L'existence de ce disque est quand même assez étonnante. Josh Homme qui s'associe avec Dave Grohl pour déverser sur la populace un torrent de hits Rock un peu Stoner, un peu Alt, un peu Metal et un peu Pop, vous m'auriez dit ça en 2001... j'aurais rien compris parce que j'étais un gosse de seulement [INFORMATION CONFIDENTIELLE] ans mais c'est pas la question.

Forgés dans cette espèce de Rock polymorphe où cohabitent les gros riffs et les harmonies vocales s'enchaînent avec une facilité dégueulasse tellement de tubes qu'on est en droit de parler d'oléoduc. On est presque content d'avoir un "Six Shooter" un peu quelconque pour se réveiller une petite minute. J'irais tuer Josh Homme de mes propres mains si ça pouvait me donner le quart de la classe de l'écriture des morceaux et si j'avais une machine temporelle j'irais le convaincre de nommer l'album "Vulgar Display of Songwriting" histoire d'avoir un titre qui colle à son contenu. À moins que la blague soit qu'il faut être sourd pour ne pas accrocher à cet album : franchement ça se défend, quelqu'un a son numéro qu'on lui pose la question ?

J'étais parti pour mettre un 4 à cet album à cause de sa longueur et des quelques chansons simplement bonnes ("Do It Again", "God Is On The Radio") et après m'être pris l’enchaînement "Millionnaire" → "No One Knows" → "First It Giveth" j'ai commencé à hésiter à peu près au milieu de "Songs For The Dead". Alors j'ai consulté mes archives omniscientes pour déterminer combien d'albums de Rock-pas-Metal sortis dans cette décennie pouvaient prétendre jouer à jeu égal avec cet album. J'en ai trouvé trois. Ça fait quand même vraiment pas beaucoup.