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BRUTAL DEATH METAL  |  STUDIO

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- Style + Membre : Gorgasm

BROKEN HOPE - The Bowels Of Repugnance (1993)
Par DARK MORUE le 12 Mars 2013          Consultée 3375 fois

Bon, alors, je vous avais déjà parlé de BROKEN HOPE, groupe culte parmi les classiques de la mort qui tue, avec leur premier album, qui était un bon gros sous-CANNIBAL CORPSE. Bref, en gros, si ils s'étaient arrêtés là, la première partie de la phrase d'avant n'aurait pas eu lieu d'être.
Et dites vous que vous avez de la chance : en ce moment même, vous êtes en train de lire la chronique de l'album qui a totalement lancé le combo, et le meilleur qu'ils aient sorti aux côtés du tétanisant "Loathing". Eh ben ouais, on rigole plus trop tout d'un coup, 1993 étant un excellent cru ayant vu paraître moults classiques du côté Death de la force (MORBID ANGEL, DISMEMBER, DEMILICH, ROTTREVORE et même Dark Morue, attention).

Alors, pour une telle évolution, il s'est passé quoi en deux ans, métamorphose totale ? Non, les changements sont mineurs. Le line-up est totalement inchangé, tout juste remarque-t-on un nouveau label tout beau tout neuf (un certain Metal Blade, je sais pas si vous en avez déjà entendu parler...).
Mais alors là, pardonnez l'expression vieillotte qui fait tout de suite passer pour un rebelle du troisième âge se croyant rempli d'humour : ils ont bouffé du lion !
Nan sérieusement, on a gardé les points positifs de l'album d'avant, et on a gommé les défauts.
Je pourrais juste vous renvoyer lire la chronique précédente si j'étais une grosse flemmasse (et en plus ça me rapporterait des milliers de lectures et ça m'arrange vu que je suis payé au clic par ici, si si) mais comme je suis parfait et que je veux me marier avec TOI (oui TOI qui est en train de me lire actuellement) je peux toujours faire un joli récapitulatif.
Alors déjà la production, peut-être ici un poil moins puissante et plus sourde, plus sombre. Et aussi l'overdose de testostérone gore déballée, les couilles de ces gars sont aussi énormes que carnivores.

Sauf qu'avant, c'était mou. Maintenant le batteur Ryan Stanek est devenu un fou furieux et assène des blasts bien brutaux à la pelle, jouant sans grande subtilité mais avec le cœur et les muscles. Toujours est-il qu'il reste un énorme enculé, mais ce point là sera développé dans une chronique postérieure. Le Death mid-tempo un peu chiant sur les bords s'est muté en un gros monolithe de brutalité enchaînant les coups dans la gueule, et y'a pas à dire c'est carrément mieux comme ça. Ensuite, notre cher Joe Ptacek. Aaaaaah le voilà enfin le monsieur qui a mis en place le chant méga guttural de la mort. Sérieusement, avoir autant de coffre tout en allant chercher aussi profond dans les graves typé débouche-chiotte siphonné, ça impose le respect et ça crée une sacré ambiance.
Car oui, "The Bowels Of Repugnance" est profondément malsain. Violent, brut de décoffrage, mais incroyablement glauque. Le titre "Hobo Stew", peut-être le plus gros morceau charnière de l'époque, en est bien représentatif avec toute sa première partie lugubre à souhait avant d'embrayer vers du plus rapide et percussif mais porté de riffs bien macabres tout de même, le gros tube de l'album (ou presque).

Parce que cette fois, ils ont décidé de casser la linéarité qui faisait un énorme tort à l'album d'avant. Si on a toujours des énormes concassages dans la tronche ("The Dead Half" qui veut tout dire d'office, la furie de "Peeled", ou encore "Embryonic Tri-Clops" qui est de loin le morceau le plus brutal de l'album et accessoirement un des meilleurs), c'est très régulièrement qu'on va se poser un petit peu et ramper lourdement dans l'ombre et la crasse ("She Came Out In Chukks"). Avec même un petit accent mélodique lancinant bien glauque, sur "Preacher Of Sodomy" et son intro si simple mais si marquante, ou le solo de "Felching Vampires"... Et évidement ce chant abyssal et caverneux n'y est pas pour rien, débitant toujours ses paroles très premier degré relativement horribles... Et même qu'ils nous prouvent que c'est pas des gros bourrins de la mort et on a donc du violon. Si, si.
Avec pas moins de trois morceaux acoustiques, dont une introduction triste et cinématographique qui fait froid dans le dos, et surtout un instrumental en piste 6 qui fait partie de ce que j'ai pu entendre de mieux dans la catégorie "grosses brutes avec une guitare débranchée"... Belle plus-value qui rajoute encore à une atmosphère qui nous prend aux tripes pour les arracher et les manger.

Mais bon, malgré toutes ces qualités, BROKEN HOPE reste dans l'ombre de son cousin cadavre cannibale, et c'est bien dommage. Avec en plus cette pochette assez moche quand même (owi boyaux tripes tripailles intestins rogons crayon à papier) et une distribution foireuse, c'était pas forcément trop la fiesta de leur côté et c'est davantage le succès d'estime que le carton commercial. Reste que "The Bowels Of Repugnance" est une sacré tuerie de Death Metal bien Brutal et ne s'encombrant pas de finesse malgré de petites subtilités des plus habiles.
Un groupe indispensable à tout Deatheux qui se respecte, et voici donc leur album charnière justifiant la stature.

Garourgh : un grognement abyssal dans une cave tapissée de boyaux, du musclé et violent dans une ambiance lugubre, la définition même du Death Metal dans sa version Gore.

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- Joe Ptacek (chant)
- Jeremy Wagner (guitare)
- Brian Griffin (guitare)
- Ed Hughes (basse)
- Ryan Stanek (batterie)


1. Repugnance (intro)
2. The Dead Half
3. Coprophagia
4. She Came Out In Chunks
5. Peeled
6. (instrumental)
7. Hobo Stew
8. Decimated Genitalia
9. Preacher Of Sodomy
10. Remember My Members
11. Waterlogged
12. Embryonic Tri-clops
13. Drinking The Ichor
14. Felching Vampires



             



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