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MERCENARY - Metamorphosis (2011)
Par MEFISTO le 28 Mars 2011          Consultée 10013 fois

C'est l'heure de sortir les clichés et de répéter ce que tous les chroniqueurs appréciant les Danois de MERCENARY ont écrit sur leurs derniers skeuds, notamment celui-ci : MERCENARY représente parfaitement le terme "sous-estimé" dans le monde du Death mélo. Et c'est chiant. Frustrant. Comme toutes les réussites passant sous les radars obtus des amateurs. Comme tous les groupes se faisant littéralement bouffer l'attention par les ténors du style, incidemment des voisins provenant de Suède. Idem pour THE ARCANE ORDER, autre Danois enragé, mon groupe de Death mélo préféré avec MERCENARY. Il vous faut découvrir ces groupes mes chers frères et sœurs. Bon, ceci étant dit…

"Metamorphosis" est le sixième album de ce combo débordant d'énergie et de mélancolie, dichotomie toujours contagieuse en Death mélo. Et comme vous pouvez vous en douter, c'est une réussite, peut-être le meilleur du groupe avec "11 Dreams". Plus concis que les efforts précédents (en fait, le premier sous les 50 minutes !), toujours aussi débordant de riffs et mélodies accrocheuses, de refrains poignants ("Through The Eyes Of The Devil", "In A River Of Madness", "Memoria", "Velvet Lies", "Shades Of Gray"), cette cuvée 2011 ravira les fans comme les néophytes, encore une fois trop nombreux.

On aurait pourtant pu craindre le pire ; les frères Sandager se sont fait la malle, tout comme le batteur Mike Park, un trio qui avait permis à MERCENARY de récolter ses lettres de noblesse. Résultat du jeu de chaises musicales ? Le bassiste René Pedersen, qui avait assuré les back sur "Architect Of Lies", s'empare du micro à la place de Mikkel Sandager, Martin Buus partage les claviers de Morten Sandager avec Kim Olsen et Morten Løwe (batteur de THE ARCANE ORDER !) remplace Mike Park. Donc pas beaucoup d'embauche, que du remue-méninge à l'intérieur du noyau dur. Et c'est possiblement cela qui explique la stabilité du son que l'on reconnaît d'emblée sur "Metamorphosis".

Ce son bonifié par une production énorme sans être pachydermique, ce son riche et multi couches où les notes de clavier tissent des atmosphères sombres et dynamiques, mettent la table pour le duo de leaders du groupe, Martin Buus et Jakob Mølbjerg, deux guitaristes hallucinants qui jonglent agréablement avec mélodies sirupeuses, soli nerveux et riffs explosifs ("The Follower", "Velvet Lies", "In Bloodred Shades", "The Black Brigade"). C'est là toute la force de MERCENARY, dans ce que les deux comparses arrivent à dénicher comme compositions album après album, des plages insufflant une pêche incroyable. Mais là, incroyable ! Des plages retentissant comme des hymnes à chaque fois, des bombes multicolores gorgées d'espoir qui, sans pousser jusqu'aux larmes, peuvent facilement émouvoir la plus rigide des mauvaises fois. Cette dernière phrase est dédiée aux amis lecteurs qui adorent ma prose endiablée et qui le manifestent de manière tout aussi poétique.

"Metamorphosis" est aussi une valeur sûre pour le deuxième volet des merveilleuses aventures teintées de succès des Danois : le chant. Mikkel Sandager avait un style unique : énergique, puissant, cris à la limite du supportable parfois tant l'enthousiasme y était exagéré… Son départ m'a tout de même apeuré. René Pedersen arriverait-il à combler ce manque et garder la vigueur vocale identitaire du groupe ? Tout à fait ! Et il est d'après moi meilleur que Mikkel ! Plus posé, moins hurleur, il en impose avec une voix aussi robuste, mais plus agréable, qui met tout de suite en confiance. C'est mon plus gros soupir de soulagement concernant "Metamorphosis".

Je ne peux donc que m'agenouiller devant ce grand Danois incompris qu'est MERCENARY. Sa musique me touche profondément. Et je trouve incroyable qu'il continue à garder le cap après toutes ces années ; signe qu'il a un talent sans bornes.

Espérons que, contrairement aux mercenaires, il saura sortir de l'ombre un jour et apparaître sous des projecteurs plus éblouissants. Ceux que DT et consorts ont monopolisé trop longtemps.

Top : "The Follower", "Memoria", "Velvet Lies", "The Black Brigade".

Moment préféré : "The Follower", une pièce géniale, une des meilleures du groupe.

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- René Pedersen (chant, basse)
- Jakob Mølbjerg (guitare)
- Martin Buus (guitare, claviers)
- Morten Løwe (batterie)
- Kim Olsen (claviers)


1. Through The Eyes Of The Devil
2. The Follower
3. In A River Of Madness
4. Memoria
5. Velvet Lies
6. In Bloodred Shades
7. Shades Of Grey
8. On The Edge Of Sanity
9. The Black Brigade



             



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