Cette jeune formation italienne apparue en 2006 a la lourde tâche de prouver à la génération précédente, les SKYLARK, THY MAJESTIE et autres RHAPSODY, qu’il reste plus que des miettes pour assurer un avenir au Metal Symphonique, enfin surtout au Hollywood Metal scénarisé en fait.

Avec un concept calqué sur la fameuse Saga de l’Épée d’Émeraude - la saga de l’Épée Noire Magique, on ne peut pas dire qu’on baigne dans l’originalité. Mais c’est par ses compétences musicales et notamment l’organe puissant de sa chanteuse Sara Squadrani qu’ANCIENT BARDS tire son épingle du jeu.

Ce premier opus est bardé d’hymnes fédérateurs envoyés avec conviction par cette petite blonde qui remplace avantageusement les couineurs typiques du style tout en ne sacrifiant rien à la puissance vocale. Ses aigus sont étincelants ; on pourra penser à Cyndi Lauper notamment : une approche directe, sans fioriture, à des lieues des chanteuses tentées par trop de lyrisme et empreint d'une certaine urgence qui va à l'essentiel.

Que ce soit sur l’introductif "The Birth Of Evil" où ANCIENT BARDS démontre son capital catchy avec un double refrain qui rentre immédiatement dans le crâne, ou encore ce "Lode Al Padre" où Sara glisse quelques vers en italien entre deux traits véloces et harmonisés de la paire de six-cordistes.

En outre, ANCIENT BARDS peut se targuer de ne jamais nous ennuyer, soignant bien l’alternance entre passages symphoniques et speederies véloces. Oui ce mot revient pour la seconde fois car ANCIENT BARDS ne lésine pas sur la vitesse, et ce n’est visiblement pas un problème pour Alessandro Carichini qui aligne les plans de double grosse caisse sans sourciller. Voilà une excellente surprise en ce début de décennie. Hâte d’écouter la suite…