Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par Jeff Kanji

Après des années à avoir conté les ravages des fiers Vikings sur les rivages européens, les Allemands de STORMWARRIOR nous reviennent avec le thème du retour au pays... du moins sur le titre de l'album et le morceau éponyme. Car pour le reste, les Hambourgeois n'ont pas changé l'esprit de leurs paroles, ni de leur musique. Cet album contient tout ce dont on est en droit d'attendre d'un Speed Metal à l'allemande. Les chœurs sont présents, les riffs rapides foisonnent, la rythmique cavale et les refrains héroïques pleuvent.

Le disque commence d'ailleurs par un hymne dans la grande tradition, avec mélodie accrocheuse, chorus dévastateur et un soupçon de nostalgie guerrière colportée par le texte du morceau. "Heading Northe" est en effet le meilleur pour commencer cet album, rempli en grande majorité de titres totalement Speed. En bon élève du Heavy/Power à la teutonne, STORMWARRIOR fait preuve d'un savoir-faire à toute épreuve et se montre réglé comme un coucou suisse.

La production et le mixage, ultra-carrés, n'y sont pas pour rien. Petite évolution sur ce dernier point (à défaut d'y en avoir vraiment dans la musique), le groupe a fait des infidélités à son mentor de toujours, Kai Hansen. "By the way, there was no Kai Hansen used on this album !!", mentionne même, smiley inclus, le groupe sur la pochette. Cette fois, c'est Piet Sielck qui a pris place derrière la console. Le bougre a d'ailleurs fait le travail comme à son habitude : puissance, clarté, ampleur.

Au final, le résultat est très positif, même si l'album reste dans les canons du Power/Speed. La vitesse prime, comme toujours avec STORMWARRIOR, avec des titres comme "Metal Legacy", "Ragnarök" ou "Remember The Oathe", qui garnissent puissamment cette galette. Les morceaux mid-tempo, plus heavy, sont aussi plus rares. "The Revenge Of Asa Lande" ou "Lion Of The Northe" sont ainsi quelque peu isolés au milieu de cet océan de rapidité. Mais ils remplissent leur office comme il se doit. Au final, ils permettent d'équilibrer l'album.

Un album qui ne révolutionne rien, mais qui sait se montrer efficace, fort bien exécuté, et qui tient sans mal sa place dans le haut du panier du Speed teuton millésime 2008. Du moins, du premier semestre.