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BELPHEGOR - Bondage Goat Zombie (2008)
Par POWERSYLV le 12 Avril 2008          Consultée 10656 fois

"Dommage car on aurait pu tenir un sacré bon skeud si les tempos avaient été plus variés."

Telle était l'une des phrases qui terminait ma chronique de l'époque du "Lucifer Incestus" de BELPHEGOR, carte de visite et unique rondelle laser de la horde autrichienne que l'on pouvait trouver jusqu'à depuis peu chez moi. L'écoute de cet album bien violent et blasphématoire un peu trop orienté "blasts" m'avait un peu laissé pantois, tant je parvenais à déceler de réelles qualités dans la musique du combo malheureusement malmenée par trop d'acharnement sur les peaux en cuir des fûts. Un comble pour un groupe qui n'a pas de batteur attitré et qui se résume souvent au duo Helmuth (chant, guitare) et Sigurd (guitare). M'enfin apparemment ils ont trouvé un bassiste qui a bien voulu les rejoindre, Serpenth, ce qui n'est déjà pas si mal.

Après "Goatreich - Fleshcult" (2005) et "Pestapokalypse VI" (2006), c'est déjà le septième album de ce groupe infernal qui réussit si bien le mélange Black/Death. Un pochette pas très fine encore une fois, bien dans l'esprit des réalisations du groupe et de sa mentalité "sexe et satanisme de bazar". D'ailleurs, certains titres s'attardent sur des récits du Marquis de Sade, personnage sulfureux dont les écrits ont déjà inspiré pas mal de groupes Metal, je pense en particulier à nos Frenchies de LOUDBLAST ou MISANTHROPE par exemple.

Les habitués du groupe se rendront compte à l’écoute de cette nouvelle offrande brûlante – tout comme moi lorsque je la compare avec son aînée de cinq ans – que BELPHEGOR a modifié la trajectoire de sa musique. Certes, ça reste noir, virulent, brutal avec quand même des passages mélodiques. Mais ce "Bondage Goat Zombie" semble bien plus équilibré : oublions les blasts de la première à la dernière note du disque, ce nouvel opus se veut à la fois brutal et atmosphérique, et à ce titre, BELPHEGOR a réalisé une osmose assez réussie, à l’image par exemple de MARDUK et de son "Rom 5:12". Le Death/Black furieux et blasphématoire se veut donc ici plus nuancé avec des ambiances à couper au couteau : "Armageddon’s Raid" (la dernière partie de la chanson) ou le rampant et sulfureux "Sexdictator Lucifer". Ce titre en milieu d’album avec ses râles orgasmiques féminins, ses incantations et la basse de Serpenth bien en évidence est sans doute l’un des titres les plus mémorables de l’opus. L’ambiance d’ailleurs me remémore la pochette bien diabolique et orgiaque de "Lucifer Incestus". Dans cet ordre d’idée, il y a aussi "The Sukkubus Lustrate" : une voix incantatoire en duel avec la voix death, un refrain cauchemardesque et un enchaînement sur le solennel "Der Rutenmarsch" qui termine l’œuvre en beauté.

À côté de ça, BELPHEGOR n’a pas laissé de côté les bastonnades dont il est coutumier, avec blasts, riffs aiguisés et vocaux death/black de psychopathes. Pas le temps de laisser sonner la cloche de ce "Bondage Goat Zombie", titre éponyme qui démarre le disque : on rentre dans le lard. Blasts de la mort (comme sur l’apocalyptique "Shred For Satan" ou "Armageddon’s Raid", riffs qui tuent et voix death menaçante ("Justine: Soaked In Blood"). On a même quelques effets expérimentaux de guitare sur "Chronicles Of Crime" et de discrets claviers à peine palpables qui assombrissent un poil le Metal bien ténébreux des Autrichiens. Notons que trois langues sont employées : anglais, allemand et latin.

Partant d’un a priori plutôt négatif sur ce groupe, ce "Bondage Goat Zombie" a franchement été une bonne surprise. Une évolution bienvenue pour BELPHEGOR qui prouve encore ici qu’il a des qualités musicales indéniables et qui cette fois a su mettre plus de relief dans son Metal Extrême. À noter aussi que le son est énorme (production due à Andy Classen) et l’ambiance bien rude et germanique. Cet « adoucissement » relatif de la musique de BLEPHEGOR plaira-t-elle à ses aficionados de toujours ? À voir. En tous cas, en ce qui me concerne, les Autrichiens remontent dans mon estime. Un très bon disque, technique mais plein d’ambiances pour se défouler et cauchemarder qui vaut un bon 4/5 bien sonné.

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   (3 chroniques)



- Helmuth (chant, guitare)
- Sigurd (guitare)
- Serpenth (basse)


1. Bondage Goat Zombie
2. Stigma Diabolicum
3. Armageddon's Raid
4. Justine : Soaked In Blood
5. Sexdictator Lucifer
6. Shred For Sathan
7. Chronicles Of Crime
8. The Sukkubus Lustrate
9. Der Rutenmarsch



             



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