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DARK METAL  |  STUDIO

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2020 Requiem

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2010 Eparistera Daimones
2014 Melana Chasmata

E.P

2010 Shatter
 

- Membre : Hate Eternal, Necrophagist, Eternity's End, Aortha
- Style + Membre : Celtic Frost, Hellhammer, Triumph Of Death

TRIPTYKON - Eparistera Daimones (2010)
Par MEFISTO le 6 Avril 2010          Consultée 9887 fois

Le dernier album de CELTIC FROST, "Monotheist", était trop bon pour que Thomas Gabriel Fischer relègue aux oubliettes ce son immonde et scotchant basé sur de perfides riffs boueux, mélange de Drone/Stoner/Black complètement fou, d'une violence assommante. Ce que plusieurs appellent du « Dark Metal ». Eh bien, force est de constater qu'avec sa nouvelle créature, TRIPTYKON, il a offert au monde un "Monotheist II". Un jumeau survitaminé né quatre ans plus tard… C'est long, mais quand on sort un album aussi immortel, on peut se permettre de faire patienter les accrocs !

Ce "Eparistera Daimones" à l'artwork magnifique mêlant surréalisme et épouvante (grâce au concours des artistes H.R. Giger et Vincent Castiglia) est une parfaite continuité, autant au niveau des atmosphères suffocantes, des paroles dépressives et cinglantes que de la pesanteur des instruments. La basse et les guitares fusionnent pour former un moteur, oui un moteur, qui gronde en produisant un boucan d'enfer. Impossible de dormir, ça bourdonne trop lorsque "Goetia" lâche ses premières notes et que le moteur roule à plein régime. Les fans de "Monotheist" sauteront de joie aussitôt que le premier riff embarquera et défoncera tout aux alentours. Au lieu de l'inoubliable refrain « Oh God, why have you forsaken me? » de la pièce "Ground" en 2006, on entend « Oh Lord, have mercy upon me » , alors que l'ombre de Satan plane constamment.

Oh si, et il se camoufle bien dans ce geyser brûlant. Merde que ce son est puissant, jouissif, comme si TRIPTYKON venait démantibuler notre cerveau, nous rendre complètement abruti ou au bout de la route comme le personnage de ses aventures suicidaires/blasphématoires. Car au-delà des titres vedettes, "Eparistera Daimones" est avant tout une œuvre noire. De l'art noir, du gros Dark salaud, à l'image du travail des deux artistes ayant imagé l'univers torturé, extrémiste, malsain, des Suisses. Cet univers baptisé avec une fougue et un gros « fuck you all » sur "Monotheist" et qui, encore plus qu'avant, prend à la gorge. Surtout quand le chant tout simplement hypnotique de Fischer crache son cruel et hallucinatoire venin :

« My fingers tenderly caress your face
I shall preserve my hatred until the end of days…»


… Alors que la grosse basse lacère langoureusement les tripes et plonge l'auditeur béat dans un vortex pétrolifère où il aura l'impression de nager avec des haltères dans les mains.

Revient alors cette vibration mortelle et cette hargne démente sur "A Thousand Lies", probablement une des plus violentes de l'album. Écoutez ce refrain en songeant à votre pire ennemi et vous aurez… oui, envie de lui faire exploser le caisson. Garanti. Gnahaha… Ça bûche, ça hurle, ça « fuzz-buzz » dans les jarrets tandis que la guitare semble parler, vomir son acrimonie pour en badigeonner sur chacun de nous.

Les moments laconiques sortis de nulle part viennent aussi déstabiliser cette architecture de mastodonte, notamment ce bridge au piano sur "Myopic Empire" et la « comptine/ballade » "My Pain", sur laquelle la voix de sirène de Simone Vollenweider dépose sa triste chaleur. Vous l'entendrez à quelques autres endroits sur la galette également. Superbe voix que la sienne et bien que sa présence vienne radicalement trancher avant l'épidémique "The Prolonging" (19 minutes au compteur !), elle a sa place. « Fall asleep in my arms, never to wake up ever again » . Brrrrr… ça donne froid tout ça.

Et ainsi de suite, jusqu'à ce que ces 70 minutes de pure irritation s'estompent pour ne laisser que des cendres aussi brûlantes que de la lave. Content de savoir que Fischer ait su capitaliser sur le raz-de-marée provoqué en 2006, car le constat est le même : on est désarçonnés. Parti comme il est avec cet album de génie, TRIPTYKON deviendra sans doute sa créature la plus aboutie. Il est loin le temps où HELLHAMMER promettait de grandes choses…

Pas loin de l'album parfait : 4,5/5.

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Par BIONIC2802, MEFISTO




 
   MEFISTO

 
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- Thomas Gabriel Fischer (chant, guitare, programmation)
- V. Santura (guitare, chant)
- Vanja Slajh (basse)
- Norman Lonhard (batterie)


1. Goetia
2. Abyss Within My Soul
3. In Shrouds Decayed
4. Shrine
5. A Thousand Lies
6. Descendant
7. Myopic Empire
8. My Pain
9. The Prolonging



             



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