Pousser le masochisme jusqu'à aller vérifier plusieurs fois d'affilée si un album "n'est pas si mauvais que ça" est quelque chose qui arrive souvent pour les amateurs de musique avertis. "Eternal Kingdom" n'y a pas coupé et si j'avais envie de refaire tourner une fois la galette pour ce mini torchon, l'idée a vite été abandonnée, pour ma propre survie. Bien entendu j'exagère, cet album au hibou n'est pas si terrible que ça. Le groupe y donne juste l'impression de vouloir et de se complaire, encore pire, dans le jeu de la musique poussiéreuse d'ancien livre oublié (aucun rapport au vrai faux concept de l'album sur lequel je ne reviendrai pas).

Parce qu'il y a poussière et poussière. Comme il y a colère et colère, désespoir et désespoir, on va s'arrêter là sinon on est pas couchés. Et si CULT OF LUNA allait collecter celle de nos villes super urbanisées, noires et pas nettes sur "Beyond" pour nous exploser la tronche presque à la barre à mine (comme un groupe de Post peut utiliser la barre à mine, bien entendu), ici la poussière pue le renfermé. Un truc trop statique, trop recroquevillé sur lui-même, à être trop sûr qu'en ne bougeant pas d'un orteil le monde accepterait comme un animal docile le génie encore conservé, mes fesses. "Eternal Kingdom" c'est le confort trop rance pour qu'on le trouve ne serait-ce que mignon. Alors ça s'écoute oui. On retient le final de l'album toute trompette dehors vraiment engageant et la fin de "Ghost Trail" bovine à souhait mais qui m'attrape la nuque à chaque fois.

Tout juste agréable. Mais chiant.


The howls gets stronger, they are coming.


Note réelle : 2,5/5.