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DOOL - Here Now Here Then (2017)
Par DARK BEAGLE le 10 Avril 2017          Consultée 5657 fois

The DEVIL’S BLOOD, c’était vachement bien quand même. Du Rock Psychédélique pas si facile d’accès que ça ("The Thousandfold Epicentre" était quand même très déstabilisant aux premières écoutes), qui le plaçait directement parmi les groupes à suivre. Hélas, le destin en a voulu autrement et son aura occulte aura donné des idées à Selim Lemouchi, qui se suicidera à l’âge de 33 ans. Un âge hautement symbolique, comme de bien entendu. Mais pourquoi évoquer The DEVIL’S BLOOD quand la chronique porte visiblement sur DOOL ? Parce que cette formation, signée chez Prophecy (label proposant par exemple l’excellent album de VÖLUR que Wën avait placé en sélection il y a quelques temps de cela) a été bâtie autour de deux anciens DEVILS, Job Van De Zande (basse) et Micha Haring (batterie).

Mais finalement, excepté le chant féminin, il ne faut pas chercher plus de similitudes avec The DEVIL’S BLOOD que cela. Les deux groupes ne jouent pas la même musique, même si l’on retrouve également un chant féminin, assuré par Ryanne Van Dorst (ELLE BANDITA). Les guitares sont quant à elles assurées par Reiner Vermeulen (The NEW MEDIA) et Nick Polak (GOLD, pas celui de "Capitaine Abandonné" ou de "Plus Près des Étoiles", mais le combo batave). La formation avait déjà sorti un single/EP en 2016, "Oweynagat", trop court pour pleinement prendre conscience de son potentiel (en gros, les deux mêmes titres, le second proposant une facette acoustique). Mais déjà on sentait la capacité de DOOL à brouiller habilement les pistes.

Laissons ce titre de côté pour le moment (ceux qui ont louché sur le traclisting ont déjà vu qu’il figurait sur ce "Here Now Here Then") et penchons-nous sur "Vantablack", le morceau d’ouverture. Une bonne dizaine de minutes au compteur, un riff lourd, plombé, répété à l’infini pour qu’il nous reste bien en tête. Le chant de Ryanne Van Dorst passe d’une certaine forme de mélancolie à quelque chose de plus âpre, de plus hargneux, sans que cela ne soit dérangeant. Mais si au début on pensait se trouver face à un groupe de Doom (parce DOOL, et Doom, ça commence pareil, ahah ! Hem... Euh... Ok, c’est promis, je ne la referai plus), des sonorités Post Punk à la SONIC YOUTH surgissent, acides, plus nerveuses et viennent complètement changer la donne.

Globalement, ces dernières sont quand même très présentes tout du long ("Golden Serpents", "Words On Paper"), mais les parties plus franchement Metal ne sont pas en reste ("Oweynagat" marie à merveille les deux genres, "The Alpha" se veut très écrasante avec son riff façon rouleau compresseur) et DOOL développe une personnalité des plus intéressantes. Capable de nous faire planer avant de nous réveiller brutalement avec des guitares acerbes et une rythmique pachydermique, dans le meilleur sens du terme.

Globalement assez lente, la musique de DOOL sait se montrer accrocheuse. Chaque morceau a un petit quelque chose qui fait qu’il est intéressant au pire, jouissif dans le meilleur des cas. Ainsi "Oweynagat" brille par son ambiance, "Golden Serpents" est un possible hit single avec son refrain diablement efficace, "The Alpha" évolue dans des directions mélodiques changeantes tout en gardant une ligne directrice bien définie. On trouve dans ce groupe de la rage, une mélancolie parfois proche du déchirement (les premières lignes de chant de "The Death Of Love" sont d’une fragilité !), ainsi qu’un sens du refrain entêtant qui fait mouche ("Golden Serpents" encore et toujours, "She Goat").

Pour comprendre un peu mieux la musique de DOOL, imaginez que The DEVIL’S BLOOD (pour la lourdeur) aurait violemment copulé avec le SONIC YOUTH plus Rock Indies des années 90, pour la percussion. Et si parfois le style peut avoir ses limites du fait d’une certaine forme de redondance qui s’installe, comme ces guitares qui aiment bien aller dans les aigus assez souvent, ce premier album présente déjà un très beau potentiel. Certes, les musiciens ne sont plus des débutants, ils savent en plus très bien s’entourer, on retrouve Farida Lemouchi sur certains chœurs, l’album est produit par Pieter Kloos qui livre un très bon travail. Et encore une fois, ce sont les fantômes de Selim Lemouchi et de The DEVIL’S BLOOD qui viennent hanter cette formation, vu que les derniers noms cités ont été respectivement la chanteuse et le producteur de ce groupe destiné à devenir culte. Mais là où DOOL a été intelligent, au final, c’est de pratiquer un exorcisme en jouant une musique différente, qui explore d’autres horizons.

"Here Now Here Then" est donc un très bon album, à la croisée de plusieurs genres et qui saura certainement séduire un large public. Agréable, entier avec ses huit morceaux qui ne font pas dans la facilité, cet opus prouve que le Metal est un style qui peut produire de belles choses quand il s’acoquine avec des genres différents, des façons de s’exprimer qui lui sont souvent étrangères. Il n’est pas qu’un Ouroboros destiné à s’avaler continuellement, à se digérer et à reproduire toujours les mêmes schémas. Et pour le coup, DOOL est une véritable bouffée d’air frais, d’où cette sélection, amplement méritée.

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- Ryanne Van Dorst (chant, guitare)
- Nick Polak (guitare)
- Reiner Vermeulen (guitare)
- Job Van De Zande (basse)
- Micha Haring (batterie)


1. Vantablack
2. Golden Serpents
3. Words On Paper
4. In Her Darkest Hour
5. Oweynagat
6. The Alpha
7. The Death Of Love
8. She Goat



             



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