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SEAR BLISS - The Arcane Odyssey (2007)
Par VOLTHORD le 22 Octobre 2007          Consultée 12362 fois

Sur The Haunting je me découvrais, ambivalence sentimentale, malaise adolescent concentré dans les méandres désespéré de ses notes... sur The Pagan Winter je me réchauffais dans des crevasses glaciales et ténébreuses, sur Phantoms, je me perdais dans mes reflets. Sur Grand Destiny, je serrais les larmes et les poings, et je pensais... Sur Forsaken Symphony, je cherchais l'accès... De par Glory And Perdition je fuyais dans un abîme confortable, supportable, onirique mais misanthrope...

Depuis déjà plus de 5 ans, SEAR BLISS est mon compagnon d'ombre. Déjà au stade où l'on n'écoute plus la musique, elle fait déjà partie de nous, j'aborde The Arcane Odyssey en terrain plus que conquis, et déjà après trois écoutes j'ai su tout de suite que ce serait sans aucune réserve que je le chroniquerais. Deux semaines et le même sentiment demeure. Je patiente, je m'imprègne. Je sais que ce nouveau SEAR BLISS, n'ayant pas seulement la faculté de me tirer du repli doomesque du début d'automne aura aussi la faculté de s'incorporer à mon histoire, je ne sais pas quand ni dans quelle mesure, et je pense que vous aussi, vous vous en foutez de ma vie.

De riffs épiques et cinglants en mélodies tendres et peinées, fragiles et émotives, du rugissements solennels de cuivres en souffles combattifs d'un trombone incomparablement émouvant, dépité et tellement hmain, des hurlements de dernière volonté de Andrasz aux humeurs changeantes des rythmiques...
SEAR BLISS décante la mélancolie pour la rendre abrasive, colorant chaque recoin de son infini de de lumières filantes, de charges d'ombres, de nappes lunaires et éthérées.

The Arcane Odyssey s'abreuve à la fois du gris dense et scintillant de Grand Destiny et des abysses étreignantes de Glory And Perdition, structure les vertiges sur la longueur là où son prédécesseur misait sur un discours plus écourté, un peu à l'image de l'inégal Forsaken Symphony qui en deviendrait du coup presque anecdotique. On ne peut que saluer la prestation, seul « Path To The Motherland » semble un peu décalé par rapport au reste, les légères touches de folk locales n'étant présentes qu'un léger instant et sans grande pertinence pour la trame du cd (surtout placé ici en toute fin!). Peu importe, on oubliera très vite la légère bourde, préférant placer la fin de l'album aux dernières notes de « Somewhere ». Un épilogue mid-tempo, envolé, blessé et semblant encore une fois contenir toute la richesse de ce qu'a fait le groupe depuis ses débuts : de l'or un peu terni, mais toujours pur.

L'on « nage dans cet espace sans fins de courants qui s'entrechoquent, d'abîmes qui s'entrouvrent, d'étoiles » (pour ne pas citer un certain poète français), l'on se perd dans une pièce majestueuse, inévitablement noire, contenant comme chaque album toutes ses nuances nocturnes nées des désillusions comme des révoltes. La solitude la plus active, faisant cette fois-ci renaître les mythes héroïques du passé, sonnant à mes oreilles comme une véritable affirmation de la volonté la plus Nietszchéenne, bourrée d'élans contradictoires....


Certes, The Arcane Odyssey est loin d'être intouchable et sans défauts, on y décelera quelques longueurs, mais que sont-elle à côté de la clarté, de la transcendance du reste ?
Non, c'est encore un nouvel exploit, une perle comme seul SEAR BLISS sait encore en faire, aucun doute là dessus.

Un 5/5 dû en partie à l'attachement viscéral que je porte pour le groupe, ça vous l'aurez compris...mais pas entièrement, tout de même.

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   (2 chroniques)



- András Nagy (chant, basse synthé)
- István Neubrandt (guitare)
- Péter Kovács (guitare)
- Zoltán Pál (trombone)
- Zoltán Schönberger (batterie)


1. Blood On The Milky Way
2. A Deathly Illusion
3. Lost And Not Found
4. Thorns Of Deception
5. The Venomous Grace
6. Omen Of Doom
7. Somewhere
8. Path To The Motherland



             



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