquait pas l'auditeur comme le petit premier mais présentait des morceaux bien au-dessus de la moyenne du genre, le problème est tout autre ici, un manque de moments vraiment percutants handicapent cette dernière sortie. Malgré un dernier titre sans fautes, le reste n'est pas exempt d'erreurs comme une volonté de prolonger l'instant qui ne se révèle pas forcément indispensable.


Now when will I be wounded enough?

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- Colin H. Van Eeckhout (chant)
- Mathieu J. Vandekerckhove (guitare)
- Lennart Bossu (guitare)
- Levy Seynaeve (basse)
- Bjorn J. Lebon (batterie)


1. Dearborn And Buried
2. Boden
3. À Mon Âme
4. Nowena | 9.10



             



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